mardi 19 mai 2015

Congo - Union européenne : Formaliser la fréquence semestrielle des réunions sur l’A.p.v

Photo de circonstance

Le Ministère de l’économie forestière et du développement durable et l’ambassade de l’Union européenne au Congo ont tenu, du 6 au 7 mai 2015, le deuxième comité conjoint de mise en œuvre de l’A.p.v (Accord de partenariat volontaire) sur le Flegt (Forest law enforcement, gouvernance and trade) «Application des réglementations forestières», pour faire le bilan de l’avancement et de l’efficacité de l’application de cet accord.

Les travaux se sont déroulés à Brazzaville et ont été coprésidés par Henri Djombo, ministre de l’économie forestière et du développement durable, et Mme Saskia De Lang, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Congo. Face aux enjeux de la gestion durable des écosystèmes forestiers, les deux parties ont décidé, de façon consensuelle, de formaliser la fréquence semestrielle de la réunion de haut niveau, afin de garantir l’efficacité de cet accord.

La première session du comité conjoint de l’A.p.v a consisté en une séance technique regroupant des experts, et la seconde a été officielle, celle de haut niveau, pour faire le bilan de l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’A.p.v, ainsi que la contribution des parties prenantes à la mise en œuvre de cet accord sur la période 2013-2014. Il a été question, aussi, de s’accorder sur un plan de travail des activités à conduire d’ici à la fin de l’année 2015 et sur les moyens humains, techniques et financiers, pour y parvenir.

Le comité conjoint de mise en œuvre de l’A.p.v-Flegt a rappelé l’engagement des parties dans le processus de mise en œuvre de l’accord comme un élément central pour le renforcement de la gouvernance forestière. A la fin des travaux, un document, appelé «aide-mémoire», contenant les conclusions de cette rencontre, a été signé par Mme Saskia De Lang, pour l’Union européenne, et Henri Djombo, pour le compte du Congo. L’occasion a permis à la diplomate européenne de reconnaître: «Le Congo est, enfin, devenu un modèle pour les autres A.p.v, dans le cadre de communication autour de l’A.p.v. En effet, les informations rendues publiques sont remarquables et utiles à différents groupes cibles».

Henri Djombo a fait remarquer que deux ans  se sont écoulés, depuis la tenue de la première session du comité conjoint de mise en œuvre de l’accord A.p.v-Flegt. C’est pourquoi, il souhaite que «les rencontres prochaines se tiennent dans une période moins longue et se conforment aux prescriptions de notre convention, afin de nous donner, chaque fois, l’occasion de prendre des décisions adéquates et de permettre l’avancement de sa mise en œuvre».

Il faut noter que les A.p.v (Accords de partenariat volontaires) sont des instruments juridiques commerciaux bilatéraux signés par l’Union européenne et un pays exportateur de bois. Un pays ayant conclu un A.p.v avec l’Union européenne est appelé partenaire. Ce nouveau règlement est entré en vigueur, le 3 mars 2013. Il interdit la mise sur le  marché de bois illégal et impose aux opérateurs de la filière bois d’exercer la diligence raisonnée, soit: donner un maximum d’informations sur la provenance et la nature du produit; évaluer le risque d’illégalité du bois concerné et limiter ce risque grâce à un système de contrôle approprié. 

Le comité conjoint de mise en œuvre de l’accord est l’organe chargé de gérer l’A.p.v. Il  assure le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord et facilite l’échange d’informations et le dialogue entre les partenaires signataires.

Par Jr LesCloches 


lundi 11 mai 2015

Journée mondiale de la liberté de la presse : Une presse libre et responsable, rêve ou réalité?

Photo : Vanessa Rozier de l’ambassade des Etats-Unis.

Du 21 au 23 avril 2015, le Cinu (Centre d’information des Nations unies) a organisé, à Brazzaville, conjointement avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, un festival de films sur le journalisme, sous le thème: «Une presse libre et responsable, rêve ou réalité?». Cette rencontre a connu la participation de Bienvenu Okiémy, ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Stéphanie Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication, et d’un parterre de journalistes nationaux et internationaux.

Ce festival, qui s’est déroulé dans la bibliothèque du Cinu, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, qui se tient le 3 mai de chaque année. Cela a permis, ainsi, un échange d’expériences entre les participants, contribuant ainsi au renforcement des capacités des professionnels de la presse considérée comme «un des piliers de la démocratie». 
Trois films ont été projetés, à cette occasion, à savoir: «Good night and good luck», «Les gens du monde», «A la une du New York Times». 

Le premier film relate la menace communiste des années 1950. Edward R. Murrow, journaliste à la télévision C.b.s, était à l’origine de la censure, par le sénat américain, du sénateur Joseph Mc Carthy, sur l’affaire d’un soldat qu’il accusait, sans preuve, de déloyal. Le journaliste a utilisé les propres mots du sénateur, à partir d’archives de film, pour exposer son mépris de la vérité. Ce qui fut une défaite humiliante pour le sénateur. Ce film, d’une heure 33 minutes, en version anglaise, sous-titré en français, a inspiré les différents journalistes à imiter Murrow, face à une situation similaire qui, tout au long du film, «doit se poser un certain nombre de questions: suis-je juste et impartial dans le traitement des nouvelles? Je prends une position pour ou contre quelqu’un, est-ce que je donne rien que des faits? Est-ce que j’exagère sur mes conclusions?». Telle devrait être la réaction de chaque journaliste professionnel qui veut aller loin dans l’exercice de son métier, a-t-on appris. 

Le deuxième film, «Les gens du monde», a permis aux participants de reconnaître que les journalistes qui couvrent la politique et les campagnes électorales portent un fardeau spécial dans l’exercice de leur métier: l’obligation de fournir une analyse intéressante et utile du paysage politique, tout en conservant un sens de l’équité et d’objectivité. «C’est le défi auquel les journalistes sont confrontés, dans ce film. Un film où le réalisateur, Yves Jeuland, a bénéficié d’un feu vert au cours de la campagne de l’élection présidentielle en France, en 2012, pour suivre les reporters et les rédacteurs du journal Le Monde. Ici, nous voyons la tension monter, quand les journalistes parlent de leurs propres tendances politiques et la nécessité d’être impartial, dans leur couverture», selon une source. 

Le dernier film, «A la Une du New York Times», retrace les nouveaux défis liés à l’explosion des technologies de l’information et de la communication que doivent relever les journaux, pour survivre dans un monde où les lecteurs de journaux sont, de plus en plus, nombreux à préférer, maintenant, s’informer sur la toile. 

Signalons que dans leurs allocutions de circonstance, Stéphanie Sullivan, Bienvenu Okiémy et Philippe Mvouo, tout en insistant sur l’éthique professionnelle du journalisme, le sens de responsabilité qui doit animer les journalistes dans l’exercice de leur profession, ont reconnu leur importance incontestable dans le processus démocratique. «Les journalistes font un travail important qui permet aux citoyens et aux dirigeants de prendre des décisions historiques», a conclu la diplomate américaine, Stéphanie Sullivan.

Par Jr LesCloches

vendredi 8 mai 2015

Onzièmes jeux africains : Le ministre ghanéen Elvis Afriyie Ankrah satisfait de la qualité des infrastructures

Photo : Le ministre ghanéen au milieu et Jean Jacques Bouya visitant les infrastructures.

A l’occasion de son séjour de travail à Brazzaville, du 24 au 25 avril 2015, le ministre d’Etat ghanéen, Afriyie Ankrah, a visité, le 24 avril, en compagnie de Jean-Jacques Bouya, ministre à la présidence de la République, chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, les infrastructures en construction qui vont servir à l’organisation des Onzièmes jeux africains.
«Toutes ces infrastructures qui se font au Congo, ce n’est pas que pour l’Afrique, mais c’est fait aux standards internationaux. Je suis sûr que le ministre Bouya et le  président Sassou doivent être fiers de ce qui se fait ici. Il y a eu beaucoup de réflexions derrière ce projet et ce sont des projets futuristes, la vision a été une vision lointaine. C’est un signe démocratique», a déclaré Elvis Afriyie Ankrah, à l’issue de son séjour.
Le premier jour, la visite a concerné le viaduc qui va de la case De Gaulle au Ministère de la défense, et les deux échangeurs à l’entrée de Kéba-na-virage, dont les travaux sont exécutés par la société S.g.e-c, et le viaduc situé sur la troisième sortie du Nord. Samedi 25 avril, Jean-Jacques Bouya et Elvis Afriyie Ankrah, accompagnés de Léon-Alfred Opimbat, ministre des sports et de l’éducation physique, Anatole Collinet Makosso, ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, et Mme Claudia  Ikia Sassou-Nguesso,  députée élue et conseillère du chef de l’Etat, ont visité le complexe sportif de Kintelé, où se dérouleront les Onzièmes jeux africains, et le village Olympique où les athlètes seront logés.
Les travaux du viaduc de la voie de la corniche et du viaduc situé sur la troisième sortie Nord sont en pleine évolution. Exécutés par la société chinoise C.r.b.c, ils ont atteint un niveau de 80% de réalisation. Mais ceux des deux échangeurs de Kéba-na-virage, réalisés par la société S.g.e-c, n’avancent pas, à cause des problèmes d’expropriation. Le ministre Bouya a demandé à la population de libérer les lieux, car les indemnités d’expropriation ont été déjà versées. Mais, les populations concernées trouvent que les montants perçus ne sont pas suffisants.

Les travaux du complexe sportif de 60.500 places sont au niveau des finitions; la pelouse est là, alors que les sièges sont en train d’être installés.
Le ministre d’Etat ghanéen a exprimé sa satisfaction sur l’avancement des travaux de construction des infrastructures. «Le premier ouvrage que j’ai vu, c’est  l’aéroport et je me suis exclamé: Ah, si j’étais au Congo! En visitant ces infrastructures, je suis complètement ébloui par la qualité du travail. Je comprends pourquoi le Congo est qualifié pour organiser les Jeux africains. Ce n’est pas seulement la grandeur des ouvrages, mais aussi la qualité. Vous avez un aéroport ainsi que des infrastructures sportives de première classe. En repartant au Ghana, je ferai mes affaires, pour que le Congo soit mon deuxième pays», a-t-il dit. 

Pour Jean-Jacques Bouya, «ces ouvrages ont eu les mêmes contraintes que les municipalisations accélérées. C’est un exploit pour le président de la République d’avoir pris cet engagement de réaliser les ouvrages de très grande importance. Nous pensons que nous allons tenir les délais». 
Selon Léon-Alfred Opimbat, dans quelques jours, les experts des confédérations sportives africaines viendront pour homologuer ces infrastructures, et,  dans un mois, se tiendra la troisième réunion conjointe entre l’Union africaine et les autres partenaires du mouvement sportif africain. 
Pour sa part, Anatole Collinet Makosso demande aux jeunes d’être heureux et fièrs de ce beau bijou qu’est le complexe sportif de Kintélé.

Par Jr LesCloches.