Le 31 décembre dernier, au cours du traditionnel
Réveillon d'armes tenu dans l'enceinte du ministère de la Défense nationale, le
président de la République avait entretenu la force publique dans son ensemble
de la maîtrise des hommes. La direction générale de la Police a fait connaître
le 11 janvier, à Brazzaville, comment ces orientations seraient mises en
application
Le directeur général de la police, Jean-François Denguet, a
commenté et a mis en exergue un certain nombre d'attitudes. Il a engagé la
corporation à proscrire tous les comportements qui ternissent l'image de la
police, soulignant qu'ils ne serait plus tolérés. Il a invité les différents
responsables à prendre leur responsabilité pour la formation et la prise en main
de leurs agents afin qu'ils privilégient les intérêts de la corporation et de la
population et non les leurs.
« Il s'est installé dans les commissariats et postes de
police des réseaux de rackets et d'extorsions de fonds, des pratiques totalement
illégales », a déploré Jean-François Denguet.
Par exemple, alors qu'une note officielle stipule que le dépôt
d'une plainte est gratuit, un paiement est demandé, de même pour la délivrance
de certains documents. Les commerçants s'indignent également que certains agents
de la force publique infligent des amendes illégales et fantaisistes.
« Toutes ces amendes " sauvages " seront répertoriées,
a affirmé le directeur général de la Police. En outre, beaucoup de
conducteurs se plaignent également de certaines pratiques, décriées par le chef
de l'État, qui consistent à détenir dossiers et permis de conduire dans les
domiciles privés pour obliger leurs propriétaires à négocier la restitution
contre de l'argent. On parle même de réseaux que contrôleraient des
officiers », a-t-il poursuivi, déterminé à mettre un terme à la corruption
des agents d'une manière générale et de la circulation routière en particulier.
Jean-François Denguet a rappelé que ce travail avait déjà commencé à l'aéroport
international de Maya-Maya et se poursuivra partout, aux frontières, au port et
au Beach par exemple.
« L'honneur doit être définitivement rétabli. La
dégénérescence d'un pays passe par la dégénérescence de sa police parce que la
police est le garant de l'ordre, le rempart à toutes les déviances, les abus,
les désordres, l'anarchie. Notre police est à la croisée des chemins : son
devenir dépendra de ce qu'en fera la génération de responsables que nous
sommes », a-t-il déclaré, réitérant les propos du président.
Une réforme en profondeur sera donc entreprise en 2012. La
police disposera d'un règlement de service, de discipline générale et de
contrôle de déontologie
Par Jrang An@go.
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