Photo : Le président de la République, Denis Sassou Nguesso
Le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a prononcé, lundi 12 août 2013, le traditionnel discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, présidé par Justin Koumba, président de l’assemblée nationale. C’était au palais des congrès, en présence d’André Obami-Itou, président du sénat, des membres du gouvernement, des corps constitués nationaux et internationaux et des parlementaires des deux chambres. A cette occasion, le chef de l’Etat a réaffirmé la bonne marche de l’économie nationale et de la démocratie au Congo.
Par ailleurs, il a lancé un appel aux acteurs politiques, aux membres de la société civile et à l’ensemble du peuple, afin de rester tous attachés, quoi qu’il arrive, au «dialogue constructif, au compromis et à la compréhension, dans le traitement des questions qui nous engagent tous», a-t-il dit.
Le rendez-vous du message sur l’état de la nation a permis au chef de l’Etat de faire une revue des efforts entrepris par l’Etat, sous sa direction, dans le domainre économique. «La conséquence logique de la densification en cours de notre économie est la réduction sensible du chômage et le recul de la pauvreté», a déclaré Denis Sassou Nguesso qui s’est appuyé sur les résultats des études de l’enquête de consommation auprès des ménages réalisées en 2005 et 2011 et qui relèvent un faible taux de chômage au Congo de 19,4% à 6,9%. «La pauvreté, appréciée à l’aune de la détention monétaire, a reculé, en passant de 50,7% de la population, en 2005, à 46,5%, en 2011», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président de la République a laissé entendre que la gestion des finances publiques, depuis 2006, se solde, année après année, par un excédent budgétaire. «Il a été de plus de cinq cent milliards de francs Cfa, en 2012», a-t-il fait savoir, tout en précisant qu’avec plus de 10% de croissance, en 2012, la branche des bâtiments et travaux publics demeure la plus dynamique de notre économie, dans le secteur hors-pétrole.
Outre ces deux secteurs, le chef de l’Etat estime que l’agriculture et l’élevage ont affiché, en 2012, un taux de croissance de plus de 8%. Face à la bonne marche de l’économie nationale, Denis Sassou Nguesso a demandé aux Congolais de ne pas relâcher l’effort. «Conti-nuons d’asseoir un cadre macroéconomique stable, d’assainir, fondamentalement et durablement, les finances publiques, d’observer la rigueur et l’orthodoxie dans l’exécution du budget de l’Etat. Continuons de diversifier l’économie et de construire les infrastructures de base. L’émergence du pays à l’horizon 2025 ne pourra qu’être certaine dans ces conditions», a-t-il affirmé.
Abordant la question du social, le président de la République a, tout d’abord, la sommation des efforts entrepris pour relever le pouvoir d’achat des fonctionnaires, améliorer la situation des retraités, et ceux réalisés dans le domaine de la santé et de l’éducation. Dans ce même élan, Denis Sassou Nguesso a évoqué la gestion des conséquences de la tragédie du 4 mars 2012. Il a pris, au nom du gouvernement, l’engagement de reloger les anciens propriétaires des maisons détruites, dans des habitations sociales en construction à Mpila, dans la zone du sinistre qui sera urbanisée et modernisé et de dédommager les opérateurs économiques ayant perdu leurs biens à usage commercial du fait de la catastrophe.
Toutefois, le chef de l’Etat a reconnu que ce qui a été fait dans le domaine social n’est ni parfait, ni suffisant. «Le calendrier du gouvernement en faveur des populations n’a toujours pas obéi aux délais et aux impatiences légitimes des uns et des autres. Le plus important reste que les promesses se réalisent. Le plus rassurant, c’est que le gouvernement s’efforce, toujours, de garantir la distribution équitable des fruits de la croissance, chaque fois que la conjoncture économique et financière le permet», a-t-il indiqué.
Dans cette optique, Denis Sassou Nguesso a fait savoir qu’il a instruit les ministres en charge du travail, des finances et de la fonction publique d’examiner les modalités de relèvement de la rémunération des agents de l’Etat, de sorte qu’ils aient un pouvoir d’achat plus important qu’ils en ont aujourd’hui.
Parlant de la démocratie, le chef de l’Etat a précisé que celle-ci est en marche, dans notre pays. «Garant de la cohésion nationale, j’ai l’obligation d’apporter mon appui à toute démarche qui, plutôt que d’opposer les Congolais aux Congolais, les rapproche; plutôt que de promouvoir les extrémismes, apporte la tempérance et la tolérance au sein de la nation, renforçant ainsi notre désir légitime de vivre ensemble. En la matière, le mbongui, le Kandza, attributs fondateurs et fédérateurs de notre société, doivent demeurer nos référentiels».
Pour le chef de l’Etat, la démocratie ne signifie pas s’opposer, systématiquement, à tout. «La démocratie ne consiste pas en un refus permanent du dialogue et du compromis. La démocratie, ce n’est pas de voir d’infâmes collusions, de coupables compromissions, de viles trahisons, toutes les fois qu’un certain rapprochement semble s’opérer entre les points de vue contraires, au nom de l’intérêt général», a déclaré le président de la République, qui a lancé un appel aux acteurs politiques, aux membres de la société civile et à l’ensemble du peuple, afin que «nous restions tous attachés, quoi qu’il arrive, au dialogue constructif, au compromis et à la compréhension, dans le traitement des questions qui nous engagent tous».
Aussi, les a-t-il invités à faire preuve d’un sens élevé de civisme, à l’occasion des opérations du recensement administratif spécial, fruit de la concertation politique de Dolisie, tenue en mars 2013.
Par Jrang An@go.
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