Des mesures drastiques ont été prises après l'abattage
de nombreux animaux protégés, dont l'éléphant, dans plusieurs pays
africains
Le secrétaire général de la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction
(CITES), John Scanlon, s'est dit fortement préoccupé, le 28 février, par ces
tueries dont l'exemple le plus frappant s'est déroulé récemment au
Cameroun.
D'après la CITES, quelque 450 éléphants ont été tués au cours
des dernières semaines dans le parc national de Bouba-Ndjida, au nord du
Cameroun. Ils auraient été abattus par des groupes de braconniers venus du Tchad
et du Soudan au cours des dernières semaines. L'ivoire des défenses serait
échangé contre de l'argent, des armes et des munitions utilisés dans les
conflits dans les pays voisins.
« Cet incident récent de braconnage d'éléphants à grande
échelle reflète une nouvelle tendance que nous avons observée dans plusieurs
États qui abritent une faune importante. Les braconniers disposants d'armes
sophistiquées déciment des troupeaux d'éléphants, souvent en toute
impunité », a indiqué John Scanlon dans une déclaration.
Le programme de surveillance du braconnage des éléphants a
révélé que le nombre d'éléphants tués de façon illégale a augmenté en 2011, a
ajouté le secrétaire général de la CITES. Ce pic du braconnage est une grande
préoccupation non seulement pour le Cameroun, qui est membre de la Convention,
mais également pour l'ensemble des trente-huit pays qui abritent des
éléphants.
Pour tenter de remédier à ce fléau, John Scanlon a désigné Ben
Janse Van Rensburg, de la CITES, coordonnateur du soutien aux pays de la région.
Il travaillera avec les partenaires de la CITES, tels que le Consortium
international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, qui
regroupe Interpol, l'Organisation mondiale des douanes, l'Office des Nations
Unies pour la drogue et le crime et la Banque mondiale.
Notons qu'un pic de braconnage a été constaté dans tous les
pays d'habitat naturel des éléphants. L'ivoire illégal qui a été saisi dans le
cadre de ces braconnages provient de toute l'Afrique. Cette réalité la nécessité
d'adopter une approche nationale, régionale et internationale pour assurer la
conservation de l'éléphant africain.
Par Jrang An@go.
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