Photo 1 et 2 : Les participants à l'atelier de Bangui
L'Afrique perd chaque année une partie importante de ses ressources en eau douce. Conscients de l'immense problème que pose l'accès à l'eau, les journalistes envisagent de créer un réseau chargé de promouvoir une meilleure gestion de cette ressource, dont la pénurie pourrait provoquer des conflits
Pour la sous-région Afrique centrale, plusieurs faits inquiètent aujourd'hui les experts. Le fleuve Congo, dont les eaux arrosent neuf pays de la région, perd chaque année au moins 19% de ses eaux sous l'effet de plusieurs facteurs conjugués. Le lac Tchad a perdu en 40 ans les quatre cinquièmes de sa superficie qui, selon les scientifiques, serait passée de 25 000 à 2 500 kilomètres carrés.
La peur d'une raréfaction de l'eau douce mobilise désormais les États. Du 29 au 30 novembre passé, un atelier sous-régional réunissant des journalistes et des parlementaires d'Afrique centrale sur les questions liées à l'eau s'est tenu à Bangui, en République centrafricaine (RCA), à l'initiative du Partenariat mondial de l'eau en Afrique centrale.
La réunion visait notamment l'implication des participants dans la promotion d'une gestion intégrée des ressources en eau. Il s'agissait, en leur donnant les notions fondamentales de cette gestion, d'encourager leur participation active à l'adoption des mesures légales et à la vulgarisation des défis liés à l'eau auprès des populations africaines.
Parmi les conclusions de cette rencontre, les participants, venus du Congo-Brazzaville, du Gabon, de Guinée équatoriale, du Cameroun, de Sao Tomé et-Principe et de RCA, ont notamment recommandé la création d'un réseau africain de journalistes spécialisés. Une rencontre préliminaire à la mise en place de ce réseau s'est tenue en marge de l'atelier entre les journalistes présents à Bangui. Le Congo y était représenté par notre confrère Alexis de la Rivière de la Télévision congolaise.
D'autres théâtres de combat sont ouverts en Afrique centrale notamment. Des mécanismes de gestion des eaux transfrontalières ou transnationales sont mis en place, coordonnés par le Partenariat mondial pour l'eau. Actuellement, la commission du lac Tchad plaide en faveur du transfert d'une partie des eaux de l'Oubangui vers le lac.
Il semble que la communauté des nations ne baisse pas les bras afin d'éviter que l'eau douce soit la cause d'une troisième guerre mondiale, comme le pensent certains analystes.
Par Jrang An@go.
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