L'institution bancaire estime que la situation macroéconomique nationale
s'est traduite en 2011 par une croissance économique de 5,6% contre 9,5% l'année
antérieure
L'annonce a été faite le 19 mars au cours de la réunion du conseil national
de crédit, couplée avec la session ordinaire du comité monétaire et financier de
la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC).
Il a été relevé que le repli de la croissance découlait de la baisse de la
production pétrolière que la bonne tenue du secteur hors pétrole n'a pu
compenser. Malgré ce constat, l'activité économique nationale devrait maintenir
son dynamisme. Il se dégage ainsi que la vigueur des investissements publics et
privés ainsi que des exportations de pétrole et de bois, en constitueraient les
principaux moteurs.
Le comité monétaire et financier, qui se penche sur la situation monétaire
large du Congo à fin 2011, a noté une croissance de la masse monétaire affermie
de 34,5%. Outre l'évolution de la conjoncture économique nationale,
l'environnement international a été examiné au cours de cette session ordinaire.
Le Conseil a confirmé le ralentissement de l'économie mondiale en 2011. Un
retard constaté du fait de la gravité des problèmes budgétaires dans la zone
euro. « Le niveau élevé des prix des matières premières, le séisme survenu au
Japon et les tensions sociopolitiques observées dans le monde arabe ont
constitué autant de contraintes à la relance économique », précise un communiqué
publié à cette occasion.
En sus, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2011 est ressortie à
3,8%, contre 5,1% en 2010. Selon le Fonds monétaire international (FMI),
l'expansion économique mondiale devrait enregistrer un nouveau repli à 3,3% en
2012.
Une poursuite de la consolidation des banques
congolaises
Le comité a enregistré la bonne tenue pour 2011, des cours des principales
matières premières exportées par le pays, tenant compte de la forte demande
asiatique et des perturbations de l'offre. Ainsi, le prix du baril de pétrole a
atteint 104,2 dollars en moyenne annuelle, contre 90 dollars en prévision
initiale. Le comité estime qu'en 2012, ces cours resteront fermes.
Quant au Conseil national de crédit, il a constaté la poursuite de la
consolidation de l'activité des banques congolaises à fin décembre 2011. Les
dépôts bancaires, constitués à 87,5% des dépôts à vue, se sont accrus de 48,6%
pour s'établir à 1389,4 milliards. Les crédits bruts à la clientèle ont connu un
bond de 43,5% sur la période, se chiffrant à 544,3 milliards.
Ces crédits ont bénéficié essentiellement au secteur privé productif. Par
ailleurs, le Conseil a noté avec « satisfaction » la poursuite de l'amélioration
de l'activité des banques congolaises fin 2011. Il s'est réjoui de
l'affermissement de la situation financière et prudentielle de la quasi-totalité
des banques congolaises. « Les fonds propres nets de six banques sur sept,
sont conformes aux dispositions réglementaires ».
Cependant, certaines normes prudentielles édictées par la Commission bancaire
n'étant pas respectées, le Conseil a exhorté les établissements qui n'ont pas
encore honoré la totalité des normes, à se conformer à la réglementation. Il
s'est félicité de l'installation au Congo d'un nouvel établissement de crédit.
Notons que les deux réunions ont été présidées par le ministre des Finances,
du Budget et du Portefeuille Public, Gilbert Ondongo, en présence du gouverneur
de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.
Par Jrang An@go.
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