Malgré son entrée au Panthéon
des grands hommes de la République dès 1949, Félix Éboué (1884-1944) est sans
doute parmi les grands serviteurs de la France les moins connus du grand public.
Pour rendre hommage à son action en Afrique et dans le contexte de la France libre, le stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo a invité les professeurs Bernard Mouralis, Jean-Pierre Dozon et Jérôme Ollandet qui, autour d'Yvan Amar, ont évoqué la figure de l'illustre personnage
Pour rendre hommage à son action en Afrique et dans le contexte de la France libre, le stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo a invité les professeurs Bernard Mouralis, Jean-Pierre Dozon et Jérôme Ollandet qui, autour d'Yvan Amar, ont évoqué la figure de l'illustre personnage
Dans sa présentation, Yvan Amar érige d'emblée la statue et fixe la figure de
Félix Éboué dans le moule du Panthéon, en « héros constructeur de la France
libre ». Le ton est donc donné, et c'est Jérôme Ollandet, historien venu de
Brazzaville, qui a l'honneur d'entamer, pour ainsi dire, l'entreprise de «
momification ».
En 1905, Félix Éboué est un jeune administrateur lorsqu'il arrive en
Oubangui-Chari, où il introduira la culture du coton. La seconde étape de sa
carrière s'inscrit avec le gouvernorat du Tchad dès 1939. Pour expliquer le
caractère exceptionnel de cette mobilisation sociale d'un Guyanais de l'époque,
Bernard Mouralis revient sur la jeunesse de Félix Éboué et propose de le situer
dans le contexte familial. Selon le biographe, Félix Éboué fait partie de cette
catégorie de la jeunesse qui va réussir une mobilisation sociale grâce à de
brillantes études.
Quant au choix de l'Afrique, il ne fut probablement pas fait sur des
déterminations de type idéologique. Pour lui, l'Afrique est un autre espace et
c'est sans état d'âme qu'il y va pour servir son pays et jouer un rôle important
dans l'histoire de France. L'amitié qu'il entretient avec le jeune René Maran
(lauréat du prix Goncourt avec Batouala, en 1925) aura aussi son
importance. Un petit bémol vient tout de même tempérer les propos laudateurs -
sans pour autant faire écrouler tout l'édifice.
Par Jrang An@go.
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