Henri Ossebi a fait cette invite, le 9 janvier à
Brazzaville, afin de palier les coupures intempestives d'eau et de courant
électrique
Avec un langage prudent, le ministre a déclaré : « Vous
savez que nos compatriotes sont difficiles. Vous pouvez réaliser neuf projets et
ne pas concrétiser le dixième, et alors votre considération est amoindrie.
Faire des promesses vous expose à des commentaires de la presse et aux
exigences de nos populations. »
À Brazzaville, les questions de distribution d'eau et
d'électricité sont d'actualité. Le ministre invite ses compatriotes à afficher
une attitude de dialogue et d'humilité, pour apaiser les cadres de son
département. « Je veux qu'à tous les échelons chacun se sente concerné en
vue d'améliorer ses prestations et d'offrir un service de qualité, de proximité.
Je vais devoir compter sur la collaboration de tous les cadres, experts,
travailleurs et partenaires pour qu'ils s'impliquent dans la production et la
distribution d'eau et d'électricité dans notre pays », a poursuivi le
ministre. « Nous comptons sur la formation des agents de la Société
nationale d'électricité et ceux de la Société nationale de distribution
d'eau », a-t-il ajouté
.
Le ministre promet l'ouverture d'un dialogue social avec les
travailleurs, les syndicats et avec tous le staff dirigeant. « Il ne faut
pas une approche seulement verticale sans se donner les moyens de contrôler
l'exécution des différents projets », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, l'année 2011 a été caractérisée par
l'inauguration du barrage hydroélectrique d'Imboulou, par la mise en service des
potablocs de Djoué et de Djiri, par la réhabilitation de la ligne électrique THT
entre Brazzaville et Pointe-Noire, et par l'aménagement du réseau de
distribution d'eau et d'électricité des agglomérations avec l'aide des
partenaires au développement.
Selon les informations recueillies sur le site d'information du
ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique, l'actuelle politique de ce
département ministériel voudrait assurer un environnement durable en eau afin de
réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon
durable en eau potable. La même source précise : « Les taux élevés
d'urbanisation ont contribué à concentrer les efforts nationaux et les
politiques publiques vers la mise à disposition d'eau potable en zones urbaines.
Seulement 14% de la population en zone rurale et 59% en zone urbaine ont accès à
l'eau potable. »
« Dans les zones souvent desservies par des sources d'eau
contaminées (des sources non captées, des puits ouverts et des réservoirs de
collection des eaux de pluies en mauvais état et rarement désinfectés) sont des
causes importantes de maladies gastro-intestinales», est-il précisé sur le
site.
Enfin, pour réduire de moitié d'ici 2015, la proportion des
personnes vivant sans accès à l'eau potable, le gouvernement doit augmenter de
14% (actuel) à 40% la couverture en eau saine en milieu rural et périurbain par
l'aménagement de puits équipés de pompes et de sources. Il compte mettre
également en place un système de surveillance de la qualité de l'eau,
l'assainissement communautaire et la promotion de pratiques d'hygiène
saines.
Par Jrang An@go.
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