Photo : Aimé Emmanuel Yoka entouré de Marcel Van Opstal et Roman Gardea
Le Projet d'actions pour le renforcement de l'État de droit et des associations (Pareda) se fixe pour objectif principal de moderniser et d'accélérer le fonctionnement de la justice congolaise
La cérémonie marquant le lancement officiel du projet a eu lieu le 7 décembre à Brazzaville. Elle était présidée par le ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Emmanuel Yoka.
L'action du Pareda s'articule autour de trois axes principaux : le renforcement des capacités et l'amélioration de l'efficacité des institutions judiciaires ; l'amélioration des conditions de la vie carcérale ; et le renforcement des associations promouvant l'accès à la justice et à la bonne gouvernance. Le Pareda s'appuie sur les acquis du projet précédent en ce domaine.
La phase de mise en œuvre opérationnelle des activités du Pareda a commencé le 15 juin 2010 pour une durée de 36 mois. Elle s'achèvera le 14 juin 2013. Les principaux bénéficiaires sont le ministère de la Justice, les cours et tribunaux de Brazzaville, de Pointe-Noire et de Dolisie, les institutions publiques concourant à la consolidation de l'État de droit, et notamment les agents, fonctionnaires et personnels, travaillant dans la sphère judiciaire, qui bénéficieront d'une amélioration de leurs conditions de travail, d'un renforcement de leurs capacités et d'une remise à niveau de leurs connaissances techniques.
Le Pareda compte assurer à Brazzaville et à Pointe-Noire la fourniture des équipements nécessaires à l'amélioration de la condition des détenus. Ces réhabilitations et fournitures d'équipement visent à améliorer les conditions de vie des détenus. La situation actuelle est caractérisée, a dit l'ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne (UE) au Congo, Marcel Van Opstal, par une surpopulation carcérale et par une violation de certains des droits des détenus.
Ce projet se propose également d'améliorer l'accès à la justice pour les détenus indigents. Au Congo, a indiqué le chef de délégation de l'UE, il n'y a pas d'avocats commis d'office et la loi sur l'assistance judiciaire, qui date de plus de vingt ans, n'est pas mise en pratique faute de décrets d'application. Cette action, a-t-il poursuivi, devrait permettre de renforcer les capacités des acteurs non étatiques actifs dans les secteurs de la justice et des droits humains.
En outre, le projet prévoit un appui à l'Inspection générale des juridictions et services judiciaires sous forme de renforcement de ses capacités et de son fonctionnement. Le renforcement de cette institution permettra de lutter plus efficacement contre le phénomène de corruption au sein de l'appareil judiciaire. Le fonctionnement actuel de la justice congolaise, a-t-il ajouté, doit être modernisé, notamment sur le plan de l'informatisation, pour lutter contre les pratiques de corruption au niveau des greffiers.
Le ministre Aimé Emmanuel Yoka a salué ce projet qui épouse l'ambition du gouvernement congolais de moderniser le secteur de la justice, notamment par la réforme du Code pénal et de nombreux autres textes gardant encore le référent colonial et le poids malfaisant du conservatisme des pratiques séculaires.
Par Jrang An@go.
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