Photo : Louis Kanoha-Elenga.
Nouveau directeur général de la S.n.e (Société nationale d’électricité), Louis Kanoha-Elenga a organisé, lundi 9 septembre 2013, une séance d’échange avec les journalistes des médias publics et privés, au siège de cette société, à Brazzaville. La séance d’échange avec les journalistes a, essentiellement, porté sur la situation de l’électricité dans le pays et les relations entre sa société et la presse.
Louis Kanoha-Elenga a rassuré la presse que la S.n.e souhaite travailler régulièrement avec les médias, instruction a été donnée à ses différents services pour que soit donnée à la presse, la bonne information sur l’entreprise.
Le nouveau directeur général de la S.n.e s’est appesanti sur les questions que se posent de nombreux Congolais, face aux délestages de l’électricité dans les quartiers: quels sont les moyens dont dispose, aujourd’hui, la S.n.e, pour produire l’électricité? Quelle est la demande en énergie électrique au niveau national? La S.n.e est-elle capable de satisfaire cette demande?
Répondant à ces interrogations, Louis Kanoha-Elenga a reconnu que la S.n.e a en charge la production, le transport et la distribution (commercialisation) de l’électricité au niveau national. La société exploite, actuellement, deux centrales hydrauliques: Moukoukoulou (74 mégawatts produits par quatre turbines de 17,5 Mgw chacune) et Imboulou, inaugurée depuis trois ans déjà, avec une capacité installée de 120 Mgw (produite par quatre turbines de 30 Mgw chacune). La troisième centrale hydraulique est, présentement, en arrêt. Il s’agit de la centrale du Djoué, qui est en voie de réhabilitation, avec une puissance installée de 15 Mgw.
Ensuite, la S.n.e travaille avec des sociétés partenaires qui exploitent des centrales à gaz installées à Pointe-Noire: la centrale électrique du Congo, qui a une capacité installée de 300 Mgw et la centrale à gaz de Djeno (28 Mgw).
Au total, avec la centrale thermique de Brazzaville, qui est une centrale d’appoint pour la ville de Brazzaville, le pays dispose, aujourd’hui, de 600 Mgw de capacité de production électrique installée, connectée au réseau de transport national d’électricité long de 1600 km, construit pat l’Etat et appelé «boulevard énergétique», allant de Pointe-Noire à Owando, avec des bretelles sur Djambala et Boundji.
Les besoins actuels en termes de charges sont estimés à 300 Mgw, pouvant donc être largement satisfaits. Malheureusement, les abonnés de la S.n.e continuent d’être soumis au régime de délestages électriques, qui ne facilite pas leur vie quotidienne. Selon le directeur général, les délestages dans la fourniture de l’électricité aux abonnés sont dus aux contraintes auxquelles sont confrontées les centrales productrices d’énergie. Actuellement, pendant la saison sèche, les centrales hydroélectriques, notamment, Moukoukoulou et Imboulou, font face à l’étiage des rivières, provoquant la baisse du niveau des eaux. Conséquence: Moukoukoulou ne produit, actuellement, que 30 Mgw, tandis qu’Imboulou est descendue à 58 Mgw. Même la puissante centrale hydraulique d’Inga, en RDC, est touchée par le phénomène de la baisse des eaux du fleuve Congo.
Les centrales à gaz ne peuvent pas, pour le moment, être capables de prendre toute la charge nationale. Il arrive aussi, à cause des problèmes de l’approvisionnement en gaz, ces centrales à gaz baissent leur capacité de production. Résultat: les équipes de la S.n.e sont obligées de procéder aux délestages pour réduire la consommation, en alimentant les quartiers, à tour de rôle, dans les grandes villes, Brazzaville et Pointe-Noire. Les autres localités ne connaissent pas les délestages, car leur demande en énergie est très faible.
Dans le régime des délestages électriques, la S.n.e donne la priorité aux centres névralgiques, comme les hôpitaux et les usines de traitement d’eau. Actuellement, malgré la baisse de la production, la S.n.e couvre près de 90% de la demande.
Le directeur général de la S.n.e a reconnu que le gouvernement a fait un effort particulier, en reconstruisant, réhabilitant et équipant l’ensemble des postes de transformation d’énergie dans les deux grandes villes du pays. Brazzaville compte, maintenant, près de 600 postes de transformation électrique et Pointe-Noire en a près de 400. Louis Kanoha-Elenga a rassuré que pour pallier le déficit d’énergie, les gens s’activent pour que le gaz soit mis à la disposition des centrales en quantité suffisante et en qualité, à Pointe-Noire.
Enfin, l’orateur a évoqué le nouveau cadre juridique de la S.n.e, adopté en conseil des ministres par le gouvernement, en juin dernier. La société va, désormais, être dirigée par un directoire composé d’un directeur général et de trois directeurs généraux adjoints. Jusque-là, il n’y a que le directeur général qui a été nommé. Les trois adjoints le seront dans les tout prochains jours, ainsi que le président du conseil d’administration.
Par Jrang An@go.
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