Photo : Les présidents Pohamba et Sassou-Nguesso à l’occasion de l’inauguration de l’Institut inter-Etats de Loudima.
Le président namibien, Hifikepunye Pohamba, a effectué une visite de travail au Congo, du 21 au 23 octobre 2014, en compagnie de son épouse et d’une forte délégation. Accueilli, mardi 21 octobre 2014, aux environs de 16 h, à l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville, par son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, en compagnie de son épouse, le chef de l’Etat a inauguré, le mardi 22 octobre, ensemble avec le président namibien...(),
l’Institut de formation technique et professionnel situé à Kitaba, à environ 18 km de Loudima, dans le département de la Bouenza, et construit sur ce qu’était le Centre de formation des cadres de la Swapo, pendant la période où ce parti combattait l’apartheid, pour l’indépendance de la Namibie. D’un coût global de 16 milliards de francs Cfa, cette école est bilingue, avec des enseignements en français et en anglais.
A son arrivée à Loudima, le président namibien a confié à la presse qu’il est venu «non seulement pour inaugurer l’institut, mais aussi et surtout, pour remercier les autorités congolaises pour leur soutien à la lutte de libération du peuple namibien». L’Institut Inter-Etats de formation technique et professionnel de Loudima va ouvrir ses portes, cette année, pour assurer des formations dans les métiers du bâtiment, de la mécanique, l’électricité, la maçonnerie, l’agriculture, la coiffure, la couture, la boulangerie, l’informatique, le génie civil, etc.
Placé sous la tutelle du Ministère de l’enseignement technique, qualifiante professionnel, de la formation et de l’emploi, cet institut va promouvoir la formation d’une élite scientifique, technologique et professionnelle. Pour cette première année scolaire 2014-2015, cet institut qui a une capacité d’accueil de 640 places, va recevoir 200 apprenants sélectionnés dans les deux États. L’accès est conditionné par voie de concours. Le niveau de formation va de la seconde jusqu’au niveau Brevet de technicien supérieur, soit Bac+2. Au fil des années, cette école à vocation internationale s’ouvrira à d’autres pays.
Situé dans l’enceinte de l’ancien camp de la Swapo (South-west african people’s Organisation), le parti qui luttait pour l’indépendance de la Namibie, ce site a servi de refuge aux Namibiens qui étaient pourchassés du Sud de l’Angola par l’armée sud-africaine du temps de l’apartheid. «C’est ici que nous avons trouvé refuge, pendant que nous étions recherchés par les fascistes sud-africains. Il avait plu au président Denis Sassou-Nguesso, pendant son mandat à la tête de l’Organisation de l’unité africaine, de nous mettre à l’abri des agressions.
La Namibie demeure reconnaissante au Congo, pour cette décision courageuse et la plupart des cadres qui gèrent notre pays, aujourd’hui, sont passés par cette école. C’est vraiment une partie de nous», déclarait, en juillet 2014, Nghidinihamba Urias Ndilula, ancien directeur de l’école, dans les années 1980, à l’issue des travaux du conseil d’administration de cet établissement qui s’était tenu à Loudima, pour mettre en chantier les programmes d’enseignement.
Depuis 2007, les chefs d’État congolais, Denis Sassou- Nguesso, et namibien, Hifikepunye Pohamba, ont décidé de transformer ce camp en un institut de formation technique et professionnelle. La première pierre fut posée en 2009 et les travaux de construction et de réhabilitation avaient débuté en 2011. Les fonds alloués à cet établissement à vocation panafricaine proviendront du Congo et de la Namibie, les deux Etats qui ont, conjointement, réhabilité et construit ce centre, à hauteur de 13,2 milliards de francs Cfa.
Par Jr LesCloches.
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