Photo 1: Jean-Michel Mbono refusant de signer le document. Photo2 : Jean Toussaint Loemba signant le document. Photo 3 : Jean-Michel Mbono et Jean Toussaint Loemba avant la signature.
Le ministre des Sports et de l'Éducation physique a pris la décision de suspendre la contribution et l'assistance financière pour les activités de la Fédération congolaise de football
Léon Alfred Opimbat l'a annoncé le 8 décembre lors de la tentative de réconciliation des deux protagonistes, initiée au terme des négociations avec le Comité national olympique et sportif congolais (Cnosc). Celle-ci s'est soldée par un spectacle assez désolant. Léon Alfred Opimbat, assurant de ne pas s'ingérer dans le fonctionnement de la Fécofoot, a selon lui, appliqué les dispositions contenues dans la loi 11-2000 du 31 juillet de la même année qui stipule que « l'État apporte son assistance financière, matérielle et en personnel au mouvement sportif congolais ».
Depuis l'éclatement de la crise le 18 octobre, en effet, le ministre avait instruit le Cnosc pour qu'il puisse concilier les protagonistes. Au terme des négociations, un engagement de bonne foi a été élaboré pour une franche collaboration entre les différents membres de la Fécofoot, notamment dans l'interprétation des statuts. Il a été mis en place un comité de suivi composé d'un délégué du ministère des Sports et de l'Éducation physique et d'un membre du Cnosc. Celui-ci avait pour mission de suivre la mise en œuvre de la feuille de route issue des conclusions de la négociation. Le mandat de ce comité devrait prendre fin avec la tenue de l'assemblée générale inaugurale de la Fécofoot, prévue selon la feuille de route en janvier prochain. La session du comité exécutif quant à elle était prévue en décembre.
Pendant que Jean Toussaint Loemba signait l'engagement de bonne foi, le président de la Fécofoot, lui n'a pas adhéré à cette logique. « Je ne signerai pas ce document et je préfére me référer à la Fifa », a-t-il dit au ministre et aux membres du Cnosc.
Jean-Michel Mbono est quant à lui mécontent des dispositions contenues dans l'article 2 qui stipule que « toutes les décisions prises dans la période de crise allant du 18 octobre à ce jour sont considérées nulles et à effets nuls ». Selon lui, seule la commission de discipline de la Fécofoot est habilitée à lever les sanctions prononcées contre les quatre membres du comité exécutif dont Jean Toussaint Loemba. Les membres sanctionnés doivent recourir à cette commission. Mécontent de la scène qui lui a été présentée, Léon Alfred Opimbat a demandé à ce que le Cnosc puisse poursuivre ses négociations. Il a pris la décision de rendre compte au président de la République de la décision de suspendre « toute assistance financière, matérielle et en personnel à l'endroit de la Fécofoot », a-t-il indiqué s'appuyant sur les dispositions contenues dans les articles 16-14 à 21 de la loi 11-2000 du 31 juillet 2000.
« Des instructions devraient été données au directeur général, a-t-il poursuivi, pour que tous les stades qui relèvent du ministère des Sports donc de l'État soient fermés à la Fécofoot. » Aussitôt dit, le directeur général des sports, Émile Bakalé, a pris une note confirmant la suspension de l'aide et l'interdiction de toute activité fédérale dans les installations de l'État jusqu'à la sortie de la crise. Ce dernier a assuré à la presse que la Super Coupe et le championnat national prévus respectivement les11 et 17 décembre, auront bel et bien lieu. « Je me réjouis parce que le stade municipal n'est pas celui de l'État. La Super Coupe est un programme de la fédération. Elle aura lieu le 11 décembre à Pointe-Noire et le championnat aussi démarrera le 17 décembre », a-t-il précisé. Il a expliqué par ailleurs que les différentes démarches avaient été menées bien avant pour éviter ce chaos.
« J'ai moi-même été rencontrer ce matin le directeur de cabinet du ministre », a expliqué Jean Michel Mbono. Et d'ajouter : « J'ai vu ce matin le président du comité olympique. Je lui ai donné le document que j'ai déposé hier à la commission qui faisait état de quelques remarques sur l'article 2. Me retrouvant dans la salle, j'ai été surpris que le ministre me parle de ce document. Je pensais que le ministre était au courant de ce que j'avais fait ce matin comme démarche. » Affaire à suivre.
Par Jrang An@go.
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