Le ministre des Affaires foncières et du Domaine
public, Pierre Mabiala, a effectué du 13 au 16 décembre une tournée dans les
départements du Niari et du Kouilou, dans le cadre de la vulgarisation des
quatre décrets relatif à la gestion du domaine foncier
Le premier décret, n°548, fixe les modalités de contrôle de la
gestion foncière, le second, le n°549, est relatif aux modalités d'occupation
des emprises des autoroutes, routes nationales et départementales; le troisième,
le n°550, précise les procédures d'attribution des réserves foncières de l'État
attenant aux emprises des autoroutes, des routes nationales et départementales.
Le dernier décret, le n° 551, fournit les détails de classement des terrains
ruraux attenant aux emprises des autoroutes, des routes nationales et
départementales.
Aux propriétaires terriens et fonciers des préfectures de
Loango (au sud-ouest de Pointe Noire) et à Dolisie (préfecture du Niari), le
ministre a expliqué l'application de ces textes permettant de lutter contre la
spéculation, la spoliation et l'accaparement en matière foncière et immobilière.
Cet arsenal juridique aide à « entretenir un environnement
propice aux investissements, améliore l'offre des terres et diversifie les
ressources de l'État, enfin de changer d'une part le processus d'achat et de
vente des parcelles et d'autre part de savoir que les terres rurales qui logent
les routes construites par l'État constituent sa propriété exclusive »,
indique le ministre Pierre Mabiala.
Comme le précise Sakala Tchika, propriétaire terrien de la
famille Tchikongo de Djeno, dans le département du Kouilou au sud du Congo,
beaucoup de problèmes se posent en ce qui concerne la gestion foncière,
notamment la vente illégale des terrains, les doubles ou triples vente de
parcelles et la superposition de terrains ou parcelles.
« La mise en œuvre effective de cette réforme foncière
exige donc qu'un certain nombre d'outils soient affinés et complétés sinon
créés. Le décret qui définit le mode d'administration des terres donne lieu à la
perception des loyers et redevances au profit de l'État. Par ce décret, le
gouvernement entend accompagner les propriétaires fonciers à la bonne gestion
des espaces pour réguler ce secteur », a expliqué le ministre Pierre
Mabiala.
Vers une traçabilité foncière et domaniale
Désormais, une fiche d'enquête préalable peut faire l'objet
d'une transaction, alors qu'un livret de contrôle de la gestion foncière permet
le contrôle de la propriété foncière et détermine la superficie restante ; ainsi
une attestation d'identification cadastrale confirme le droit de propriété et
permet à un citoyen d'accéder à l'obtention d'un titre foncier. Cette façon de
faire aide à sécuriser les acquisitions foncières, les droits immobiliers des
particuliers, à assurer la garantie et la sécurité des propriétés foncières
immobilières des particuliers.
Profitant de l'occasion, le ministre a convié les propriétaires
terriens à se faire identifier auprès des services cadastraux, car il est prévu
la publication avant mi-avril d'un répertoire national des propriétaires.
Par ailleurs, sur les emprises des routes et autoroutes, une
distance trois cents mètres est prélevée de part et d'autre par le ministère des
Affaires foncières et du Domaine public. Les premiers cent mètres sont consacrés
à la protection et à la sécurisation de la route et les deux cents autres
constitueront des réserves foncières destinées aux investissements publics ou
privés.
« Sur ces emprises, réserves foncières de l'État, peuvent
se développer une coopération publique-privée néanmoins, elles sont destinées
aux projets industriels agricoles, commerciaux, touristiques, ainsi qu'aux zones
économiques spéciales de l'État. Car l'État est maître et propriétaire des
terrains situés en dehors des périmètres urbains », précise Pierre
Mabiala.
En outre, sur les abords des mers et fleuves, il est désormais
prévu de faire respecter par les citoyens des emprises. L'emprise de la mer,
encore appelée les cent mètres du roi, se compte à partir de la dernière vague
et mesure cent mètres. Par ailleurs, aux abords des fleuves, il est désormais
prévu de respecter les cinquante mètres du prince.
Par Jrang An@go.
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