La valorisation des domaines terriens familiaux doit se
faire auprès des agents de l'État par la constatation des droits coutumiers
fonciers, a indiqué le 18 janvier, à Kinkala, le ministre des Affaires foncières
et du Domaine public, Pierre Mabiala, suite à une descente effectuée dans la
localité
« Les terres vous appartiennent, mais leur gestion doit
être normative, c'est-à-dire en respectant les textes et règlements des lois.
Avant de vendre, il convient de prévenir les services appropriés. Il faut faire
constater les droits avant d'exiger de l'État le versement d'une quelconque
somme. Nous ne sommes pas venus arracher de force vos terres, mais plutôt vous
donner l'assurance et les moyens d'acquérir des garanties de gestion », a
précisé le ministre.
Cette démarche, a expliqué le ministre, affermit le suivi et la
gestion des 342 000 km2 de la superficie du Congo et permet d'éviter
de nombreux problèmes liés au lotissement dans les communautés urbaines : ventes
illégales, occupation anarchique des terres, superposition des titres fonciers
des usagers.
Dans la sous-préfecture de Kibouéndé, par exemple, une famille
a failli faire obstacle à la construction de l'Hôtel de ville par l'État alors
que le projet était inscrit dans le cadre de la municipalisation du département
du Pool. En revanche, à Kinkala, préfecture du département du Pool, des familles
ont volontiers cédé des terres pour la réalisation de certains projets d'intérêt
commun.
L'État fait preuve d'une certaine largesse quant à la gestion
du sol, puisque les propriétaires fonciers et terriens ne paient pas encore
d'impôt foncier. Le ministre Pierre Mabiala a donc encouragé ces derniers à
« réserver 10% de leur terre à l'État pour la réalisation de projets
d'intérêt communautaire (construction d'une école, d'un hôpital, d'un centre
commercial). Si la superficie de la terre d'une famille ou d'un particulier
venait à dépasser 100 hectares, la constitution du dossier doit être suivie par
le ministère de tutelle ».
Il a rappelé que les réclamations antérieures à 1983, date de
la première loi foncière, n'étaient plus recevables. À l'exception du titre
foncier, le permis d'occuper ne suffit pas à lui seul pour qu'une famille ou un
particulier accapare une terre.
L'administrateur de la communauté urbaine de Kinkala, Anne
Marie Malonga, a invité les populations au patriotisme et au civisme.
« Malgré les humeurs ou autres problèmes personnels, évitez les menaces
physiques, verbales et téléphoniques à l'égard des agents fonciers »,
a-t-elle demandé.
Le préfet du Pool, Jean-Michel Sangha, a appelé les cadres de
Kinkala à œuvrer pour la concrétisation des projets communautaires décidés dans
le cadre de la municipalisation du département. « Au lieu de critiquer de
loin, les fils et filles de ce département habitant Brazzaville et autres villes
du monde doivent venir voir sur place comment les projets évoluent et faire des
propositions car où qu'ils se trouvent, ils doivent contribuer au développement
de l'État et de leur contrée », a-t-il souligné.
Rappelons qu'au niveau des départements, les commissions ad hoc
de constatation des droits fonciers sont gérées par les cadres du ministère des
Affaires foncières et les représentants des communautés urbaines.
Par Jrang An@go.
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