L'institution a été mise en place à l'issue de la
5e conférence des pays membres du
Comité de coordination pour le développement et la promotion de l'artisanat
africain (Codepa), tenue le 3 février au Congo
La plate-forme aura pour objectif d'élaborer et de mettre en
œuvre une politique appropriée en matière d'artisanat, sous forme de la
conférence des ministres de l'Artisanat de l'Afrique centrale
(Comarac).
Les assises ont été placées sous la direction de la ministre
congolaise des Petites et Moyennes Entreprises et de l'Artisanat, Adélaïde
Mougany. Le coup d'envoi des travaux de la conférence a été donné par le
ministre d'État, coordonnateur du Pôle économique, ministre de l'Économie, du
Plan, de l'Aménagement du territoire et de l'Intégration, Pierre Moussa. On a
noté aussi la présence de la doyenne du corps diplomatique, Marie Charlotte
Fayanga, quelques ambassadeurs accrédités au Congo, ainsi que les secrétaires
généraux de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Ceeac).
Peu avant, les ministres en charge de l'artisanat et le
secrétaire général adjoint de la Ceeac, Roger Tchougui, ont tenu une réunion
conjointe pour s'accorder sur la mise en place de la Comarac. « Cette
démarche intègre bien les préoccupations de nos plus hautes autorités qui ont
mis en place la Cemac et la Ceeac, pour concrétiser leur volonté politique
d'intégration », a précisé Adélaïde Mougany.
Après avoir fait l'historique de l'institution, le secrétaire
général adjoint de la Ceeac a, dans son allocution, parler des différents
problèmes qui entravent le développement de l'artisanat et des petites et
moyennes entreprises, notamment la faiblesse du cadre institutionnel et
réglementaire, le système de financement inapproprié, la faiblesse des
qualifications en marketing, qualité, communication, l'insuffisance des actions
de promotion commerciale et des informations sur le secteur.
Le ministre camerounais des Petites et Moyennes Entreprises, de
l'Économie sociale et de l'Artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa, succède à son
homologue congolais, Adélaïde Mougany, qui a dirigé l'institution pendant deux
ans. Le nouveau président en exercice du Codepa a tout d'abord adressé ses
remerciements au chef de l'État congolais, Denis Sassou Nguesso, pour
« toutes les commodités, la sollicitude qu'il a toujours manifesté à
l'endroit des réunions du Codepa qui se sont tenues à
Brazzaville ».
Puis il s'est adressé « particulièrement » à sa
« collègue », sa « sœur » et ministre sortante qui s'est
déployée « avec effort, persévérance, patience, méthode et brio » à
mettre sur les rail les deux recommandations essentielles qui lui avaient été
données au cours du mandat qui lui a été confié à Yaoundé en janvier 2010,
c'est-à-dire : « Faire tout pour arrimer le Codepa au niveau des instances
de l'Union africaine, permettre à la sous-région d'avoir des relations fluides
avec le Codepa et les organisations sous-régionales que sont la Cemac et la
Ceeac, et permettre plus tard à toutes les autres sous-régions africaines
d'entrer dans le même processus. »
Au total, quatorze délégations (Madagascar, Tchad, Cameroun,
Mali, Niger, Burundi, Gabon, RDC, Mauritanie, Côte d'Ivoire, Guinée, Conakry,
Burkina Faso, Algérie). ont effectué le déplacement à Brazzaville.
La cérémonie de clôture a été ponctuée par la visite du
mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, où les délégations étrangères sont allées
admirer le talent des artisans congolais à travers une exposition d'œuvres
d'art.
Par Jrang An@go.
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