C'est ce qui ressort des travaux du 9è congrès panafricain de la médecine militaire (CPAMM) qui se sont tenus du 25 au 27 septembre au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et dont les cérémonies d'ouverture et de clôture ont été présidées par Charles Zacharie Bowao et Charles Richard Mondjo, respectivement ministres de la Défense nationale sortant et entrant
Organisé sous l'égide du comité international de médecine militaire (CIMM) et de la société congolaise de médecine militaire (SCMM), le thème de ce congrès était « Médecine militaire et les grands fléaux africains », un thème très édifiant pour les services de santé des armées du fait qu'il est indissociablement lié à la vocation de service public de la médecine militaire.
À travers 72 communications scientifiques et une table ronde sur le paludisme et la pandémie du sida, les participants ont échangé sur les politiques de santé, partagé leurs compétences et leur savoir-faire pour renforcer leur efficacité et leurs performances, en matière de prise en charge des populations en temps de paix comme en temps de crise.
Ces assises avaient plusieurs enjeux : intégrer de manière qualitative et définitive le service de santé congolais dans les grands services de santé des armées du monde ; confronter les expériences du service de santé congolais avec celles des autres pays membres du CIMM ; disposer de praticiens compétents et performants aussi bien en temps de paix que de guerre, dans la prise en charge en matière de santé des troupes et des populations civiles ; enfin, continuer à promouvoir l'image de la République du Congo sur l'échiquier international.
Au total, quelque 400 médecins militaires congolais et étrangers, experts, personnels techniques du service de santé des armées, personnels ressources civiles, (universitaires, sociologues, psychologues), représentants du CIMM et CPAMM (partenaires et facilitateurs) en provenance de 34 pays d'Afrique, Asie, Amérique, Europe, ont participé aux travaux de ce congrès qui s'est déroulé dans un contexte historique, où le président congolais a décrété l'année 2012, année de la santé. Ce qui est une preuve que la République du Congo accorde l'importance qu'elle mérite à la lutte contre la maladie, qui doit davantage s'appuyer sur les trois piliers que sont la prévention, les traitements et la recherche, sans lesquels tous les efforts de développement sont voués à l'échec.
Pour le président de la société congolaise de médecine militaire et vice-président du 9è congrès du CPAMM, le médecin général de brigade Pascal Ibata, cette prise en charge est rendue d'autant plus difficile que les États sont tous confrontés à la crise mondiale qui ne facilite pas l'acquisition de tous les intrants nécessaires à une prise en charge de qualité. Cette contrainte à la qualité et à l'adéquation des soins a fait redoubler d'efforts les pays membres du CPAMM, dans le choix des approches et stratégies pertinentes et indispensables pour l'amélioration de la santé de leurs populations.
« Il n'y a pas d'amélioration de la prise en charge médico-chirurgicale des grands fléaux africains sans communication et partage d'information et d'expérience. Le climat de confraternité et de franche collaboration qui a caractérisé les discussions et l'analyse des résultats des pratiques, dans la projection de nos besoins, a été à la hauteur de nos ambitions », a reconnu le médecin général Pascal Ibata, avant d'inviter les délégués des pays membres du comité international de médecine militaire en général et du groupe de travail régional « Afrique » en particulier, de conjuguer leurs efforts pour la pérennité de leurs institutions. « C'est dans la fédération de nos énergies que nous serons plus forts, plus efficaces et plus efficients dans l'atteinte de nos objectifs », a poursuivi Pascal Ibata.
Rappelons que le CPAMM a été créé en mai 1989 à Port Harcourt au Nigéria sur les cendres de l'AACASFPMS (All Africa Congress of Armed Force and Police Medical Services). Il a pour objectifs de : fournir aux professionnels de la santé des forces armées d'Afrique une plate-forme de la rencontre scientifique ; chercher ensemble des solutions viables à leurs défis spécifiques (culture, niveau de développement technologique) ; mettre à la disposition des fonds nécessaires pour l'action locale.
Groupe de travail panafricain du comité international de médecine militaire créé par le médecin capitaine Williams S. Bainbridge et le commandant médecin Jules Voncken, le CPAMM a tenu son premier congrès à Lagos en 1989, puis en Égypte en 1991, en République sud-africaine en 1999, en Angola en 2001, au Ghana en 2003, au Cameroun en 2005, au Soudan en 2007, en Côte d'Ivoire en 2010 et au Congo en 2012.
Par Jrang An@go.
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