Photo : L’historique Basilique Sainte-Anne du Congo.
Sanctuaire souvenir, la basilique Sainte-Anne du Congo s’apprête à souffler sa 70ème bougie, dimanche 28 juillet prochain. Les préparatifs de ce jubilé vont bon train, et occupent de plus en plus l’actualité religieuse de l’archidiocèse. Pour cause, la ville capitale sinon certains hauts lieux de Brazzaville naguère capitale de la France libre, sont depuis jonchés de banderoles annonçant justement cet événement religieux, historique mais aussi de haute portée.
En effet, Sainte-Anne du Congo reste bel et bien l’édifice religieux, qui symbolise le traditionnel rapprochement entre la France et le Congo. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, la basilique Sainte-Anne du Congo est à n’en point douter «le symbole de Brazzaville», pour paraphraser le ministre de la culture et des arts: Jean Claude Gakosso.
Voulues en la fête de Sainte-Anne et Joachim le 26 juillet (tombant un vendredi), les festivités des 70 ans de la basilique Sainte-Anne du Congo auront lieu le dimanche 28 juillet 2013, au cours d’une messe solennelle en la basilique implantée en plein cœur de Poto-Poto, un quartier cosmopolite. Déjà, plusieurs activités sont en cours, pour marquer cet épisode important de l’Eglise du Congo en général, et de l’archidiocèse de Brazzaville, en particulier.
Au menu des activités, un tournoi de football et de nzango, un concert des chorales, les conférences sur les thèmes: «Sain-te-Anne sanctuaire souvenir de la France libre», «Sainte-Anne dans la beauté architecturale de Brazzaville». Toutes ces activités étalées sur la semaine précédant le jour J de l’événement (du 21 au 28 juillet) font dès lors se profiler des moments grandiose, au cœur d’une chrétienté connue pour son caractère on ne peut plus cosmopolite. Car, on peut l’affirmer, le recteur de la basilique Sainte-Anne du Congo, l’abbé Vincent de Paul Malonga et tous les chrétiens tiennent à faire les choses en grand.
En réalité, le ton des préparatifs de ce méga anniversaire avait été donné le 23 mars dernier, lorsque les chrétiens de Sainte-Anne conduits par leur curé, ont effectué un pèlerinage à Linzolo, localité qui a abrité il y a peu, les festivités des 130 ans de l’évangélisation du Congo. Lors de ce pèlerinage, les chrétiens de Sainte-Anne n’avaient pas manqué de faire acte de charité, en offrant quelques présents à cette paroisse, qui elle aussi préparait son jubilé. Un pèlerinage qui au retour, avait eu pour point de chute la paroisse Saint François d’Assise, fondée en 1937, où avait transité la pierre qui a servi à la construction de l’autel de Sainte-Anne.
Prestigieux édifice, monument architecturalement impressionnant, la basilique Sainte-Anne est l’œuvre de l’architecte français Roger Erell, qui a talentueusement réussi à mettre en musique et concrétiser le projet du père Nicolas Moysan, missionnaire spiritain. L’édifice est érigé en 1943, en pleine deuxième guerre mondiale, une période où le Congo était encore compté parmi les pays de l’A.e.f (Afrique équatoriale française), actuellement Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). Le projet résulte de la décision des représentants de l’Etat français, de l’Eglise, des Français et des chrétiens congolais, de construire une maison de prière, devant accueillir et rassembler des personnes éprises de paix et de foi.
Détruit lors des conflits armés ayant durement ensanglanté le pays, l’édifice a fait peau neuve et s’est enfin vu achevé, en 2011, avec entre autres, la pose de son clocher, jamais élevé depuis 1950. Son achèvement s’est en grande partie réalisé grâce à l’implication personnelle du couple présidentiel dont l’épouse Mme Antoinette Sassou Nguesso n’est ni plus ni moins, la marraine du projet.La construction de la basilique Sainte-Anne du Congo a aussi connu un précieux apport du roi Mohamed V du Maroc et l’empereur d’Ethiopie, qui ont tenu à honorer cette coopération bilatérale entre le Congo et la France à travers ce légendaire lieu de culte et de ressourcement. Du haut de son fascinant décor enjolivé par ses ogives ou ses «mains jointes», cette basilique est certainement un modèle unique de son temps.
A tout le moins, nous ne pouvons que souhaiter la réussite de cette fête qui s’annonce belle, priante et mémorable, en communion avec une chrétienté plus que jamais dans l’allégresse.
Par Jrang An@go.
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