La Journée internationale des migrants est une opportunité qui s'offre pour
bannir tous les préjugés en la matière et sensibiliser à leur contribution
multiforme, tant dans leur pays d'origine que dans ceux de destination. Il
s'agit de valoriser aujourd'hui toutes ces personnes qui changent de pays, de
résidence habituelle, se déplacent et traversent au moins une frontière.
Contrairement à l'immigré, dont le but est bien souvent de rester, le migrant
doit être perçu comme une personne en transit, pour travailler un temps, qui
traverse des territoires, des villes et s'en retourne chez lui ou repart
ailleurs.
Cette Journée internationale a été proclamée par l'Assemblée générale des
Nations unies, le 4 décembre 2000 (résolution A/RES/55/93), et nous commémorons
ainsi sa onzième année qui coïncide avec l'anniversaire de l'adoption de la
Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille.
Considérant un certain nombre de préjugés qui ont émaillé le parcours du
migrant, il est salutaire que nous fassions également notre cet objectif des
Nations unies de lui permettre de jouir des droits de l'homme en appelant nos
décideurs à placer cette priorité au cœur des politiques d'immigration. Peut
être est-il encore nécessaire de rappeler à l'opinion combien la contribution
économique, sociale et culturelle du migrant est positive.
C'est quand même plus de 200 millions de personnes qui vivent aujourd'hui en
dehors de leur pays avec des situations extrêmement variées : ingénieurs
qualifiés, agriculteurs travaillant au noir, femmes victimes de toutes les
maltraitances, réfugiés contraints par la violence ou les catastrophes
naturelles à abandonner leurs foyers.
Ils sont effectivement nombreux à participer activement à l'économie des
sociétés dans lesquelles ils vivent, tout en soutenant financièrement leur
communauté d'origine ; et, malheureusement, ils sont souvent perçus comme une
charge et donc sont victimisés. Les Nations unies pointent du doigt, en premier,
les médias qu'elles accusent de noircir exagérément l'immigration qui devrait
plutôt être perçue comme un phénomène massivement positif.
À ces mobilités impressionnantes et enrichissantes, il faut ajouter également
les migrants de l'intérieur, réfugiés et demandeurs d'asile. Cette année, malgré
la crise économique sans précédent, les pays de tête qui continuent d'attirer
sont les États-Unis, la Russie, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite et le Canada. Ces
États contribuent à maintenir les migrations à un haut niveau.
Tous ces déplacements sont recensés, suivis, étudiés par l'Organisation
internationale pour les migrations et ils révèlent qu'avec près d'un milliard
d'humains migrant dans le monde, dont environ 240 millions internationaux sont
repérés, ce sont des amalgames qui se propagent et qui tendent à induire les
opinions publiques en erreur. Il est plus qu'urgent de persévérer dans le combat
contre les trop nombreuses controverses qui tendent à masquer les avantages du
multiculturalisme, nécessité vitale pour l'humanité.
Ferréol Constant Patrick Gassackys
Par Jrang An@go.
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