L'acte posé par le ministre Anatole Collinet Makosso
aux premières heures de la matinée de ce 20 février à la direction générale de
la jeunesse, s'inscrit dans le cadre de la directive qu'il a adressée tout
récemment à toutes les administrations congolaises de procéder aux levées des
couleurs
La levée des couleurs est un acte civique et le devoir qu'elle
impose à chaque citoyen est un devoir de dignité et de responsabilité. C'est
pourquoi, constatant que le drapeau national, symbole de liberté et de
souveraineté d'un pays et d'un peuple, fait malheureusement encore l'objet
d'indifférence, de négligences et même de mépris de la part de certains
Congolais, le ministre de l'Éducation civique et de la Jeunesse, Anatole
Collinet Makosso, a adressé récemment une directive à toutes les administrations
de lever dorénavant les couleurs. Afin de montrer l'exemple, il a procédé ce
jour à la cérémonie de levée des couleurs. Cet acte est l'émanation d'une
volonté d'unité nationale, de patriotisme et de civisme.
« À
l'aise, tenez-vous, droit. » C'est la phrase prononcée par l'animateur,
avant que deux jeunes éclairs n'accomplissent l'acte de levée des couleurs
devant le ministre de tutelle. Il a été ensuite entamé l'hymne national La
Congolaise, avant que le ministre Anatole Collinet Makosso ne prenne la
parole pour son mot de circonstance. « Dorénavant, chaque lundi matin, on
devra se retrouver pour lever les couleurs nationales. Que partout où il y a des
administrations publiques, des édifices publics même au niveau de nos
ambassades, cette directive soit respectée. Et en premier lieu, je compte sur
vous cadres du ministère de l'Éducation civique et de la jeunesse, pour le
respect de cette directive », a-t-il indiqué.
« En effet, la levée des couleurs nationales n'est pas un
acte banal, ni moins contraignant tel que l'a souligné le ministre. C'est un
acte qui restaure les valeurs civiques et morales que les Congolais ont perdu.
Elle renforce la foi en la République et raffermit les liens. Il sied toutefois
de souligner que les couleurs nationales symbolisent l'identité d'une nation,
son âme. Et le respect de toutes les valeurs commence par le respect des
symboles de la République », a-t-il signifié. Et de poursuivre :
« C'est pourquoi, dès cet instant, les parents, doivent se montrer
exemplaires, s'ils veulent bien enseigner le respect des symboles de la
République à leurs enfants. Car la meilleure façon de donner l'enseignement
c'est de prêcher par l'exemple. À titre illustratif, il est difficile pour un
père qui ne sait dire bonjour à ses enfants, d'obtenir de ces derniers un
bonjour chaque matin. »
Le ministre a demandé à tous les agents de son département, en
particulier, et à tous les Congolais, en général, d'avoir l'habitude de chanter
l'hymne national, afin de le maîtriser : « Lorsque vous allez lire tout le
texte de notre hymne, vous allez vous rendre compte que le premier couplet
célèbre la liberté ; le deuxième prêche notre union, car sans union nous ne
pourrons pas vivre. Et l'unité ne doit pas être un slogan, ni moins des vains
mots. Cette unité doit être vécue partout, au travail, parce que si vous ne
vivez pas cette unité au travail, vous ne vous aimerez pas et vous passerez
votre temps au travail à vous faire des crocs en jambe, à médire les uns sur les
autres et c'est le travail qui en prendra un coup. Enfin, le refrain de notre
hymne, prêche notre devise ; cette devise qui nous ramène à l'unité qui nous
exhorte au travail. Ce refrain prêche aussi le progrès, scientifique, technique,
mais aussi le progrès moral, parce que le tout se passe dans la tête, notamment
par le changement des comportements. »
Enfin, il a déploré le fait que de nos jours, les chauffeurs ne
respectent plus les cortèges funèbres. Nombreux sont ces chauffeurs qui
dépassent les cortèges funèbres, alors que, par le passé, cela ne se faisait
pas. Tout cela arrive parce que l'on n'enseigne plus rien aux Congolais en ce
qui concerne l'éducation civique. « Il est donc impérieux que les Congolais
reprennent l'habitude de connaître toutes ces petites choses afin de les mettre
en pratique », a conclu Anatole Collinet Makosso.
Bruno Okokana
Par Jrang An@go.
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