Après une visite de la plupart des sites, le 21 avril, les responsables des agences du système des Nations unies au Congo ont touché du doigt la réalité que vivent à ce jour les 9 644 personnes encore dans les sites d'accueil
« Il y a beaucoup d'amélioration, même si des défis restent encore à relever. Les problèmes identifiés sont en train d'être résolus. Nous espérons surtout que les nouveaux sites en cours d'aménagement apporteront plus de solutions », a commenté à la fin de la tournée le coordonnateur-résident du système des Nations unies au Congo, Lamin Manneh.
Les espoirs d'amélioration sont surtout tournés vers le site de la Cité des Dix-sept, dont l'ouverture est annoncée dans les prochains jours : 350 tentes ont déjà été installées, avec l'aide de partenaires tels que ENI Congo, Rotary international et la délégation générale des Grands Travaux.
Le département en charge de l'action humanitaire entend donner des conditions d'accueil meilleures aux sinistrés qui resteront dans les camps. Davantage d'intimité, mais aussi de meilleures installations pour des conditions d'hygiène plus améliorées. « Nous continuerons à accompagner le gouvernement dans la gestion et l'équipement des nouveaux sites », assure le coordonnateur du système des Nations Unies.
Cependant, les représentants des agences des Nations unies, dont c'était l'objectif pour mieux orienter leurs interventions, ont constaté des difficultés pour les gestionnaires et habitants des sites, notamment au plan alimentaire. En effet, les entrepôts gérés par les agences des Nations unies et le département congolais de l'action humanitaire se vident.
« Pour les non-vivres, il n'y a pas de problème, mais les vivres vont bientôt manquer. Nous sommes en train d'évaluer les besoins afin de les adresser au gouvernement et à ses partenaires. Si l'on ne complète pas d'ici là, il va nous manquer de vivres pour alimenter les personnes sinistrées », a indiqué le directeur de l'action humanitaire, Clément Essieké.
Des plaintes des sinistrés
Nombreux sont ceux qui déplorent de ne pas recevoir assez de nourriture, voire pas du tout. C'est le cas de Denise, une mère de quatre enfants vivant sur le site de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville qui abrite encore 979 familles, soit près de 4 000 personnes.
L'alimentation au quotidien reste un casse-tête pour les gestionnaires. « Ce matin, nous n'avions que quelques cartons de pains, que nous avons distribués, avec des boîtes de conserve, à ceux qui pouvaient en avoir. Essentiellement, ce sont les personnes du troisième âge et les mères allaitant qui les ont reçus », a expliqué l'adjoint au chef de site, Daniel Mafouta Landou.
« Nous devons nous partager un poulet entre plusieurs familles ; même quand on nous distribue du poisson salé, c'est juste en petite quantité. Chacun doit se débrouiller à sa manière pour nourrir ses enfants. Mais c'est très dur dans ces conditions », a déploré Denise..
Thierry Noungou
Par Jrang
An@go.
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