L'activité s'est déroulée le 23 mars au mémorial
Pierre-Savorgnan-de-Brazza sous les auspices du président de cette ONG, Martin
Itoua
Suite au drame que le pays a connu le 4 mars, la Coordination des
associations et réseaux de la société civile du Congo (Caresco) a organisé une
assemblée générale dans le but de collecter des fonds.
Plate-forme de la société civile du Congo, la Caresco n'est pas restée
indifférente à l'appel du chef de l'État invitant les forces vives de la nation
à se mobiliser autour des sinistrés. C'est la raison pour laquelle, dès le
7 mars, elle a rendu publique une déclaration sollicitant la société civile. Au
cours de cette réunion extraordinaire élargie au commissariat aux comptes, les
responsables de la Caresco ont mis en place un comité de crise et décidé d'une
quête spéciale auprès de ses membres, fondations, mutuelles, associations et
ONG.
« Brazzaville a vécu une épreuve qui n'était, pour beaucoup d'entre nous,
comparable qu'à la fournaise ardente décrite dans la Bible. Nous ne pouvons
évoquer cet épisode de notre vie quotidienne qu'avec tristesse, tellement nous
avons été secoués et bouleversés par l'ampleur de la dévastation... Lorsque tout
s'effondre, ce qui compte c'est notre capacité à nous reprendre, à nous oublier
et à réagir », a déclaré la directrice générale du mémorial
Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Belinda Ayessa.
Ouvrant la séance, le président de la Caresco, Martin Itoua, a indiqué que
les fonds recueillis seraient déposés sur le compte ouvert à cet effet à la
Congolaise des banques pour servir à la reconstruction et à tout ce que le
gouvernement a prévu. « Nous avons pensé que cette formule était préférable
à des dons d'autant qu'on parle aujourd'hui de plus en plus de mauvaise gestion
et de disparition », a-t-il expliqué.
Selon les responsables de la Caresco, ces fonds seront gérés en toute
transparence et versés au plus tard mardi prochain. Afin que la contribution de
la Caresco soit connue au niveau des autorités nationales, un courrier sera
adressé à la ministre des Affaires sociales avec ampliations au directeur du
cabinet du chef de l'état, aux ministres d'État chargés des Pôles économique et
socioculturel.
Martin Itoua a par ailleurs déploré que le Congo ne dispose pas d'un plan
d'organisation des secours en cas de catastrophes, alors que le pays a connu ces
dernières années plusieurs drames. « Il est temps que le Congo se dote de ce
plan. S'il avait existé, nous n'aurions pas assisté aux dérapages constatés sur
les sites », a-t-il affirmé.
Enfin, il a dénoncé le comportement de certains compatriotes qui vendent les
dons offerts aux sinistrés. « Espérons qu'avec l'entrée en action de la
force publique, notamment des gendarmes, on pourra mieux sécuriser les sites,
aussi bien les dons faits par des Congolais que par des amis du Congo, dont nous
saluons l'élan de solidarité tant au niveau de la communauté internationale que
de l'Union africaine », a-t-il conclu.
Par Jrang An@go.
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