Les conclusions de cette conférence serviront, entre autres, de base
de travail à la 13e Conférence des Nations unies sur le commerce et le
développement (CNUCED) qui se tiendra du 21 au 26 avril à Doha, au
Qatar
Le ministre des Hydrocarbures, André Raphaël Loemba, a invité le 4 avril les
experts venus de plusieurs pays africains, en vue de vulgariser les bonnes
pratiques et de tirer avantage des échanges d'expériences entre participants, en
matière de gestion des secteurs clés (les mines et les hydrocarbures). Cette
réunion vise à améliorer les perspectives de leur croissance. La 15e conférence
internationale pour le négoce et le financement du pétrole, du gaz et des mines
en Afrique, qui a pour thème « la création et l'invention de la valeur dans
les industries extractives », prendra fin le 6 avril.
En effet, l'Afrique regorge de ressources minières (mine solide et liquide).
Or, il ressort des débats, la nécessité de valoriser les richesses africaines,
pas uniquement en exportant la matière brute mais aussi en transformant ces
richesses sur place. Cette manière de faire augmentera la capacité d'emplois au
niveau des jeunes (moins de 30 ans) représentant 70% de la population. Il est
également question de penser à leur formation.
S'attardant sur des données techniques, le coordonnateur de la plateforme
d'échange d'informations sur les ressources naturelles, Kabine Komara, a évoqué
l'importance d'une mise en place d'un système d'échange de recensement, de
revitalisation et de gestion de données. « Les 10 premières compagnies
minières mondiales ont fait en 2010 des profits de 7,8 milliards de dollars
contre 3 milliards en 2005 », a-t-il souligné. À la suite de ce constat, il
a attiré l'attention des pays africains sur les opportunités qu'offrent les
industries extractives. Celles-ci ont attiré en 2005, près de 66 milliards de
dollars en Afrique, soit 25% des investissements du secteur des mines.
Pour cet ancien Premier ministre de la Guinée, le potentiel de croissance
existe et les Africains devraient sauter sur l'occasion. Ainsi, a-t-il proposé
la mise en place d'un système fiscal juridique rassurant les investisseurs et
encourageant l'investissement local et la maîtrise de la technologie.
C'est pourquoi, il a suggéré la mise en place de mécanismes financiers
africains pour accompagner la valorisation des ressources minérales et
contribuer à la paupérisation du continent, entre autres. « Tant que nous ne
connaissons pas nous-mêmes les ressources minières dont nous disposons, nous ne
serons pas prêts pour le développement. C'est pourquoi nous devons lancer avec
la Cnuced, l'initiative d'une plateforme d'inventaire de ressources minérales et
autres », a-t-il relevé.
Le secteur des Hydrocarbures au Congo
Le ministre congolais des Hydrocarbures a ajouté que ce secteur devait être
un véritable levier pour la diversification de l'économie congolaise. Celui-ci,
avec 85%, contribue de façon substantielle aux objectifs de croissance du pays.
Néanmoins, ce secteur nécessite à la fois de gros investissements et des
technologies complexes, eu égard aux zones de plus en plus difficiles dans
lesquelles les entreprises pétrolières devront exercer les activités
d'exploration et de production de pétrole et de gaz au Congo.
Par ailleurs, bien que la plupart des champs pétroliers aient atteint une
phase mature, des méthodes modernes de récupération assistée permettent de leur
redonner une nouvelle vie, a-t-on appris. À ce propos, André Raphaël Loemba a
rassuré l'auditoire en certifiant que toutes les dispositions étaient prises
pour relancer l'exploration au Congo, avec notamment la réforme du cadre
juridique et fiscal ainsi que le nouveau découpage du domaine minier congolais.
« La part locale des activités liées aux hydrocarbures devra être de plus en
plus croissante, eu égard aux infrastructures mises en place par le gouvernement
congolais : routes, ports, centrales électriques, zones économiques spéciales,
fibre optique », a-t-il insisté.
Quant aux mines solides, le ministre des
Mines et de la Géologie, Pierre Oba, a déclaré que le succès de ce secteur
découlerait du développement des infrastructures adéquates de transport et
d'évacuation des minerais. À cela, il faut signaler la nécessité de la formation
de la main d'œuvre qualifiée et d'une expertise nationale en matière de mines et
de géologie.
Notons que la cérémonie d'ouverture de la conférence a été patronnée par le
ministre d'État, coordonnateur du pôle économique, Pierre Moussa, en présence
notamment de plusieurs autres membres du gouvernement, des représentants du
système des Nations unies, de diplomates et d'acteurs de l'industrie
extractive.
Par Jrang An@go.
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