Photo : Le président Napolitano (à gauche) saluant un diplomate devant l'ambassadeur Mamadou Dékamo Kamara.
Le corps diplomatique a présenté ses vœux au président
italien Giorgio Napolitano. L'ambassadeur Mamadou Dékamo Kamara du Congo
représentait l'Afrique
C'est au Palais des Cuirassiers, l'une des salles mythiques du
palais de la présidence italienne, le Quirinal, que s'est déroulée lundi la
traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique au
président Giorgio Napolitano. Événement protocolaire, il est l'occasion de
présenter au président de la République italienne les vœux que les ambassadeurs
plénipotentiaires des différents États accrédités forment à l'endroit de
l'Italie et de ses institutions. Le vice-doyen du corps diplomatique, Giulio di
Lorenzo Badia, a souhaité dans son discours que l'année 2012 soit celle de plus
de réussites pour l'Italie et de courage pour son chef de l'État, notamment dans
la manière d'affronter les effets de la crise à l'intérieur de la nation
italienne et à l'extérieur.
En réponse, le président italien a passé en revue les défis du
moment dans le monde, soulignant que son pays souhaitait voir la communauté des
nations plus unie pour les aborder. Il a ainsi souhaité que dans le pourtour
méditerranéen, zone de départ du Printemps arabe, l'année 2012 soit celle de la
paix. « Que l'islam y joue un rôle plus fédérateur et plus positif. Le vent
de révolte dans les pays arabes a certes pris tout le monde de surprise. Mais
nous avons quand même tout de suite perçu l'impulsion au renouveau et au progrès
démocratique qu'il annonçait. D'où la sympathie, l'encouragement et le soutien
actif de l'Italie, de l'Europe et de nombreux pays », a dit M.
Napolitano.
Mais le président italien ne souhaite pas que le vent de ce
renouveau débouche « sur une confrontation et des tensions se traduisant par
des replis isolationnistes ou protectionnistes. Tous les acteurs internationaux,
bien représentés ici aujourd'hui, devraient trouver un terrain d'entente sur les
questions d'ensemble comme les changements climatiques, la régulation des
marchés, le développement durable, le terrorisme ou la prolifération » des
armes incontrôlées dans le monde. Pour le président italien, la caractéristique
des aspirations visibles dans le monde aujourd'hui appelle à plus d'union, et
non pas au chacun-pour-soi.
Au cours de la cérémonie, l'ambassadeur de la République du
Congo, Mamadou Dékamo Kamara, représentait l'Afrique en sa qualité de doyen du
corps diplomatique africain à Rome. Il était entouré de beaucoup de ses pairs.
Une absence notoire toutefois, celle de l'ambassadeur de la République
démocratique du Congo. Le climat de tensions qui agite fortement la diaspora
congolaise, en prolongement des soubresauts provoqués au pays et dans d'autres
grandes villes du monde par la réélection du président Joseph Kabila, commence à
installer une atmosphère peu propice au travail ordinaire dans les
consulats.
Par Jrang An@go.
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