Le délégué aux Grands travaux est très optimiste : Pointe-Noire -
Brazzaville par la route n'est plus qu'une question de mois. En outre, les
travaux de la route Sibiti-Zanaga ont désormais repris leur cadence
normale
C'est l'une des interrogations qui restait dans les mentalités de beaucoup de
Niariens : à quand la fin des travaux de la route Sibiti-Zanaga ? Bien lancés
par le président de la République en personne, ils ont connu une sorte de
piétinement donnant lieu à maintes spéculations, toutes privilégiant le pire.
Pour Les Dépêches de Brazzaville, Jean-Jacques Bouya a levé les équivoques :
aucun recul, aucune volte-face. Le piétinement constaté sur le tronçon
Sibiti-Ibé est simplement causé par des problèmes techniques qu'il explique de
la manière la plus limpide.
Il explique que le Congo poursuit sa modernisation par un projet très
ambitieux basé notamment sur l'industrialisation et les infrastructures telles
que tracées dans le programme politique du chef de l'Etat, le Chemin d'avenir.
Cette modernisation se fait à travers les infrastructures de base nécessaires.
Et pour tenir l'objectif de parachever une telle politique d'ici à 2025 et en
faire le bilan, il ne faut tolérer ni pause ni sur-place. La route Pointe-Noire
- Dolisie sera la route du développement du Congo. « Elle devrait s'achever
dans les trois années à venir », assure Jean-Jacques Bouya. « Après
avoir remporté la bataille mythique du Mayombe, rappelle-t-il, ce qui reste des
axes routiers vers Brazzaville et vers Zanaga est plus aisé techniquement. »
« Au moment où nous inaugurions le tronçon Pointe-Noire - Dolisie
(décembre 2011 - Ndlr), nous étions déjà bien avancés vers Nkayi et Madingou.
Nous avons mis en place quatre sections qui fonctionnent de manière
indépendante. Sur les plateformes Loudima et Nkayi, 40 km de route ont déjà été
stabilisés ; ils n'attendent plus que le revêtement, c'est-à-dire la partie la
plus facile. Une base-vie a été installée à Madingou et les choses se passent
très bien. D'ici trois à quatre ans maximum, nous atteindrons
Brazzaville », a affirmé Jean-Jacques Bouya.
Le délégué aux Grands travaux est revenu sur le début d'inquiétude qui
commençait à gagner la Lékoumou à propos du retard pris par les travaux de la
route préfectorale Sibiti-Zanaga. Il se montre rassurant et très technique.
« Le piétinement, explique-t-il, est dû à la mise en place de la couche
d'enrobée par rapport au type de roche que nous avons rencontrée sur place.
Chaque fois qu'une entreprise nous présentait une formule, celle-ci se révélait
peu concluante ; nous avons dû en essayer plusieurs. Aujourd'hui, c'est chose
faite. Nous avons trouvé la bonne formule et le revêtement peut commencer. Les
choses ici aussi vont aller très vite. Les 50 premiers kilomètres Sibiti-Ibé
vont être livrés très prochainement », a-t-il indiqué.
D'une manière générale, la délégation aux Grands travaux, qui n'est vieille
que d'une dizaine d'années, entend tout faire pour tenir les délais là où elle
est engagée. Les grands défis de l'eau, de l'électricité, du chemin de fer et de
la route restent, mais la volonté est intacte d'en venir à bout pour la
satisfaction des besoins des Congolais. « D'ailleurs, fait noter
Jean-Jacques Bouya, les Congolais peuvent déjà palper du doigt les premiers
résultats de cette volonté. Et dans un tel contexte, le partenariat avec les
Chinois, ou avec tous ceux qui voudront nous tendre la main, précise le délégué
aux Grands travaux, se poursuivra dans la logique du gagnant-gagnant. »
« Dix ans, explique Jean-Jacques Bouya, c'est l'âge d'un enfant. Il
fallait mettre en place les structures, les adapter aux réalités du pays, lancer
les projets structurants. Il faut inclure dans ces durées les années d'études,
la recherche des entreprises et des partenaires, les financements aux niveaux
bilatéral et multilatéral. Tout cela prend du temps avant d'aboutir à la
réalisation des grands ouvrages. Notre ambition est de faire en sorte que le
Congo soit un couloir, pas un goulot d'étranglement qui empêcherait le passage
d'Alger au Cap. Ce pari est sur le point d'être gagné avec la route Pointe-Noire
- Brazzaville », a conclu Jean-Jacques Bouya.
Par Jrang An@go.
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