vendredi 5 juin 2015

Journée mondiale sans tabac : Eliminer le commerce illicite des produits du tabac

Photo : Dr Matshidiso Moeti.

La communauté internationale a célébré, le 31 mai 2015, la journée mondiale sans tabac, sous le thème: «Eliminer le commerce illicite des produits du tabac». Une façon de mettre en lumière les risques pour la santé liés à la production du tabac, au tabagisme et à l’exposition à la fumée du tabac et de plaider pour l’adoption de politiques efficaces de réduction de la charge morbide imputable au tabac.

Au Congo, à défaut d’une cérémonie officielle, la représentante de l’O.m.s, Mme Fatoumata Binta Tidiane Diallo, a lu le message du Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale, qui a fait savoir qu’une cigarette sur dix consommées dans le monde ainsi que beaucoup d’autres produits du tabac, sont illicites. Le tabagisme demeure la principale cause évitable de mortalité dans le monde. Il est, actuellement, estimé être à l’origine de 10% des décès chez l’adulte, dans le monde, et de 3%, dans la région africaine. 

En effet, il est l’un des principaux facteurs de risque des cancers des voies respiratoires et digestives, des maladies cardiovasculaires, c’est-à-dire de l’infarctus du myocarde, de l’hypertension artérielle, de l’altérité des membres inférieurs, de l’accident vasculaire cérébral, de l’impuissance sexuelle, de la thrombose, de l’angine de la poitrine, la bronchite chronique et l’asthme, les problèmes d’ O.r.l (Oto-rhino laryngite). Un cancer sur trois est provoqué par le tabagisme. «50% des cancers de la vessie sont liés au tabac. 85% des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme actif et 5% au tabagisme passif». En conséquence, 6 millions de personnes meurent, chaque année, des conséquences néfastes du tabac et de la cigarette. Au Congo, il y a 12% d’hommes, 1% de femmes, 15% d’enfants de 13 à 15 ans, soit une moyenne de 9% de personnes qui meurent du tabac. 

La loi antitabac, votée au Parlement, interdit la consommation du tabac, sous toutes formes, dans les lieux affectés à usage public, notamment sanitaire, scolaire et professionnel, et dans les moyens de transport en commun. A ce titre, l’obligation était faite aux responsables de ces lieux et moyens de transport d’afficher, visiblement, un avis interdisant la consommation de tabac et de ses dérivés. 

Par ailleurs, la consommation, l’achat et la détention de tabac et de ses dérivés sont également interdits aux mineurs, aux femmes en état gestation et aux malades mentaux. «Toute publicité ou promotion de tabac et de ses dérivés, dans les médias publics ou privés, sur les affiches et les banderoles, tout cortège vantant les mérites d’une marque de cigarette ou autres dérivés du tabac sont strictement interdits», stipule l’article 8 de cette loi. De même, toute opération de  parrainage de manifestations sportives, musicales, de mode et autres activités culturelles par les industries du tabac, les vendeurs et importateurs de tabac, est aussi interdite.

Dans son message, la directrice régioale de l’O.m.s s’est appesantie sur le commerce illicite qui, selon elle, constitue un vaste sujet de préoccupation mondiale, notamment du point de vue sanitaire, juridique et économique, de la gouvernance et de la corruption. 

Face à l’ampleur de ce commerce illicite du tabac, Mme Matshidiso Moeti a laissé entendre que la communauté internationale a conjugué ses efforts, en vue d’établir le protocole pour éliminer ce commerce illicite des produits du tabac, dans le but de fournir des orientations sur l’élaboration de stratégies globale pour venir à bout de ce problème. «A ce jour, seuls 14 pays de la région africaine ont signé le protocole et uniquement deux l’ont ratifié», a-t-elle regretté. D’où son exhortation à l’endroit des Etats membres à ratifier ce protocole, pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac et à prendre des mesures concrètes pour en appliquer les dispositions. 

Elle a appelé les individus, les ménages et les organisations de la société civile à s’associer à la campagne de sensibilisation de la journée mondiale sans tabac, notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux, pour relayer les messages et les conseils que publieront les gouvernements et son organisation.

Par Jr LesCloches.

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