La production pétrolière a connu une baisse de l'ordre
de 4 % l'année dernière. Pour y remédier le ministère des Hydrocarbures s'est
doté d'un cadre juridique et fiscal qui sera adopté cette
année
Augmenter les réserves pétrolières : c'est le défi que s'est
donné le ministère des Hydrocarbures le 13 janvier à l'occasion
de la traditionnelle cérémonie d'échange de vœux entre le ministre André Raphaël
Loemba, ses administrés et les compagnies sous sa tutelle. En 2011, le débit moyen a été de 300 000 barils par jour. Une
légère diminution causée par plusieurs facteurs, comme les arrêts accidentels et
une diminution de la production à Moho Bilondo, Azurite, Mboundi et Kitina.
Selon le directeur de cabinet du ministre, Serge Buity Viaudo,
cette baisse de production a été compensée par un niveau de prix moyen des
différents bruts congolais valorisés à plus de 100 dollars par baril. La
production est estimée à 109 millions de barils, dont 106,7 millions de barils
d'huile et 2,6 millions de barils gaz de pétrole liquéfié.
Ainsi, le nouveau cadre juridique et fiscal devrait permettre
de créer des conditions favorables pour relancer les activités pétrolières et
faire face à des défis d'augmentation de réserve. Il permettrait aussi
l'amélioration de la production d'huile et de gaz, afin de contrer le déclin
naturel des champs.
Évoquant ce dernier aspect, André Raphaël Loemba a souligné la
nécessité de préparer le futur. Pour cela, il a évoqué quelques actions, telles
que la relance de l'exploration ciblée dans les zones frontières de l'offshore
profond et le bassin intérieur de la Cuvette ; la poursuite des travaux
d'exploration sur des nouveaux thèmes pour la recherche de nouveaux champs
d'huile et de gaz ; et la réalisation de la promotion des zones libres sur les
deux bassins.
Des défis à relever dans le secteur
Aval
En ce qui concerne les perspectives, il a ajouté qu'il fallait
lancer le développement des champs comme Moho Nord, Moho Bilondo phase 1 bis ;
Litchendjili sur Marine XII ; Pôle Pégase sur mer très profonde sud ; Turquoise
sur mer profonde nord et Lianzi sur la zone d'intérêt commun avec l'Angola. Il a
aussi envisagé la promotion et le soutien du redéveloppement des champs matures,
en vue d'améliorer les taux de récupération et d'accroître les réserves.
Dans la suite des défis économiques et technologiques pour le
secteur Aval, le ministre des Hydrocarbures a souligné la nécessité de
l'amélioration des performances de la Congolaise de raffinage (Coraf), afin de
réduire les importations. Il a aussi indiqué la finalisation des études sur des
grands projets, notamment la construction d'une nouvelle raffinerie et d'un port
pétrolier, la construction d'un pipe-line de transport des produits pétroliers
raffinés entre Pointe-Noire, Brazzaville, Oyo et Ouesso.
« L'autre défi de l'Aval pétrolier est l'impact sociétal :
celui de la poursuite de la politique de désenclavement, en vue d'assurer une
meilleure distribution des produits pétroliers sur toute l'étendue du territoire
congolais (...), le vaste réseau d'infrastructures mis en place progressivement
contribue à faciliter l'implantation des équipements nécessaires pour la mise à
disposition des produits pétroliers aux populations », a-t-il déclaré.
S'agissant des défis environnementaux, sociaux et sociétaux,
André Raphaël Loemba a rappelé que les accidents et les incidents liés aux
opérations avaient un impact sur la production pétrolière comme sur
l'environnement.
Ainsi, a-t-il exhorté les opérateurs et les marketeurs à plus
de vigilance en matière d'hygiène, de sécurité industrielle et d'environnement.
Cette attention prend en compte plusieurs facteurs comme la santé, la sécurité
des personnes et l'intégrité des installations, tout en protégeant et en
préservant l'environnement naturel et humain.
Par ailleurs, il a promis de veiller à la part locale des
activités pétrolières au Congo qui devrait être prise en compte dans tous les
projets à venir. « Cette part représente un véritable levier pour les
entreprises locales, les PME, les PMI, en matière d'emplois, de formation, de
transfert de technologie et de développement des compétences », a-t-il
conclu.
Par Jrang An@go.
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