C'est au cours d'une conférence de presse tenue le 16
décembre 2011 à Brazzaville que le responsable de la Convention des
organisations pour la défense de la démocratie et des droits humains (CODH) a
porté ce jugement
Emmanuel Ongouala, président de la CODH, a tenu une conférence
de presse à Brazzaville qui a porté sur plusieurs points, parmi lesquels la
sortie officielle de cette plate-forme qui s'intéresse à la question
électorale ; le dysfonctionnement de l'appareil judiciaire au niveau du tribunal
de grande instance de Brazzaville ; le bilan et les perspectives du processus
électoral au Congo.
Pour le responsable de la plate-forme CODH, l'appareil
judiciaire congolais est loin de dire réellement le droit. « On ne peut rien
n'attendre de cet appareil judiciaire », a-t-il déclaré. Quant au processus
électoral, Emmanuel Ongouala le juge très négatif, voire en deçà des attentes.
En effet, la plate-forme pense que la classe politique et les pouvoirs publics
doivent se ressaisir, parce que les résultats auxquels ils sont parvenus
jusque-là ne sont pas encourageants et ne provoquent chez un citoyen averti de
quelconque fierté par rapport à l'état de la démocratie congolaise.
« Je crois que ce n'est ni de l'amateurisme, ni de la
mauvaise foi. Apparemment, il y a comme une négligence coupable de la part des
autorités de ce pays. On ne peut pas comprendre que chaque fois qu'il y a des
élections, les mêmes problèmes ne trouvent pas de solution. Ce n'est pas normal,
ni responsable », a-t-il déclaré.
Avant d'ajouter : « Nous sommes même en train de dire que
cela doit arranger le pouvoir en place. Parce qu'il est dit qu'on ne change
jamais une équipe qui gagne. Ce jeu a toujours réussi, le pouvoir en place doit
penser qu'il ne sert à rien de changer les règles du jeu dès lors que cela
fonctionne. Est-ce qu'une telle situation va se répéter à tous les
coups ? »
Parlant du récent dialogue d'Ewo, le président de la CODH,
Emmanuel Ongouala, pense que ce dialogue ne servira à rien, ni même aux intérêts
de la paix : « Il faut que les pouvoirs publics prennent réellement la meure
de la situation de sorte que la société civile puisse dialoguer, et surtout être
comprise dans leur démarche qui consiste à faire en sorte que le pouvoir
exécutif d'une part et les partis politiques d'autre part puissent discuter.
Parce qu'il faut qu'il y ait un dialogue au sommet de l'État. Ce qui n'est pas
le cas... ».
/
Par Jrang An@go.
Photos 1et 2 : Les membres élus.
La réunion a eu lieu le 11 décembre 2011 dans
l'amphithéâtre Bouya de l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville
Placée sous la présidence de Franck Takaboy, qui avait à ses
côtés son vice-président Constant Nazaire Ibara et Rutielle Mpassi, chargée de
la communication, cette assemblée générale a réuni les membres fondateurs de
l'Union des jeunes de l'espace Cémac (Ujec) et du bureau fédéral de
coordination, organe exécutif de l'Ujec.
Les participants ont examiné les textes statutaires et
réglementaires et débattu des raisons présidant à la création de l'Ujec. Ils ont
également mis en place la chambre des délégués qui est l'organe consultatif
permanent de leur organisation. Au cours de ces assises, le président fédéral de l'Ujec, Franck
Takaboy, a mis un accent particulier sur la nécessité pour les jeunes de la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) de s'organiser.
« Il est temps que la jeunesse de l'espace Cémac se réveille et participe,
par des initiatives citoyennes, au raffermissement et à l'approfondissement des
politiques d'intégration en zone Cémac, notamment sur des questions concernant
les jeunes, à savoir l'emploi, la formation en termes de mobilité de
l'enseignement supérieur et professionnel au sein de la communauté »,
a-t-il déclaré.
L'une des vocations fondamentales de l'Ujec est d'accompagner
les pouvoirs publics nationaux et communautaires de la Cémac dans la mise en
œuvre effective des mécanismes d'intégration dans la sous-région, laquelle, en
comparaison avec la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao),
accuse un retard important.
Enfin, l'Ujec, par la voix de son président, a manifesté le
souhait de voir l'organisation légalisée par l'autorité congolaise compétente
avant de solliciter un statut consultatif auprès de la présidence de la
commission de la Cémac. L'objectif est de faciliter l'installation rapide de
bureaux nationaux de l'Ujec dans les pays de la Cémac et de catalyser ainsi une
intégration « sous-régionale verticale ».
Les participants ont également, conformément aux dispositions
statutaires et réglementaires de l'organisation, désigné six membres par
délégation pour la mise en place de la chambre. Il convient de préciser qu'à l'exception de la délégation
congolaise, dont les membres ont été élus, les autres délégations ont intégré la
chambre des délégués sur la base de six membres par communauté nationale. Les
délégations gabonaise et guinéenne restent à compléter.
Les premières délégations composées se présentent de la manière
suivante : Cameroun, 6 membres ; Centrafrique, 6 ; Gabon, 2, à compléter ;
Guinée, à déterminer ; Congo, 6 ; Tchad, 6. Au total, 36 membres devraient
intégrer la chambre des délégués.
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