Initialement prévue le 29 mars dans la capitale malienne, la réunion
extraordinaire des chefs d'État des pays membres de la Communauté économique des
États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a été délocalisée à Abidjan (Côte
d'Ivoire). Une discussion sera entamée avec le pouvoir militaire du capitaine
Amadou Aya Sonogo sur la mise en place d'une transition politique au
Mali
Les partisans de la junte qui a renversé le 22 mars le président Amadou
Toumani Touré étaient amassés hier à l'aéroport de Bamako, où devaient atterrir
les avions des chefs d'État de la sous-région, scandant des slogans hostiles à
la Cédéao. Les chefs d'État, qui se trouvaient déjà dans l'espace aérien malien, ont dû faire demi-tour pour mettre le cap sur Abidjan, où ils se sont réunis.
Conduite par le président ivoirien, également président en exercice de la
Cédéao, la délégation était composé des présidents Blaise Compaoré (Mali),
Thomas Yayi Boni (Bénin), Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), Mahamadou Issoufou
Niger) et Goodluck Jonathan (Nigéria).
Le capitaine Amadou Aya Sanogo avait prévu de recevoir les chefs d'État au
camp militaire de Kati, à 15 km de Bamako, alors que ceux-ci voulaient que la
rencontre se déroule à l'aéroport de Bamako.
Le 27 mars, la Cédéao avait décidé, à l'issue d'un sommet extraordinaire à
Abidjan, de suspendre le Mali de ses organes de prise de décision avec effet
immédiat et d'envoyer une délégation de haut niveau rencontrer la junte pour lui
demander de céder le pouvoir à l'ordre constitutionnel.
Par Jrang An@go.
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