Photo : Un bureau de vote à Brazzaville.
Par décret présidentiel n°2014-445 signé à Brazzaville le 25 août 2014, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a convoqué les électeurs congolais, le dimanche 28 septembre 2014, pour élire les conseillers départementaux et municipaux sur toute l’étendue du territoire national.
A la suite de ce décret, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a fixé, par arrêté, la période d’enregistrement des dossiers de candidature, du 28 août 2014 au 6 septembre 2014, à minuit, tandis que la campagne électorale se déroulera du 12 au 26 septembre 2014, à minuit. En tout cas, pour ce qui concerne les élections locales, le processus d’organisation est lancé, même si les partis politiques font le reproche au gouvernement de faire dans la précipitation.
Les dernières élections locales avaient eu lieu dimanche 29 juin 2008 et les résultats proclamés par le ministre de l’intérieur, le 5 juillet de la même année, largement remportées par le R.m.p (Rassemblement de la majorité présidentielle). L’article 67 de la loi électorale stipule: «Les conseillers locaux sont élus pour une durée de cinq ans au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle, sans panachage, ni vote préférentiel. Le vote des conseillers locaux se fait sur une liste des candidats élus au niveau de chaque district ou de chaque arrondissement de façon à assurer une représentation équitable de tous les districts et de tous les arrondissements».
Avec donc un mandat de cinq ans, les élections locales suivantes devaient avoir lieu, au plus tard, le 23 juin 2013. Mais, en raison de la mise en œuvre des recommandations de Dolisie et a probablement, de l’impréparation de ces élections, elles étaient reportées sine die. On a, d’abord, procédé au recensement administratif spécial dont les résultats suscitent, malheureusement, une controverse au sein de la classe politique nationale.
Prévue pour le 15 juillet 2014, les élections locales ont été, finalement, fixées au 28 septembre prochain, en raison du renouvellement partiel du sénat qui doit intervenir avant le 15 octobre prochain. Les dernières élections sénatoriales avaient eu lieu en octobre 2011. L’article 92 de la Constitution du 20 janvier 2002 précise: «La durée du mandat des sénateurs est de six ans. Le sénat est renouvelable tous les trois ans de moitié par tirage au sort». Le prochain scrutin sénatorial concerne, en principe, les départements de la Likouala, de la Cuvette-Ouest, des Plateaux, du Pool, du Niari et de la Lékoumou.
Les prochaines élections locales suscitent, déjà, un engouement certain, particulièrement chez les candidats indépendants. Au niveau des partis politiques, on se prépare pour le dépôt des listes de candidature. Mais certains partis, notamment de l’opposition, se campent dans une attitude critique à l’égard du gouvernement à qui ils reprochent la précipitation et le non-respect des recommandations de Dolisie.
L’enjeu de ces élections locales demeure le taux de participation, sur la base des listes électorales constituées à partir du recensement administratif spécial. En 2008, le taux de participation était faible et le gouvernement l’avait reconnu. Qu’en sera-t-il le 28 septembre? On attende de voir.
Du côté de la majorité présidentielle, les candidatures se faisant par parti politique, contrairement à 2008 où elles étaient présentées sous le label du R.m.p, c’est le P.c.t qui va, assurément, sortir gagnant de ces élections locales, non seulement en raison des moyens mobilisés par ses candidats, mais encore de sa capacité à présenter des listes de candidature dans tous les arrondissements et les districts. Le prochain enjeu sera alors de voir qui sera élu dans les bureaux des différents conseils départementaux et municipaux. Les anciens maires seront-ils reconduits ou remerciés après deux mandats? C’est la grande question que les partis de la majorité vont trancher.
Par Jrang An@go.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire