Face à ces agissements blâmables, l'on peut se permettre de poser quelques
questions : les fêtes sont-elles synonymes d'une certaine anarchie des prix des
denrées sur les marchés ? Apportent-elles de la valeur ajoutée aux marchandises
? Et certaines de ces marchandises vendues à la hâte sont-elles vraiment de
bonne qualité ?
Comment comprendre, par exemple, qu'un paquet de tomates qui était vendu en
septembre, octobre et novembre 250 F CFA soit passé brutalement à 500 F CFA,
voire 700 F CFA ? Même chose pour les sacs de farine de blé et de riz qui
étaient respectivement à 22 000 F CFA et 12 000 F CFA et qui sont vendus
présentement à 35 000 F CFA et à 24 000 F CFA sous l'œil impuissant de
l'acheteur. La conséquence la plus immédiate est le sérieux problème posé au
niveau de la gestion quotidienne de ce que l'on appelle « l'enveloppe de la
popote », c'est-à-dire la somme d'argent qu'un ménage programme pour son
alimentation.
Pire encore, nombreuses sont les marchandises dont les prix ont été
homologués par des services habilités et qui sont pourtant augmentés. Il s'agit
là, qu'on le veuille ou non, d'une forme d'incivisme et de la violation d'une
règle commerciale. Ce qui ne peut qu'interpeller ceux qui sont chargés de
réguler les prix car, si ces agissements ne s'arrêtent pas, dans deux ou trois
mois, il en ira de l'alimentation comme du prix de la course de taxi que l'État
a fixé à 700 F CFA et que les chauffeurs facturent 1 000 ou 1 500 F C FA.
Si cet état de fait perdure, il sera difficile d'y remédier par la suite
comme on l'a vu avec le prix du sac de charbon de bois qui, en 2009-2010, était
fixé à 3 000 F CFA et qui est passé à 6 000 F CFA, voire 7 000 F CFA en
2010-2011. Et que dire des pièces de pagne dont les prix doublent ou triplent en
fin d'année ?
Chaque fin d'année, dans de nombreuses familles, est marquée par de multiples
dépenses, à commencer par celles du 25 décembre, du 31 décembre et du 1er
janvier où les repas sortent généralement de l'ordinaire. Le panier de la
ménagère, déjà asphyxié par ces dépenses programmées, se trouve ainsi plombé par
l'augmentation anarchique des prix sur les marchés.
Les faits dénoncés ici étant bien réels, il revient à chacun d'en tirer les
leçons qui s'imposent.
Faustin Akono
Par Jrang An@go.
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