Conférence générale de l'UNESCO : l'institution traverse une période difficile

Photo : le secrétaire général de la Commission nationale congolaise pour l'UNESCO, Gabriel Bokoumaka pendant la restitution des travaux.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Ange Antoine Abena, a conduit la délégation congolaise en sa qualité de président de la Commission nationale pour l'UNESCO, qui a participé à la 36^e session de la Conférence générale de l'institution, qui s'est tenue du 25 octobre au 10 novembre 2011 à Paris

Au cours de la séance de restitution organisée le 6 décembre 2011 à Brazzaville, le ministre a indiqué que la session avait connu l'affluence : trois mille représentants des deux cent trois États membres, les membres associés ainsi que les observateurs et ONG affiliées à l'UNESCO étaient présents. Le budget a été adopté afin de « permettre au secrétariat de l'organisation de parfaire des stratégies de réduction des dépenses administratives. Il s'agira, entre autres, de la réorganisation des bureaux hors siège de la région Afrique ramenés au nombre de trois bureaux régionaux et quatre autres sous-régionaux », a indiqué Ange Antoine Abena.

Cette session de la Conférence générale, la première depuis l'élection d'Irina Bokova au poste de directrice générale le 15 octobre 2009, a connu l'entrée au sein de l'agence onusienne de deux nouveaux membres : la Palestine et le Soudan du Sud. Irina Bokova a lancé à cette occasion un appel en faveur d'un fonds d'urgence multi-donateurs pour compenser le déficit de trésorerie consécutif à la suspension de la contribution des États-Unis.

Ces derniers ont en effet suspendu leur contribution suite à l'admission de la Palestine à l'UNESCO le 31 octobre, entraînant pour l'institution un déficit de trésorerie de 65 millions de dollars d'ici la fin de l'année 2011 et un déficit à venir de 22% du budget pour 2012-2013 représentant 653 millions de dollars. Israël a également suspendu sa contribution de 1,5 million de dollars, soit 0,3% du budget pour 2012-2013.

À noter que le programme et le budget pour l'exercice biennal 2012-2013 sur lequel s'est prononcée la Conférence générale accorde la priorité aux domaines liés au développement durable, à la culture de la paix et de la non-violence, avec un accent particulier sur l'égalité des genres, l'Afrique, la jeunesse, l'Éducation pour tous, les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et les segments les plus vulnérables de la société.

 

« Nous continuons à croire profondément à notre organisation. Le Congo a été élu au Programme pour la gestion des transformations sociales, qui vise à favoriser et à promouvoir la recherche en sciences sociales, et au Programme international pour le développement de la communication », a annoncé le ministre Ange Antoine Abena.

Rappelons que la Conférence générale détermine l'orientation et la ligne de conduite générale de l'UNESCO. Elle adopte un programme et un budget pour les deux années suivantes, élit les membres du Conseil exécutif et nomme, tous les quatre ans, le directeur général.

                                          Par Jrang An@go.