« Je tiens à exprimer ma gratitude pour cette contribution,
qui est une marque de soutien envers l'Organisation. C'est aussi un message fort
de la part d'un pays qui veut miser sur l'éducation, les sciences, la culture et
la communication et s'appuyer sur les organisations multilatérales pour relever
les défis du développement », a déclaré Irina Bokova.
« Comme je m'y suis engagée par le passé, les fonds en
provenance de pays en développement, seront investis pour soutenir leur propre
développement », a-t-elle poursuivi.
L'Unesco s'emploie déjà à favoriser la diversité des
expressions culturelles du Congo en soutenant des manifestations telles que le
Festival panafricain de la musique. L'Unesco coordonne par ailleurs des études
visant à orienter les politiques publiques en matière d'éducation et soutient
fermement l'éducation relative au VIH/sida, notamment à travers la mise au point
de programmes adoptés par l'ensemble des écoles primaires de la région.
Au Congo, second poumon écologique mondial, l'institution
apporte son soutien aux réserves de biosphère qui sont des sites pilotes pour
lutter contre la déforestation. L'Unesco et le Congo se mobilisent également
depuis longtemps contre la drépanocytose. Cette maladie a été reconnue comme une
priorité de santé publique par l'Organisation en 2005. Irina Bokova et la
Première dame du Congo, Antoinette Sassou N'Guesso, présidente de la Fondation
Congo-Assistance et marraine de l'Organisation internationale de lutte contre la
drépanocytose ont célébré, le 19 juin dernier, la Journée mondiale de
sensibilisation à la drépanocytose. « Cette nouvelle contribution permettra
de donner de l'ampleur à tous ces projets et de renforcer la coopération
Sud-Sud », a soutenu la directrice générale de l'Unesco.
Le Fonds d'urgence multi-donateurs a été lancé en novembre 2011
pour compenser le déficit de trésorerie consécutif à la suspension de la
contribution des États-Unis. Le pays a, en effet, suspendu sa contribution suite
à l'admission de la Palestine à l'Unesco le 31 octobre, comme l'exigent des lois
américaines datant des années 1990. Pour l'Unesco, cela s'est traduit par un
déficit de trésorerie de 65 millions de dollars à la fin de l'année 2011 et un
déficit à venir de 22 % du budget de l'Organisation 2012-2013 de 653 millions de
dollars US.
Ce Fonds fait partie des quatre mesures d'urgence proposées par
Irina Bokova pour faire face au déficit de trésorerie. La directrice générale a
également incité les États membres à soutenir une augmentation immédiate du
Fonds de roulement de l'Organisation pour 2012-2013, pour le faire passer de 30
à 65 millions de dollars. Elle a par ailleurs appelé tous les gouvernements à
verser leurs contributions aussi vite que possible en 2012.
Par Jrang An@go.
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