« Le rôle des médias dans la gouvernance démocratique en Afrique »
est le thème retenu pour les premières rencontres du Réseau panafricain des
journalistes, ouvertes par le président du Conseil supérieur de la liberté de
communication, Jacques Banangadzala
Le réseau tient ses assises du 22 au 25 février, en prélude à la cérémonie
des Oscars de la presse congolaise. Participent à cette rencontre le
représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation la science et
la culture (Unesco) au Congo, Abdouramane Diallo ; le conseiller du ministre de
la Communication, Ludovic Miyouna ; les représentants des pays membres du réseau
(le Sénégal, le Tchad, le Cameroun, le Rwanda, le Gabon, la Guinée Conakry, la
République démocratique du Congo et le Congo, pays hôte), ainsi que d'autres
responsables.
Lors de la première journée, le directeur général de Radio Nostalgie au
Gabon, Jean-Pascal Ndong, et le président des journées scientifiques, Guy Noël
Sam'Ovhey Panquima, ont pris la parole.
Jean-Pascal Ndong a axé sa communication sur la responsabilité des
gouvernants, des patrons de groupes de presse, la société civile, les instances
de régulations et les journalistes eux-mêmes. Selon lui, il est important que
les gouvernants accordent des fonds à la presse écrite. Le journaliste doit se
sentir libre dans l'exercice de sa profession et bénéficier d'une bonne
rémunération. Il a, par ailleurs, souligné le manque de médiation de la part des
instances de régulation et le nombre insuffisant d'émissions portant sur des
sujets touchant au quotidien.
Lors de la séance de questions/réponses, les interventions se sont focalisées
sur l'indépendance économique des journalistes en Afrique, la question des
subventions de l'État et la responsabilité des médias publics et privés dans la
restitution des faits.
Pour Jean-Pascal Ndong et Guy Noël Sam'Ovhey Panquima, la faiblesse
économique de l'Afrique ne doit pas être un obstacle à un travail de journalisme
sérieux. Le « quatrième pouvoir » qui leur est attribué ne se décrète pas : il
n'est pas inscrit dans des textes mais il est moral et peut s'exercer. Selon
eux, les professionnels de l'information doivent dissocier journalisme et
propagande. L'appartenance aux médias publics et privés n'a rien à voir avec le
traitement de l'information, car les lois et la déontologie du journalisme sont
les mêmes.
Notons qu'à l'ouverture des travaux, le président du Réseau panafricain des
journalistes, Adrien Wayi Lewy, a dressé le bilan de l'année écoulée et a
indiqué que 2012 serait consacrée au développement des contacts avec d'autres
confrères.
Le représentant de l'Unesco au Congo, Abdouramane Diallo, a, pour sa part,
dégagé les priorités pour l'organisation de l'information et de la
communication : la promotion de la liberté d'expression et d'information ainsi
que le développement des capacités de communication et d'information pour
assurer l'accès universel au savoir.
Par Jrang An@go.
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