Réfléchir sur la meilleure stratégie pour faire de l'Afrique un pôle
de croissance mondiale, tel a été l'objectif de la réunion du comité d'experts
de la cinquième conférence des ministres de l'Économie et des finances de
l'Union africaine (UA) et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), qui
s'est déroulée du 22 au 27 mars à Addis-Abeba (Éthiopie)
Le secrétaire exécutif de la CEA, Abdoulie Janneh, a déclaré que la crise
économique qui touche actuellement les grandes puissances affectait les
exportations des pays africains et l'aide financière apportée par ces pays.
« En dépit de la famine de l'an passé dans la corne de l'Afrique, des
conflits qui ont éclaté sur le continent et la sécheresse dans le Sahel,
l'Afrique a réussi à maintenir sa croissance en 2011 », a-t-il
souligné.
Il pense que « l'Afrique a une opportunité de s'imposer comme pôle
incontournable de l'économie mondiale ». La majorité de ses ressources
naturelles est encore inexploitée, plus de la moitié de sa population a moins de
30 ans, et ses économies lui offrent la possibilité de se développer de manière
verte. Ces éléments tendent à renforcer la volonté du continent de « s'imposer
sur la scène économique mondiale », a-t-il soutenu. Ce qui justifie, selon lui,
le choix du thème de cette année : « Libérer le potentiel de l'Afrique en
tant que pôle de croissance mondiale. »
Les experts ont débattu, entre autres, des défis auxquels le continent
africain est confronté : le chômage de la jeunesse et son impact négatif sur les
économies nationales ; le développement des infrastructures politiques,
économiques, éducatives, technologiques et sanitaires lié au bien-être des
populations. La question des changements climatiques a été également au cœur des
préoccupations.
Les économies africaines étant principalement agricoles,
« le climat est une source de préoccupations et doit être considéré dans toutes
les stratégies de développement, locales, nationales et continentales »,
ont expliqué les experts. Ils ont également appelé les économies africaines à effectuer une transition
vers le secteur industriel en vue d'exporter des produits manufacturés à la
place des matières premières, tout en ayant un impact limité sur leur
environnement.
D'autres sujets ont été débattus, comme l'aperçu de l'évolution de la
situation économique et sociale en Afrique ; l'évaluation des progrès de
l'intégration régionale en Afrique et l'examen des progrès accomplis dans la
réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.
Par Jrang An@go.
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