mercredi 10 décembre 2014

C.f.e (Centre de formalités administratives des entreprises) : Elargi à d’autres partenaires, le nouveau guichet unique est désormais opérationne

Photo de circonstance

Si le projet de construction de la M.e.c (Maison de l’entreprise du Congo) est imminent et que son comité de pilotage est désormais fonctionnel, il est nécessaire que le nouveau guichet unique du C.f.e (Centre de formalités administratives des entreprises) élargi à d’autres partenaires, soit aussi opérationnel, pour contribuer à l’amélioration du climat des affaires.

C’est ce qui est fait. En effet, lundi 24 novembre 2014, Mme Yvonne Adélaïde Mougany, ministre des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat, a procédé au lancement officiel des activités du nouveau guichet unique, qui réunit désormais 29 partenaires, tant du secteur public que du secteur privé. La cérémonie de lancement de ce nouveau guichet unique a eu lieu à l’hôtel Ledger Plaza Maya-Maya, à Brazzaville.

C’est depuis 1994 que le principe du guichet unique, pour la déclaration d’entreprise, est opérationnel au Congo, avec la création, par décret n°94-568 du 10 octobre 1994, modifié par le décret 95-183 du 18 octobre 1995, du C.f.e (Centre de formalités administratives des entreprises), comme service public. Mais, le nombre des administrations publiques qu’il regroupait était limité.Le nouveau guichet unique est élargi aux services comme les cadastres, les impôts, les hydrocarbures ainsi que les syndicats patronaux (U.n.o.c (Union nationale des opérateurs économiques du Congo), Uni-Congo, Cogepaco. A cela s’ajoutent des partenaires comme le Forum des jeunes entreprises du Congo, la B.a.d (Banque africaine de développement), la Banque mondiale, le P.n.u.d et l’Union européenne. 

Dans son mot de circonstance, Daniel Mikia Deba, chef du C.f.e, a précisé que grâce à la volonté et à l’action des pouvoirs publics visant à améliorer l’environnement des affaires au Congo, il est créé une structure qui se chargera de toutes les formalités liées à la création d’entreprise, à la modification et à la cessation de ses activités commerciales qui doivent, désormais, se faire en un seul endroit qui est le guichet unique, pour le paiement et la délivrance des documents nécessaires, en 48 heures, après le dépôt du dossier. «Tout ceci, rentre dans le cadre des réformes amorcées par le C.f.e et qui joue un rôle important dans la création des entreprises, élargi à 29 partenaires tant publics que privés pour sa nouvelle configuration. En effet, le C.f.e fut créé par décret présidentiel du 18 octobre 1995, avec pour objectif, de permettre aux entrepreneurs de souscrire, en un lieu unique et sur un même document leurs formalités. Aujourd’hui, la donne a changé, de nouveaux défis se sont présentés et il faut diversifier la base économique de notre pays, assainir l’environnement des affaires, pour mieux attirer et sécuriser les investisseurs», a fait savoir Daniel Mikia Deba. 

Pour sa part, la ministre Yvonne Adélaïde Mougany a souligné que le nouveau guichet unique, qui regroupe près d’une trentaine d’acteurs, dont quinze d’entre eux sont impliqués dans l’accomplissement des formalités, est une structure avantageuse pour les créateurs d’entreprises, une occasion propice pour les opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers, dans le cadre de l’amélioration  du climat des affaires: «Ce regroupement qui engendre forcément la nécessité d’apprendre à jouer en équipe pour converger vers un objectif qui est la seconde caractéristique a deux principales missions à savoir: la délivrance des actes administratives attestant la création d’entreprise dans un délai maximum de 48 heures; la modification, la cessation ou la radiation de l’entreprise».

En outre, elle a fait savoir qu’à travers la loi du 3 novembre 2014 portant mesures de promotion et de développement des très petites, petites et moyennes entreprises, le gouvernement entend systématiser l’actualisation et la mise en cohérence de l’ensemble des dispositifs en faveur de l’entreprise, au gré des évolutions internes et externes, nationales et internationales. Signalons qu’un programme de travail a été élaboré et adopté par tous les partenaires impliqués dans ce nouveau guichet unique.

Par Jr LesCloches.

samedi 15 novembre 2014

Ministère de la pêche et de l’aquaculture : Les Etats-Unis entendent appuyer le Congo à promouvoir la consommation du poisson

Photo : Bernard Tchimbambélela et Stephanie Sullivan.

Le ministre de la pêche et de l’aquaculture, Bernard Tchibambelela, a reçu en audience, mercredi 5 novembre 2014, à son cabinet de travail, situé au 15ème étage de la Tour Nabemba, à Brazzaville, Mme Stephanie Sullivan, ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Congo. Vu les risques qui entourent la consommation de la viande de brousse et de certaines chauves-souris sur la transmission du virus à fièvre hémorragique Ebola, les deux parties entendent mutualiser leurs efforts pour faire valoir les bienfaits de la consommation du poisson. 

Répondant aux questions de la presse, à l’issue de l’audience, la diplomate américaine a expliqué qu’il est question de faire la promotion de la consommation du poisson, pour des raisons de santé. «Nous avons parlé poisson, comment on peut encourager les populations à consommer du poisson. Nous sommes certains qu’il n’y a pas d’Ebola dans le poisson. Nous savons aussi que la consommation du poisson réduit les risques de contracter l’hypertension artérielle et permet d’éviter les accidents vasculaires cérébrales», a déclaré Mme Stephanie Sullivan. 

Au regard des avantages liés à la consommation du poisson, le ministre Bernard Tchibambelela et son hôte ont étudié la possibilité d’intéresser des investisseurs américains au secteur piscicole, notamment la production et la conservation, à l’échelle industrielle, des ressources halieutiques. Seulement, Mme Stephanie Sullivan juge utile  de sensibiliser, d’abord, les populations congolaises sur les bienfaits  qu’elles peuvent tirer, sur le plan sanitaire, de la consommation de poissons, avant d’amorcer le chantier.  

A entendre le ministre Bernard Tchibambelela, le tour d’horizon de la pêche et de l’aquaculture au Congo fait par les deux interlocuteurs relève de la bonne volonté du président de la République à mettre à la disposition des populations, en quantité et en qualité, une nourriture saine et équilibrée. «La lettre de cadrage adressée par le président de la République au ministère dont j’ai la charge, lettre qui m’a été adressée, le 26 juillet 2013, portant sur la politique générale de la pêche et de l’aquaculture», a-t-il fait savoir, en substance. Entre autres sujets de conversation: «La place qu’occupe le poisson dans l’alimentation, en tant qu’antidote sur beaucoup de maladies et même sur l’épidémie qui est en train de sévir, actuellement, en l’occurrence la fièvre hémorragique à virus Ebola. Manger le poisson, c’est se soigner. Evitez ainsi de manger le gibier qui constitue un poison pour l’homme». 

Dans le même ordre d’idées, le ministre Tchibambelela a fait comprendre que «le poisson pourrait être, pour le jeune, un vecteur pour l’emploi. C’est pourquoi, nous avons étudié la possibilité de pouvoir former les jeunes pour les encourager à s’investir dans la pisciculture commerciale, source d’emploi, certes, mais aussi, source de revenu», avant de conclure qu’«un projet, à titre privé, pourrait être encouragé, au niveau des Américains: la conservation du poisson.

Cela a intéressé Mme l’ambassadrice, mais, pour l’instant, nous sommes dans la phase d’idées. Il fallait commencer par les idées pour formaliser après, les projets, et, bien sûr, envisager une coopération bien plus étendue et bien plus bénéfique, pour nos deux pays».

Par Jr LesCloches.

mercredi 12 novembre 2014

28ème journée nationale de l’arbre : Le chef de l’Etat invite les Congolais à intérioriser l’intérêt du reboisement

Photo : Le président de la République

Planter un arbre est devenu un rituel pour le président de la République, Denis Sassou-Nguesso. Chaque année, depuis 1985, il a toujours fait ce geste destiné à contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Le 6 novembre 2014, après avoir planté son arbre au village Olenga, à environ 15 km d’Oyo, le chef de l’Etat a livré à la presse nationale son constat sur l’application de la loi instituant la journée nationale de l’arbre au Congo. Voici l’intégralité de son interview. 

Denis Sassou Nguesso : «Ce serait prétentieux et peut être trop tôt, de dire que le peuple a compris l’intérêt de cette journée. Comme je l’avais dit, l’année dernière, il serait important qu’une vraie campagne de vulgarisation soit lancée par les médias. Lorsqu’on a traversé des villages [en arrivant au village Olenga], on a vu d’autres compatriotes qui sont débout dans leurs villages, je ne sais pas s’ils ont planté leurs arbres derrière leurs maisons; c’est ce qui est même permis. Ce n’est pas seulement un planting collectif, chacun peut planter un arbre à n’importe quel endroit de sa parcelle, parce que c’est une loi et nul n’est censé ignorer la loi: chaque Congolais doit planter un arbre d’essence fruitière ou forestière. Je ne suis pas encore sûr que cette orientation ait pris de l’effet sur le peuple, et même sur les cadres.

C’est, donc, un travail d’éducation, de sensibilisation et de mobilisation du peuple que nous devrons poursuivre. Par exemple, dans les grandes villes, aujourd’hui, (Pointe-Noire et Brazzaville), l’on observe une occupation anarchique des terres, avec de graves phénomènes d’érosion. J’ai suivi, ces derniers jours, des plaintes des populations, à  Brazzaville. 

Nous devrions concevoir un réel programme de reboisement pour stabiliser les terres autour de ces villes. Si vous prenez l’exemple de Brazzaville, les populations, avec le concours, peut-être inconscient, on peut même dire que c’est de l’incivisme de ceux qu’on appelle les propriétaires terriens, des cadres (parce que ces terrains sont occupés par des cadres civils et militaires). Les forêts qui stabilisaient le sol ont été enlevées. Le long de la Tsiemé, il y avait la forêt dans laquelle nous allions, tous, nous promener. Cette forêt  stabilisait le sol. Mais, nous l’avons enlevée et avons installé nos maisons sur des collines de sable. Nous avons provoqué des érosions, de graves érosions. Ces maisons sur des collines de sables seront, nécessairement, emportées par la pluie. Et, à chaque pluie, des maisons sont emportées, parce qu’elles sont placées là où les arbres retenaient l’érosion. Donc, il nous faut lancer un vaste programme de reboisement pour stabiliser les sols. 

Il y a, aussi, la zone qu’on appelait «Nganda Faignond» (qui était au milieu d’une brousse). Aujourd’hui, cette brousse n’existe plus. C’était, pourtant, une montagne de sable. Mais, les maisons qui ont été placées à cet endroit précis, seront emportées par les érosions, si nous ne stabilisons pas ces sols, en plantant des arbres, des bambous, etc.

A Pointe-Noire, la zone de Mont-Kamba, par exemple, était une zone de forêt d’eucalyptus et de pins, plantés comme nous le faisons ici. Des propriétaires fonciers ont fait couper cette forêt et ont distribué, anarchiquement, les sols. Si vous survolez cette zone, les érosions ont commencé. Là où il y avait les forêts, ce sont des maisons qu’on a placées; lesquelles sont menacées par les érosions. Là aussi, il va falloir que nous lancions un programme de reboisement. C’est à travers des opérations de ce genre que nous allons reconquérir ces sols. Non pas pour faire partir ces populations, certaines qui sont dans des ravins seront bien obligées de partir. Là où on peut laisser les populations, on les laissera, mais en plantant des arbres pour consolider les sols. Donc, je ne peux pas dire que le peuple, dans son ensemble, a totalement pris conscience de l’importance de la journée nationale de l’arbre. La presse devrait alors faire des réels programmes d’éducation et de mobilisation des citoyens».

Signalons que le site d’Olenga, où le président de la République et son épouse ont planté des arbres, le 6 novembre dernier, a une superficie de 6 hectares. Selon le directeur du S.n.r (Service national de reboisement), Lambert Imbalo, le S.n.r a prévu d’y planter plus de 4000 plants, dont des sapins et des eucalyptus. Cette dernière espèce est destinée à la production des huiles essentielles. Ce site est le quatrième qui reçoit cette espèce, après Pointe-Noire, Loudima et Ignié (45 km). Rappelons, aussi, qu’en 2013, le président de la République a fait le même geste sur le même site, où il a été planté une espèce locale appelée «Okouélé», en langue locale.

Par Jr LesCloches.

vendredi 7 novembre 2014

Ministère de l’économie forestière et du développement durable : depuis le 1er novembre, La chasse est fermée au Congo, pour six mois

Photo : L’éléphant est un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème.

La saison  de chasse sportive est fermée pour une durée de six mois, sur toute l’étendue du territoire de la République du Congo, à compter du 1er novembre 2014, jusqu’au 30 avril 2015, conformément aux lois et règlements en vigueur. Cela est ressorti dans le message du Ministère de l’économie forestière et du développement durable, rendu public  par Joachim Kondi, directeur général de l’économie forestière, dans son cabinet de travail, à Brazzaville, le vendredi 31 octobre 2014.

Le 1er novembre de chaque année, le Congo célèbre la journée relative à la fermeture de la chasse sportive. Le thème de cette année, marquant  la 42eme journée de la fermeture de la chasse sportive, est: «Afin de promouvoir la conservation et la valorisation de la ressource faunique du pays, renforçons davantage la lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces de faune sauvage». Dans le souci constant de garantir les meilleures conditions de gestion durable des ressources fauniques, au profit des générations présentes et futures, le gouvernement a mis en place, depuis 1972, un dispositif règlementaire visant à pérenniser le capital «faune sauvage» de notre pays. Il s’agit, notamment, de l’arrêté n°3772 du 12 août 1972, fixant les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse sportive en République du  Congo. 

Le Ministère de l’économie forestière et du développement durable considère la faune sauvage comme un gisement essentiel de la biodiversité. Celle-ci doit être protégée, conformément aux dispositions de l’article 5, alinéa 1 de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, qui définissent la faune comme «un patrimoine commun de la nation, dont l’Etat garantit la gestion durable» et dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de gestion durable des écosystèmes forestiers. 

Dans le message rendu public à l’occasion  de cette journée, par le directeur général de l’économie forestière, le gouvernement insiste sur le fait que la faune sauvage compte parmi les ressources naturelles dont l’exploitation rationnelle contribuerait, de manière significative, en termes de valeur ajoutée, à l’édifice du développement  socio-économique du pays.  Au-delà des aspects liés au développement, la faune sauvage contribue, également, au maintien de l’équilibre écologique, à travers des actions telles que la pollinisation, la dissémination des graines, le dégagement des plans d’eau, la fertilisation des sols, etc. 

Selon la déclaration, plusieurs signaux révélateurs confirment, de manière irréfutable, la disparition imminente de plusieurs espèces animales, telles que le gorille des plaines de l’Ouest, le chimpanzé commun et l’éléphant de forêt, dans des zones banales et des aires protégées. Parmi les espèces susmentionnées, victimes de la criminalité environnementale, le cas le plus cinglant est celui de l’éléphant de forêt, qui fait, présentement, l’objet d’une forte pression de braconnage. Cette espèce emblématique paye un lourd tribut, à cause de son ivoire.

Pourtant, l’éléphant  est un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème. A ce titre, devant l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune sauvage, Joachim Kondi a invité, solennellement, l’ensemble des détenteurs d’armes de chasse, à les nettoyer et à les ranger dans les râteliers habituels, pour la bonne gouvernance de la ressource «faune sauvage» des forêts du Congo. La disparition de la faune dans nos forêts pourrait mettre sérieusement en péril l’identité culturelle et spirituelle de plusieurs communautés qui dépendent de la forêt.

Par Jr LesCloches

mardi 4 novembre 2014

Présentation du projet de budget de l’Etat 2015 à l’assemblée nationale : Le gouvernement met l’accent sur la promotion de l’entreprise en 2015

Photo : Gilbert Ondongo.

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’économie, des finances, du budget, du portefeuille public et de l’intégration, a présenté, jeudi 30 octobre 2014, au Palais des congrès à Brazzaville, à l’assemblée nationale, le projet de loi portant budget de l’Etat exercice 2015, au cours d’une séance plénière spéciale présidée par Justin Koumba, président de ladite chambre du parlement, en présence de deux membres du gouvernement, à savoir: Thierry Lézin Moungalla et Raphaël Mokoko.

Arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 3.639 milliards 834 millions de francs Cfa, soit une baisse de 12,4% par rapport au budget initial de 2014, ce projet de loi des finances porte comme priorité du gouvernement en 2015 la promotion de l’entreprise.

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo a, d’abord, fixé le cadre macroéconomique national qui ont servi de base à l’élaboration des prévisions budgétaires de l’année 2015. Selon lui, l’évolution de l’économie nationale est demeurée, jusqu’à ce jour, fortement influencée par celle de la production pétrolière qui augmentera de près de 10%, en passant de 95 millions de barils, cette année, à 104 millions de barils, en 2015. «Elle continuera d’augmenter, en 2016 et 2017, avec l’entrée en production des nouveaux champs comme Moho-Nord et la montée en puissance des champs mis en exploitation en 2015, tels que «Nene Banga», «Litchendjili» et «Lianzi».

Selon lui, depuis 2011, les activités industrielles affichent une croissance régulière, avoisinant les 9%, chaque année. «Les bâtiments et les travaux publics constituent la branche la plus performante de ce secteur, avec une croissance annuelle moyenne de 10,4%», a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre des finances a fait savoir que l’économie congolaise «crée de l’emploi et elle ne stagne pas. Elle est en croissance et demeure solide». Cependant, elle «ne demeurera, à court terme, sur les rails, que s’il n’y a aucune mauvaise surprise qui perdure, ni sur le marché international du pétrole, ni sur les principaux champs pétroliers nationaux». «Voilà pourquoi, le gouvernement fait le choix de promouvoir, en 2015, l’esprit d’entreprise et les entreprises, en particulier les P.m.e et P.m.i qui portent en elles les germes du dynamisme économique. 2015 sera donc l’année de l’entreprise. Tout sera mis en œuvre pour susciter la création en grand nombre des entreprises dans toutes les branches de l’économie», a-t-il précisé.

Proposé, en recettes, à la somme de 3.639 milliards 834 millions de francs Cfa, soit une baisse de 12,4% par rapport au budget initial de 2014 et de 7,5% par rapport au budget rectifié de la même année, le budget 2015 présenterait un excédent de recettes de 186 milliards 804 millions de francs Cfa. Une fois de plus, les recettes pétrolières seront les plus importantes: 2.201 milliards 834 millions F.Cfa, avec comme hypothèses: production: 103.813.330 barils. Le prix du baril de brut congolais est fixé à 96 dollars américain, en partant du prix du baril de brent à 99 dollars américain, en appliquant une décote de 3 dollars américains dont le dollar sera échangé à 500 F.Cfa. Toutefois, le ministre d’Etat Ondongo a fait remarquer que la part normative de l’Etat dans la production totale sera de 46,54%.  

Par ailleurs, les impôts et taxes intérieurs s’élèveront à 920 milliards de francs Cfa, soit 50 milliards de plus qu’en 2014. Les recettes douanières, quant à elles, projetées à 210 milliards de francs Cfa, en 2015, seront en retrait de 50 milliards de F.Cfa, par rapport aux prévisions initiales de 2014, mais en augmentation de 15 milliards de F.Cfa, comparé aux prévisions du budget rectifié de l’exercice 2014.

En outre, les recettes de portefeuille et de services sont fixées à 35 milliards de francs Cfa et compteront pour un peu moins de 1% du total du budget. Les recettes externes (emprunts et dons) seront de l’ordre de 483 milliards francs Cfa. «La part des prêts de la Chine, relevant du partenariat stratégique ou d’autres accords, constituera la recette externe la plus importante: 283 milliards 450 millions de francs Cfa, sur un total de 311 milliards 895 millions F.Cfa. De même, les dons attendus de la Chine seront les plus conséquents: 50 milliards F.Cfa, sur un total de 115 milliards de francs Cfa de dons ordinaires», a expliqué le ministre d’Etat.

Selon le ministre des finances, toutes ces recettes du budget de l’Etat seront affectées au financement à hauteur de 2.083 milliards de francs Cfa des dépenses d’investissement et de 1.338 milliards 633 millions de francs Cfa des dépenses de fonctionnement. 

Pour Gilbert Ondongo, le budget d’investissement de 2015 sera concentré sur les infrastructures. Il s’agira de poursuivre les travaux déjà en cours et de ne démarrer que les nouveaux projets obligatoires, notamment ceux de la municipalisation accélérée des départements de la Sangha et de la Bouenza.

Par Jr LesCloches.

Visite de travail du président sénégalais Macky Sall à Oyo : Denis Sassou-Nguesso et Macky Sall ont appelé à une transition pacifique au Burkina Faso

Photo : L’accueil du président sénégalais.

L’axe Brazzaville-Dakar se renforce davantage. En témoigne la visite de travail que vient d’effectuer, du 31 octobre au 2 novembre 2014 à Oyo, dans le département de la Cuvette, le président sénégalais, Macky Sall, à l’invitation de son homologue congolais,  Denis Sassou-Nguesso. Dans le communiqué final publié à l’issue de cette visite, les deux chefs d’Etat ont passé en revue les questions de coopération  entre leurs deux pays et, concernant la situation  au Burkina Faso, ils ont appelé à une transition pacifique. 

Accueilli à l’aéroport d’Ollombo, le président Macky Sall était accompagné de son épouse et d’une délégation  ministérielle. Dans le communiqué publié à l’issue de sa visite de travail, il ressort que suite aux récents développements observés dans la crise au Burkina Faso, les présidents Denis Sassou-Nguesso et Macky Sall ont appelé à une transition pacifique dans ce pays ami et frère. Les deux chefs d’Etat ont, aussi, exprimé leur vive préoccupation face à l’ampleur de la propagation de la fièvre hémorragique à virus Ébola. De ce fait, ils ont lancé un appel pour une plus grande solidarité internationale et pour la mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles conséquentes, en vue d’une action globale et urgente contre ce fléau.

Ils ont, en outre,  exprimé leur inquiétude face à la  menace que constitue la montée du terrorisme et de l’extrémisme religieux, tout en réitérant leur engagement à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes. Les deux chefs d’Etat ont encouragé le peuple centrafricain à soutenir les autorités de transition dans leurs efforts en faveur de la mise en œuvre de l’accord de Brazzaville sur la cessation des hostilités, en vue de créer les conditions nécessaires  à la poursuite du processus  de normalisation en cours. 

Macky Sall et Denis Sassou-Nguesso ont renouvelé leur attachement aux idéaux d’intégration sous-régionale et régionale, pour l’émergence d’une Afrique en paix, unie et prospère. De même, ils ont réaffirmé la position commune africaine sur la réforme du conseil de sécurité des Nations unies, conformément au consensus d’Ezulwini et sur d’autres questions d’intérêt pour l’Afrique. C’est dans ce cadre, d’ailleurs, que la République du Congo a exprimé son soutien à la candidature du Sénégal au conseil de sécurité des Nations unies, lors des élections prévues en octobre 2015.

En ce qui concerne le volet coopération bilatérale, les deux présidents ont manifesté leur volonté de donner une impulsion nouvelle aux relations d’amitié et de coopération entre les deux pays. A cet effet, ils ont convenu de la tenue de la commission mixte de coopération Congo-Sénégal, courant premier semestre 2015.Très ému, au terme de sa visite, de l’accueil chaleureux et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu’à sa suite, le président Macky Sall a remercié le président, le gouvernement et le peuple congolais pour cette marque de sympathie.

Il a, par ailleurs, félicité le président Denis Sassou-Nguesso et son gouvernement pour les efforts accomplis dans la consolidation de la démocratie, la modernisation et le développement socio-économique du Congo, notamment la politique de municipalisation accélérée. Aussi, a-t-il loué l’action du président Denis Sassou-Nguesso dans la recherche de solutions aux différentes crises qui minent le continent, particulièrement son rôle de médiateur en République Centrafricaine. Signalons que le président Sénégalais a adressé une invitation à son homologue congolais, à effectuer une visite officielle dans son pays.  

De son côté, le président congolais a, à son tour, salué les efforts du président Macky Sall en faveur de la paix en Afrique, et lui a confirmé sa participation au 15ème sommet de la francophonie, qui aura lieu, du 29 au 30 novembre 2014, à  Dakar, au Sénégal. Il lui a, également, adressé ses félicitations pour ses réalisations dans le cadre du P.s.e (Plan Sénégal émergent).

Par Jrang An@go.

mercredi 29 octobre 2014

Ministère de l’économie forestière et du développement durable : Le projet Dynaffor a été lancé au Congo, par la tenue d’un atelier

Photo : Le présidium à l’ouverture des travaux.

Un atelier relatif au lancement du projet intitulé: «Structure et dynamique des forêts d’Afrique centrale: vers des règles d’exploitation du bois intégrant le fonctionnement écologique des populations d’arbres et la variabilité des conditions environnementales», s’est déroulé, du 20 au 21 octobre 2014, dans la salle de réunion de la B.d.e.a.c (Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale), à Brazzaville, sous le patronage de Michel Elenga, directeur de cabinet du ministre de l’économie forestière et du développement durable.

Organisé par l’A.t.i.b (Association technique internationale des bois tropicaux), maître d’ouvrage du projet Dynaffor, avec l’appui de la Comifac (Commission des forêts d’Afrique centrale), sous le patronage du Ministère de l’économie forestière du Congo, cet atelier a réuni près d’une centaine de participants. Il a bénéficié du financement du bailleur de fonds du projet, à savoir: le F.f.e.m (Fonds français pour l’environnement mondial) et l’A.f.d (Agence française de développement).

Quatre allocutions ont été prononcées à l’ouverture des travaux, par Ralph Riddell, directeur général de l’A.t.i.b.t, Didier Simon, représentant du F.f.e.m , Valérie Tchuanté, représentant du secrétaire exécutif de la Comifac, et par Michel Elenga, directeur de cabinet du ministre Djombo, qui a ouvert les travaux de l’atelier. Elles ont, dans l’ensemble, toutes convergé de faire que, toutes les dispositions soient prises pour la réussite de ce projet, financé par le F.f.e.m, à hauteur de 2,5 millions d’euros pour une durée de cinq ans.

Plusieurs communications ont été développées par des experts, durant les travaux de l’atelier. Le communiqué final lu par Marcel Gojong, du Ministère camerounais de la forêt et de la faune, indique que les participants ont adopté des organes de gestion du projet, notamment: le comité de pilotage; le comité scientifique et technique; le comité d’orientation et de décision, dont la composition, le rôle et la fréquence des rencontres, ont été définis.

Dans son mot de clôture, Michel Elenga  a souhaité qu’il puisse y avoir une étroite collaboration entre les différents acteurs, pour atteindre les résultats escomptés. «Ce projet suscite beaucoup d’intérêt pour les pays du bassin du Congo, au regard des objectifs poursuivis et des résultats attendus. La maîtrise d’œuvre devrait prendre les mesures nécessaires, pour l’implication des structures nationales de recherches et développement», a-t-il déclaré. Selon lui, ce projet se met en place au moment où le plan de convergence, à la conservation de la gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo vient d’être revu.

«Tout le monde, maintenant, est en marche pour suivre, piloter ce projet et faire en sorte d’obtenir les meilleurs résultats, avec une grosse implication des partenaires privés, de la recherche agronomique nationale et régionale, de la Comifac. Donc, il y a une pluralité d’acteurs qui vont des administrations et des gouvernements qui vont contribuer à la mise en œuvre du projet», a confié Didier Simon.     

Notons que divers organismes internationaux et nationaux impliqués dans les questions de la gestion forestière ont pris part à cet atelier. Le projet Dynaffor (Dynamique des forêts d’Afrique centrale), concerne cinq pays du bassin du Congo: Cameroun, Congo, Gabon, Centrafrique et la RD. Congo. Il a pour objectifs d’améliorer les connaissances scientifiques et techniques sur la dynamique des forêts d’Afrique centrale, améliorer les outils d’aide à la décision en matière d’aménagement forestier et  mobiliser les acteurs pour améliorer les pratiques d’aménagement.

Par Jr LesCloches.

dimanche 26 octobre 2014

Ministère de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi : Des nouvelles réformes dans les programmes des différentes formations

Photo : Serge Blaise Zoniaba (au milieu) et Ana Elisa De Santana Afonso (à dr.)

Quarante-cinq programmes, extraits d’un échantillon de cent-vingt programmes de formation, élaborés selon l’approche par compétences dans onze secteurs, ont été validés, au terme d’un atelier tenu du 14 au 17 octobre 2014, à l’auditorium du Ministère des affaires étrangères et de la coopération, à Brazzaville, sous le patronage de Serge-Blaise Zoniaba, ministre de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi.

En présence de la représentante de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science,  et la culture), Mme Ana Elisa De Santana Afonso. Les programmes validés rentreront en vigueur la rentrée prochaine 2015-2016.

Les secteurs concernés sont ceux du commerce, des carrières administratives, des finances et droit, de la santé, des beaux-arts, des métiers de l’agriculture, d’instituteurs, de l’industrie, de l’économie sociale et familiale et, enfin, des sciences et techniques de l’information et de la communication. Au cours des travaux en ateliers, les débats et les échanges ont porté, essentiellement, sur le référentiel d’activités professionnelles, pour la voie professionnelle; sur le référentiel de compétences et de connaissances associées sur le programme modulaire de formation. Ainsi, dans chaque secteur de formation, il y aura, désormais, des programmes avec des bacs technologiques et professionnels, y compris des C.a.p. (Certificats d’aptitude professionnelle). 

En vue de parfaire la présentation de l’architecture des modules de formation, les participants à l’atelier ont fait les recommandations suivantes : 
- préciser les notions à faire acquérir et non les disciplines génériques; 
- faire articuler les contenus des formations autour des compétences et non autour des disciplines; 
- faire correspondre les modules aux compétences et veiller à ce que chaque élément de compétence soit une unité d’apprentissage; 
- faire correspondre le nombre d’éléments de compétence au nombre de savoirs dans le référentiel de compétences et de connaissances associées.

Après avoir pris connaissance des résultats auxquels sont parvenus les participants, le ministre Serge-Blaise Zoniaba les a félicités pour leurs contributions, surtout celles des experts venus du Rwanda, du Canada, de la France et de la R.D Congo, qui ont permis aux sachants congolais, d’éviter quelques écueils conceptuels, d’améliorer la qualité des programmes et de faire le saut qualitatif vers le futur, en matière d’enseignement technique et professionnel.Serge Blaise Zoniaba a, également, décliné les prochaines étapes de la réforme, après la validation des référentiels des formations. 

«Pour la suite de la réforme, il s’agira de finaliser l’élaboration des guides pédagogiques et d’engager la réduction des guides d’équipements, lesquels guides constituent les bréviaires de l’enseignant». Pour ce faire, il a invité la commission d’organisation de la réforme  des programmes, à préparer les sessions de formation des formateurs aux  maniements des nouveaux programmes, à l’élaboration des fiches de séquences et à l’exécution des séquences d’apprentissage.

En outre, la commission devra, aussi, réfléchir à la phase expérimentale des programmes, en particulier le choix des structures d’expérimentation, avant d’essaimer les nouveaux programmes réexaminés, corrigés et réadaptés. Le ministre Zoniaba a affiché sa détermination à parvenir à cette réforme des programmes, car la vie de la nation en dépend. «La nécessité de faire participer activement aux travaux des organisations professionnelles, des universitaires et des experts de l’ingénierie de la formation professionnelle, avait, pour objectif, d’établir un lien fertilisant avec le monde du travail, afin que les produits générés par l’école répondent, véritablement, aux besoins de l’économie et de la société.

Ainsi, serait obtenue et entretenue, une meilleure adéquation entre les contenus de formations dispensées et les exigences évolutives du monde du travail. Ce faisant, l’accès des Congolais aux emplois serait facilité et l’investissement public dans ce sous-secteur de l’éducation nationale, rentabilisé», a-t-il conclu.

Par Jr LesCloches.

vendredi 24 octobre 2014

Visite de travail du président namibien au Congo : Denis Sassou-Nguesso et Hifikepunye Pohamba ont inauguré l’institut inter-Etats de Loudima

Photo : Les présidents Pohamba et Sassou-Nguesso à l’occasion de l’inauguration de l’Institut inter-Etats de Loudima.

Le président namibien, Hifikepunye Pohamba, a effectué une visite de travail au Congo, du 21 au 23 octobre 2014, en compagnie de son épouse et d’une forte délégation. Accueilli, mardi 21 octobre 2014, aux environs de 16 h, à l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville, par son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, en compagnie de son épouse, le chef de l’Etat a inauguré, le mardi 22 octobre, ensemble avec le président namibien...(),

l’Institut de formation technique et professionnel situé à Kitaba, à environ 18 km de Loudima, dans le département de la Bouenza, et construit sur ce qu’était le Centre de formation des cadres de la Swapo, pendant la période où ce parti combattait l’apartheid, pour l’indépendance de la Namibie. D’un coût global de 16 milliards de francs Cfa, cette école est bilingue, avec des enseignements en français et en anglais.

A son arrivée à Loudima, le président namibien a confié à la presse qu’il est venu «non seulement pour inaugurer l’institut, mais aussi et surtout, pour remercier les autorités congolaises pour leur soutien à la lutte de libération du peuple namibien». L’Institut Inter-Etats de formation technique et professionnel de Loudima va ouvrir ses portes, cette année, pour assurer des formations dans les métiers du bâtiment, de la mécanique, l’électricité, la maçonnerie, l’agriculture, la coiffure, la couture, la boulangerie, l’informatique, le génie civil, etc. 

Placé sous la tutelle du Ministère de l’enseignement technique, qualifiante professionnel, de la formation et de l’emploi, cet institut va promouvoir la formation d’une élite scientifique, technologique et professionnelle. Pour cette première année scolaire 2014-2015, cet institut qui a une capacité d’accueil de 640 places, va recevoir 200 apprenants sélectionnés dans les deux États. L’accès est conditionné par voie de concours. Le niveau de formation va de la seconde jusqu’au niveau Brevet de technicien supérieur, soit Bac+2. Au fil des années, cette école à vocation internationale s’ouvrira à d’autres pays. 

Situé dans l’enceinte de l’ancien camp de la Swapo (South-west african people’s Organisation), le parti qui luttait pour l’indépendance de la Namibie, ce site a servi de refuge aux Namibiens qui étaient pourchassés du Sud de l’Angola par l’armée sud-africaine du temps de l’apartheid. «C’est ici que nous avons trouvé refuge, pendant que nous étions recherchés par les fascistes sud-africains. Il avait plu au président Denis Sassou-Nguesso, pendant son mandat à la tête de l’Organisation de l’unité africaine, de nous mettre à l’abri des agressions.

La Namibie demeure reconnaissante au Congo, pour cette décision courageuse et la plupart des cadres qui gèrent notre pays, aujourd’hui, sont passés par cette école. C’est vraiment une partie de nous», déclarait, en juillet 2014, Nghidinihamba Urias Ndilula, ancien directeur de l’école, dans les années 1980, à l’issue des travaux du conseil d’administration de cet établissement qui s’était tenu à Loudima, pour mettre en chantier les programmes d’enseignement.

Depuis 2007, les chefs d’État congolais, Denis Sassou- Nguesso, et namibien, Hifikepunye Pohamba, ont décidé de transformer ce camp en un institut de formation technique et professionnelle. La première pierre fut posée en 2009 et les travaux de construction et de réhabilitation avaient débuté en 2011. Les fonds alloués à cet établissement à vocation panafricaine proviendront du Congo et de la Namibie, les deux Etats qui ont, conjointement, réhabilité et construit ce centre, à hauteur de 13,2 milliards de francs Cfa.

Par Jr LesCloches.

vendredi 17 octobre 2014

Parlement : La loi de finances exercice 2015 en débat

Photo : Justin Koumba.

Les deux chambres du parlement congolais ont procédé, mercredi 15 octobre 2014, à l’ouverture de leurs sessions budgétaires, au cours desquelles sera discuté et adopté, entre autres affaires, le budget de l’Etat exercice 2015. C’est Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, qui a ouvert les travaux de la 7ème session de la chambre basse.

Du côté du sénat, c’est André Obami-Itou, fraîchement réélu, le dimanche 12 octobre dernier, et qui a retrouvé son fauteuil de président de la chambre haute du parlement, qui a présidé la séance d’ouverture de cette session, en présence, pour les deux chambres, de Bienvenu Okiemi, ministre de la communication, chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement. 

A l’assemblée nationale, la 7ème session budgétaire s’est ouverte sous le signe du deuil du député Anicet Wilfrid Pandou, décédé le 9 octobre dernier, à l’hôpital La Source d’Orléans, en France. Les députés ont, donc, observé une minute de silence, en mémoire de leur collègue, dont la dépouille sera transférée à Brazzaville, le lundi 20 octobre prochain.

Seize affaires sont inscrites à l’ordre du jour de la session budgétaire de l’assemblée nationale, dont le projet de budget de l’Etat exercice 2015. «C’est bien plus qu’un simple instrument de présentation des recettes et des dépenses. C’est le plus important texte annuel d’orientation de la politique du gouvernement. Il indique des priorités sociales et économiques du gouvernement», a expliqué Justin Koumba, qui, d’ailleurs, a exhorté les députés à une forte implication dans le processus d’adoption et de contrôle de l’exécution du budget de l’Etat.

Rappelant le rôle des députés, Justin Koumba pense que celui-ci est de veiller à ce que les besoins de toutes les composantes de la société soient pris en compte, de manière équitable. «Le contrôle de l’action du gouvernement qui nous incombe s’exerce sur cette base aussi. Ainsi, notre implication plus forte dans le processus budgétaire est le gage d’une meilleure gouvernance de l’économie nationale permettant de consolider les avancées économiques qu’enregistre notre pays, chaque année», a-t-il précisé.

Outre la loi de finances, trois propositions de loi introduites par les députés Alain Pascal Léyinda, Benoît Bati et Valère Eteka Yémet seront examinées. Il s’agit, notamment de la loi portant code de l’hygiène publique; celle portant organisation des associations et celle portant création de l’ordre des géomètres-experts.

Les sénateurs examineront, quant à eux, 18 affaires, au cours de cette 37ème session qui s’ouvre, après le renouvellement de moitié de la chambre haute du parlement dont les élections sénatoriales et partielles se sont déroulées, le dimanche 12 octobre dernier. A l’ordre du jour de cette session, la loi de finances de l’Etat;  le budget de sénat et le projet de la loi portant règlement du budget de l’Etat exercice 2013 et le rapport d’apurement des comptes du sénat exercice 2013. Dans son allocution, le président André Obami-Itou est revenu sur les élections locales et sénateurs dont il s’est réjoui du déroulement sans incidents majeurs. «Ceci, témoigne de la maturité politique de notre peuple», a-t-il soutenu.

Pour lui, les élections locales constituent, à n’en point douter, une occasion, pour les citoyens de participer à la gestion de la cité, au travers leurs conseils départementaux et municipaux. «Elles contribuent à la soutenabilité de décentralisation engagé dans notre pays», a dit André Obami-Itou qui a saisi cette opportunité pour saluer l’esprit républicain dont ont fait montre tous ceux des Congolais qui ont accompli leur devoir civique, en allant voter. Conscient que le renouvellement régulier de moitié du sénat consacre et confirme la pérennité de la chambre haute, le président du sénat a demandé aux Ministère et aux autres structures d’Etat ciblés de faciliter l’exécution des missions des rapporteurs spéciaux.

Conformément à l’article 93 de la Constitution du 20 janvier 2002, le mandat des sénateurs élus et réélus commence le deuxième mardi suivant leur élection. C’est donc le mardi 21 octobre prochain que les nouveaux élus entreront en fonction, au cours d’une session inaugurale où sera installé le nouveau bureau du sénat qui laisse, déjà, supposer la continuité.

Par Jr LesCloches.

mercredi 15 octobre 2014

Elections sénatoriales : Les résultats sont tombés à l’issue du vote

Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a rendu publics, dimanche 12 octobre 2014, dans la soirée, les résultats des élections sénatoriales partielles qui se sont déroulées le même jour, dans huit départements du pays. Sans surprise, le P.c.t, le parti qui domine la haute chambre, arrive largement en tête.

Mais, avant de proclamer les résultats, le ministre Mboulou a répondu à ceux qui veulent prendre prétexte de la contestation des résultats «pour vouloir créer des désordres ou s’en prendre, à tort, parfois, et de manière violente et injurieuse, aux membres de l’administration». Voici un large extrait de son intervention:

«La République du Congo est un pays de dialogue. Il l’est et le restera, de génération en génération, parce que nous connaissons tous les vertus, les bienfaits du dialogue entre les membres d’une même communauté, qui poursuivent tous le même idéal de progrès, mais dont le seul point de divergence est la manière d’y parvenir.

Souvenons-nous, à propos des vertus du dialogue, que c’est, justement, le dialogue qui nous a permis de consolider la paix retrouvée au lendemain de tristes et regrettables évènements du 5 juin 1997... Oui, le dialogue, avec sa magie, nous a permis de retrouver la paix à laquelle nous sommes aujourd’hui, et avec raison, tous farouchement attachés... 

Alors, lorsque, à l’occasion des élections politiques, des candidats malheureux ont des raisons de contester les résultats, ce qui est leur droit, ils devraient pouvoir le faire sans trouver là le prétexte pour vouloir créer des désordres ou s’en prendre, à tort parfois, et de manière violente et injurieuse, aux membres de l’administration électorale. 

A cet égard, chacun de nous, candidats, partis politiques, société civile, devrait savoir que la loi électorale congolaise est une bonne loi qui, en plus de tous les mécanismes de transparence qu’elle comporte, a aménagé pour tous les candidats aux élections politiques, des voies de recours aussi bien contre les actes préparatoires que contre les résultats. C’est là une forme de dialogue».

Département de la Cuvette-Ouest
Sont élus:
1-Séba Sébastien (P.c.t) (35 voix sur 55);
2- Golengo Victoire (P.c.t) (38 voix);
3- Oba Gaston (P.c.t) (32 voix);
4-Lékoyi Dominique (P.c.t) (40 voix);
5-Itaddy Serge Dominique (P.c.t) (34 voix);
6-Mme Assambo (Kielé Claire) (P.c.t) (33 voix).

Département du Niari
1-Izoungou Massanga Zely Pierre (M.a.r) (80 voix sur 131);
2-Ibinda Clobert (P.c.t) (59 voix);
3-Mme Ondaye née Mampessi Bernadette (P.c.t) (71);
4-Boussoukou-Boumba Pierre Damien (P.c.t) (60);
5-Boungouandza Emmanuel (U.pa.d.s) (68 voix)
6-Boussou-Diangou Joseph Adam (U.pa.d.s) (63).

Département du Pool
1- Mme Bitsindou née Kouyoulama Anne (P.c.t) (59 voix sur 61);
2- Ganga Vincent (P.c.t) (49 voix);
3- Manoukou Jean-Pierre (P.c.t) (46 voix);
4- Matoumby Adéodat Jackson (R.c) (49 voix);
5- Samba Zacharie (M.c.d.d.i) (49 voix);
6- Mouanga-Nkeoua Joseph (D.r.d) (29 voix).

Département de la Lékoumou
1-Ngoto Jeanne Emilie (P.c.t) (41 voix 47);
2-Moungala Jean-Nicolas (P.c.t) (33 voix);
3-Andziba-Epouma Jean-Marie (Indépendant) (33 voix);
4-Ompebé Jean-Marie (Indépendant) (31 voix);
5-Lékoundzou Emilienne Charlotte (P.c.t) (24 voix);
6-Missié Saya Jean-Pierre (P.c.t) (24 voix).

Département des Plateaux
1-Gakosso Edouard (P.c.t) (61 voix sur 61);
2-Kanga René (P.c.t) (59 voix);
3-Moutou-Bayonne Joséphine (P.c.t) (61 voix);
4-Oba-Apounou Gabriel (P.c.t) (60 voix);
5-Obami-Itou André (P.c.t) (61 voix);
6-Olondowé Charlotte (P.c.t) (61 voix).

Département de la Likouala
1-Ekoundzola Jean-Roger (P.c.t) (54 voix sur 57);
2-Gondzia Alphonse (P.c.t) (42 voix);
3-Longuelé André (P.c.t) (35 voix);
4-Boudo Nesa Alphonse ((P.c.t) (35 voix);
5-Mme Sangoubai née Manckangou Agathe (P.c.t) (29 voix);
6-Moundzalo Jacqueline (P.c.t) (51 voix);

Election sénatoriale partielle à Brazzaville
Est élu:
1-Ondongo Gabriel (P.c.t) (83 voix sur 101);

Election sénatoriale partielle dans la Bouenza
1-Nzaba-Bakala Barthélemy (P.c.t) (62 voix sur 90).

mardi 14 octobre 2014

14ème réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo : Assurer la gestion durable des écosystèmes du bassin du Congo

Photo : Firmin Ayessa

Brazzaville a abrité, du 8 au 9 octobre 2014, au Ministère des affaires étrangères et de la coopération, la 14ème réunion du P.f.b.c (Partenariat pour les forêts du bassin du Congo), sous le thème: «Opportunités et défis: climat et utilisation des terres dans le bassin du Congo». Les travaux ont été ouverts par le ministre d’Etat Firmin Ayessa, directeur de cabinet du chef de l’Etat, en présence de Mme Amane Rosine Baïwong Djibergui, ministre de l’agriculture et de l’environnement du Tchad, présidente en exercice de la Comifac (Commission des forêts d’Afrique centrale)...du Dr Daniel Reifsnyder, secrétaire d’Etat américain adjoint à l’environnement, Henri Djombo, ministre de l’économie forestière et du développement durable, et Crispin Sangale Rondo, secrétaire général adjoint de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale). On a noté, également la présence de plusieurs personnalités, dont Mme Stephanie S. Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. Pour sa part,  Bavon N’sa Mputu Elima, ministre de l’environnement, de la conservation de la nature et du tourisme de la RDC, a marqué sa présence à la clôture des travaux.

Organisée par la facilitation des Etats-Unis d’Amérique et la République du Congo, avec l’appui financier des membres du consortium, notamment la Norvège et l’Allemagne, ainsi que l’accompagnement de l’U.i.c.n (Union internationale pour la conservation de la nature), la réunion a connu la participation d’environ 450 délégués représentant la C.e.e.a.c, la Comifac, des chefs de missions diplomatiques, des pays de l’espace Comifac, des institutions de recherche et de formation, des institutions sous-régionales, des organisations de la société civile, des réseaux de la Cefdhac (Conférence sur les écosystèmes des forêts denses et  humides d’Afrique centrale) et des partenaires techniques et financiers, ainsi que le secteur privé.

A l’issue des travaux, les participants ont tiré des leçons sur le fonctionnement du partenariat, en formulant des propositions sur les procédures de travail et de mobilisation de financements, en vue d’améliorer et de consolider l’action du partenariat, afin de mieux assurer la gestion durable des écosystèmes du bassin du Congo. Au regard des conclusions, les partenaires au développement ont réaffirmé l’intérêt qu’ils accordent à la gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo.

Le partenariat pour les forêts du bassin du Congo, qui comprenait une trentaine de gouvernements et d’organisations au départ, en 2002, en compte 76, aujourd’hui. Ouvrant les travaux, Firmin Ayessa a mis en relief l’importance des forêts du bassin du Congo, qu’il a qualifié de «deuxième poumon écologique mondial», qui «revêt une grande importance économique, sociale et environnementale».

Notons qu’en marge de la 14ème réunion du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, il a été tenu, toujours au Ministère des affaires étrangères et de la coopération, du 6, 7 et 10 octobre 2014, un atelier de renforcement des capacités des négociateurs, en trois groupes, à savoir: les points focaux climat et coordonnateurs nationaux de Redd, des acteurs de la société civile et des professionnels de médias sur les changements climatiques. Cet atelier a été organisé avec l’appui financier des Etats-Unis d’Amérique, par le service forestier des Etats-Unis, de l’Usaid (Agence américaine pour le développement international), de la Norvège, de l’U.i.c.n (Union internationale pour la conservation de la nature) et du Congo.

Ils ont regroupé des participants venus du Burundi, du Cameroun, du Gabon, du Congo, de la Guinée Equatoriale, de la République Centrafricaine, de la République Démocratique du Congo et du Tchad. Il a compté aussi des coordonnateurs nationaux de la Comifac, les représentants des départements ministériels en charge des forêts et de l’environnement des pays d’Afrique centrale. Les représentants des organisations participantes au partenariat pour les forêts du bassin du Congo comme la Comifac, la C.e.e.a.c, l’U.i.c.n, les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique, de la Norvège, de la Grande Bretagne et de la Fao ont, également, pris part à cet atelier.

Par Jrang An@go.

mercredi 8 octobre 2014

Ministère de la jeunesse et de l’éducation civique : Les Etats-Unis et le Venezuela entendent coopérer avec le Congo

Photo : De g. à dr: David Gilmar, Anatole Collinet Makosso et Mme Stéphanie Sullivan pendant l’entretien.

Le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a reçu, successivement, en audience, à son cabinet de travail, à Brazzaville, mercredi 1er octobre 2014, l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Mme Stéphanie Sullivan, qui était accompagnée de David Gilmar, sous-secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République bolivarienne du Venezuela au Congo, Mme Norma Borges.

Les entretiens entre Anatole Collinet Makosso et ses hôtes ont tourné autour de la question de l’encadrement de la jeunesse. Le ministre Makosso et ses deux hôtes successifs ont échangé leurs expériences en la matière.

Avec la première interlocutrice, Mme Stéphanie Sullivan, le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique a échangé sur le développement de la jeunesse, une priorité très importante pour le président américain, Barack Obama. «Nous avons un grand programme en faveur des jeunes leaders africains que nous avons commencé il y a quatre ans. Cette année, nous avons annoncé un autre plus grand qui nous a permis de recevoir cinq cents jeunes leaders africains à Washington, parmi lesquels des Congolais. Nous allons augmenter le nombre de participants, à l’avenir, avec mille jeunes par an. C’est une priorité très importante pour nous», a confié David Gilmar à la presse, au sortir de l’audience.

Les deux personnalités ont aussi évoqué le programme américain dénommé: programme Yali, sigle anglais signifiant «Initiative des jeunes leaders africains», qui permet aux jeunes  Africains de se rendre aux Etats-Unis d’Amérique, pendant six semaines, avec la possibilité de participer aux stages aux Etats-Unis et en Afrique. «C’est une collaboration entre les universités américaines, le gouvernement et le secteur privé. Pour nous, ce qui est important, c’est soutenir les efforts des jeunes, parce que nous pensons qu’il y a beaucoup de talents, beaucoup d’énergies entre les jeunes en Afrique.  Les jeunes ont des solutions aux problèmes du continent. Ce qui est important, c’est de les écouter», a-t-il poursuivi, avant de préciser que pour y participer, il faut parler anglais et avoir déjà démontré la  capacité de leadership.

Appréciant les propositions de la partie américaine, le ministre Anatole Collinet Makosso a exprimé sa satisfaction, en ces termes: «C’est un bonheur de travailler en étroite collaboration avec les Etats-Unis. Je peux dire que la coopération devient, de plus en plus, active et a triplé d’intensité. Il faut dire que l’initiative du président Obama, en 2010,  a été un élément déclencheur de la prise de conscience de la jeunesse, elle-même, pour son leadership».

Pour sa part, la diplomate vénézuélienne et le ministre de la jeunesse ont exploré des pistes de projets à entreprendre ensemble, précisément au niveau du Ministère en charge des sports et de la jeunesse du Venezuela et celui du Congo. A cet effet, l’ambassadeur du Venezuela a informé le ministre Makosso du programme que le gouvernement  est en train de mener en faveur de la jeunesse. Il pourrait aussi intéresser le Congo. «Nous sommes en train de travailler et nous l’avons réitéré au ministre, pour mener à bien cette politique avec les jeunes Congolais, donc échanger d’expériences entre les jeunes Congolais et les jeunes Vénézuéliens. Nous voulons également connaître comment la politique du ministère en charge de la jeunesse fonctionne au niveau du Congo. Aussi, voudrions-nous apporter notre expérience. Nous avons dit au ministre qu’il y aura une rencontre entre les jeunes Vénézuéliens et les jeunes Congolais, en 2015», a fait savoir l’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela au Congo.

Le ministre Collinet Makosso a salué l’engagement du peuple vénézuélien, en particulier, le combat pour la liberté des peuples et dans l’encadrement de la jeunesse du président Hugo Chavez. «Nous n’oublierons jamais son travail. C’est avec beaucoup de courage que nous avons accepté votre invitation pour essayer d’échanger  d’expériences sur la meilleure façon d’encadrer notre jeunesse». Aux jeunes des différentes parties de tirer profit.

Par Jrang An@go.

samedi 4 octobre 2014

65ème anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine : A Brazzaville, Guan Jian s’est dit optimiste sur l’avenir des relations sino-congolaises

Photo : Guan Jian et quelques membres du gouvernement

Mardi 30 septembre 2014, la République Populaire de Chine a célébré le 65ème anniversaire de sa fondation. A Brazzaville, l’événement a donné lieu à une réception offerte par Guan Jian, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Populaire de Chine. C’est le ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka, ministre de la justice et des droits humains, qui y a représenté le président de la République.

Parmi les invités, il y avait quelques membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des parlementaires, des hauts cadres de l’Etat, des officiers de la force publique, des responsables politiques, etc. A cette occasion, le diplomate chinois a livré un message dans lequel il a exprimé son optimisme sur l’avenir des relations de coopération qu’entretiennent la Chine et le Congo.

Tout a commencé par l’exécution des hymnes nationaux, la «La Congolaise» et «La Marche». Sur le fond de la salle, était projeté le document de la dernière visite d’Etat du président Denis Sassou Nguesso en Chine.

Dans son allocution, Guan Jian a fait un bref rappel historique de la date du 30 septembre 1949 qui marque la fondation de la République Populaire de Chine, l’évolution tout au long de l’histoire et surtout, les progrès réalisés pour son développement, à différents niveaux, les transformations opérées par le génie chinois. Puis, il a dressé un tableau socio-économique du pays, dans le contexte international d’aujourd’hui.

Parlant des relations sino-africaines, il a indiqué que celles-ci sont parvenues à une nouvelle étape historique. Avec la consolidation sans cesse de la confiance mutuelle politique, et la fréquentation des échanges de visites de haut niveau, le nouveau partenariat stratégique sino-africain s’est conduit à un nouveau palier. «La Chine et l’Afrique se traitent toujours avec sincérité et égalité, aucune partie n’impose ses opinions à l’autre partie. Les problèmes qui se posent, éventuellement, durant la coopération sont toujours réglés à travers la consultation basée sur l’égalité. La Chine et l’Afrique partagent leurs préoccupations et possèdent des posiutions communes dans les affaires internationales et régionales», a-t-il souligné. La Chine demeure le premier partenaire commercial de l’Afrique, depuis ces cinq années consécutives, a-t-il précisé. Le «volume d’investissements directs chinois existant en Afrique a atteint 25 milliards de dollars. La coopération pragmatique sino-africaine est en train de se développer et se consolider, de jour en jour, dans toutes ses dimensions», a-t-il relevé.

En ce qui concerne le Congo, Guan Jian a indiqué que la Chine et le Congo «maintiennent des relations de coopération à la fois larges et profondes dans divers domaines tels que la construction des infrastructures de base, la protection environnementale et le développement durable, la santé, l’éducation, la culture, le sport, les échanges entre les partis et les peuples». Et pour illustrer cela, il a cité quelques événements durant l’année écoulée, comme la célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques entre les deux pays, les échanges culturels, l’appui à la politique congolaise de développement durable, la formation d’une quarantaine de sportifs congolais en Chine, dans le cadre des préparatifs des onzièmes jeux africains. «Une équipe d’experts est en train d’assister le Congo à préparer les représentations gymniques et d’arts martiaux, durant la cérémonie d’inauguration des jeux», a-t-il précisé.

Dans le domaine de l’éducation, «49 bénéficiaires congolais de la bourse du gouvernement chinois et 11 boursiers de l’Institut Conficius sont partis pour enrichir leurs connaissances en Chine; les tests de langue chinoise ont été organisés, pour la première fois, au Congo».

Dans «le volet sanitaire, le gouvernement chinois mettra à la disposition du gouvernement congolais un don d’environ 400 millions de francs Cfa composé de matériels médicaux, visant à accompagner le Congo à renforcer sa capacité de prévention et de riposte contre l’épidémie Ebola».

Enfin, pour terminer, il a exprimé son optimisme dans l’avenir des relations entre les deux pays. «Nous pouvons vous affirmer qu’après avoir traversé toute sorte d’épreuves, durant ce demi-siècle, les relations de coopération et d’amitié entre la Chine et le Congo vont continuer à s’épanouir vigoureusement et embrasser de nouvelles perspectives, dans l’avenir», a-t-il indiqué.

Par Jrang An@go.

jeudi 4 septembre 2014

Election des conseillers départementaux et municipaux : Les électeurs congolais appelés aux urnes le dimanche 28 septembre 2014

Photo : Un bureau de vote à Brazzaville.

Par décret présidentiel n°2014-445 signé à Brazzaville le 25 août 2014, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a convoqué les électeurs congolais, le dimanche 28 septembre 2014, pour élire les conseillers départementaux et municipaux sur toute l’étendue du territoire national.

A la suite de ce décret, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a fixé, par arrêté, la période d’enregistrement des dossiers de candidature, du 28 août 2014 au 6 septembre 2014, à minuit, tandis que la campagne électorale se déroulera du 12 au 26 septembre 2014, à minuit. En tout cas, pour ce qui concerne les élections locales, le processus d’organisation est lancé, même si les partis politiques font le reproche au gouvernement de faire dans la précipitation.

Les dernières élections locales avaient eu lieu dimanche 29 juin 2008 et les résultats proclamés par le ministre de l’intérieur, le 5 juillet de la même année, largement remportées par le R.m.p (Rassemblement de la majorité présidentielle). L’article 67 de la loi électorale stipule: «Les conseillers locaux sont élus pour une durée de cinq ans au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle, sans panachage, ni vote préférentiel. Le vote des conseillers locaux se fait sur une liste des candidats élus au niveau de chaque district ou de chaque arrondissement de façon à assurer une représentation équitable de tous les districts et de tous les arrondissements».

Avec donc un mandat de cinq ans, les élections locales suivantes devaient avoir lieu, au plus tard, le 23 juin 2013. Mais, en raison de la mise en œuvre des recommandations de Dolisie et a probablement, de l’impréparation de ces élections, elles étaient reportées sine die. On a, d’abord, procédé au recensement administratif spécial dont les résultats suscitent, malheureusement, une controverse au sein de la classe politique nationale.

Prévue pour le 15 juillet 2014, les élections locales ont été, finalement, fixées au 28 septembre prochain, en raison du renouvellement partiel du sénat qui doit intervenir avant le 15 octobre prochain. Les dernières élections sénatoriales avaient eu lieu en octobre 2011. L’article 92 de la Constitution du 20 janvier 2002 précise: «La durée du mandat des sénateurs est de six ans. Le sénat est renouvelable tous les trois ans de moitié par tirage au sort». Le prochain scrutin sénatorial concerne, en principe, les départements de la Likouala, de la Cuvette-Ouest, des Plateaux, du Pool, du Niari et de la Lékoumou.

Les prochaines élections locales suscitent, déjà, un engouement certain, particulièrement chez les candidats indépendants. Au niveau des partis politiques, on se prépare pour le dépôt des listes de candidature. Mais certains partis, notamment de l’opposition, se campent dans une attitude critique à l’égard du gouvernement à qui ils reprochent la précipitation et le non-respect des recommandations de Dolisie.

L’enjeu de ces élections locales demeure le taux de participation, sur la base des listes électorales constituées à partir du recensement administratif spécial. En 2008, le taux de participation était faible et le gouvernement l’avait reconnu. Qu’en sera-t-il le 28 septembre? On attende de voir.

Du côté de la majorité présidentielle, les candidatures se faisant par parti politique, contrairement à 2008 où elles étaient présentées sous le label du R.m.p, c’est le P.c.t qui va, assurément, sortir gagnant de ces élections locales, non seulement en raison des moyens mobilisés par ses candidats, mais encore de sa capacité à présenter des listes de candidature dans tous les arrondissements et les districts. Le prochain enjeu sera alors de voir qui sera élu dans les bureaux des différents conseils départementaux et municipaux. Les anciens maires seront-ils reconduits ou remerciés après deux mandats? C’est la grande question que les partis de la majorité vont trancher.

Par Jrang An@go.

mercredi 27 août 2014

Assemblée nationale et sénat : La loi de finances rectificative adoptée avec d’importants amendements

Photo : André Obami-Itou.

Après les députés, qui l’ont fait lors de la 6ème session ordinaire le 11 août dernier, sous les auspices de Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, les sénateurs ont adopté, lors de leur 36ème session ordinaire, le 19 août dernier, au palais des congrès, à Brazzaville, sous les auspices d’André Obami-Itou, président du sénat, le budget de l’Etat exercice 2014 réajusté, arrêté par le gouvernement, en recettes, à la somme de 3.932.932.000.000 F. Cfa et, en dépenses, à 3.647.897.000.000 F. Cfa.

C’est le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’économie, des finances, du budget, du portefeuille public et de l’intégration, qui a défendu ce projet de loi qui dégage un excédent budgétaire prévisionnel de 285 milliards 35 millions de francs Cfa. Dans les deux chambres, cette loi financière rectificative a été adoptée avec d’importants amendements.

Le collectif budgétaire adopté par le parlement s’inscrit, selon le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, dans la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République, «Le chemin d’avenir» dont les axes prioritaires sont définis et contenus dans le P.n.d (Plan national de développement 2012-2016).Le gouvernement entend ainsi maintenir, poursuit-il, «les efforts d’investissement dans le secteur des infrastructures de base, pour accompagner la diversification de l’économie, afin de créer la richesse et  l’emploi». Les crédits additionnels, d’un montant total de 620 milliards de francs Cfa, qui ont fait l’objet de ce collectif budgétaire serviront, essentiellement, à financer les dépenses en matière d’infrastructures.

Les préoccupations des parlementaires ont porté, essentiellement, sur l’absence des décrets d’avance et arrêtés relatifs aux mouvements budgétaires non prévus dans la loi de finances initiale; les dispositions prises par le gouvernement pour résoudre, définitivement, la question des exonérations et dérogations fiscales; le non-respect de la règle de l’ancrage budgétaire et les risques budgétaires encourus en cas de choc pétrolier; l’intérêt d’avoir reconduit la quasi-totalité des dépenses d’investissement non prioritairesn, en 2014 et ceux dont les contrats ne sont pas encore approuvés; l’engagement budgétaire concernant la réalisation de tous les travaux de construction des infrastructures relatives à l’organisation des Jeux africains; l’état d’avancement des travaux de construction des hôpitaux généraux et les indicateurs de performance associés à la réalisation desdits travaux; la planification en termes budgétaires de l’équipement et des ressources humaines nécessaires au fonctionnement des hôpitaux généraux; la réouverture du centre hospitalier de Talangaï, le niveau actuel de l’exécution de l’opération «Eau potable pour tous» et les critères de sélection des lieux d’implantation des forages d’eau, etc.

Répondant à toutes ces préoccupations, Gilbert Ondongo a fait savoir qu’en l’absence des crédits d’avance, le collectif budgétaire vient entériner ce qui a fait l’objet des avances sur les travaux. «Le collectif est élaboré dans le but de prévoir les crédits relatifs aux travaux d’hôpitaux, des forages et des Jeux africains», a-t-il précisé.

Faisant le point du niveau actuel de l’exécution de l’opération «Eau potable pour tous» dont le montant du marché est de 192 milliards 931 millions 200 cent mille francs Cfa échelonné sur trois années et des critères de sélection des lieux d’implantation des forages d’eau, le ministre des finances a estimé que le projet se réalise normalement. Sur 1200 forages prévus au titre de l’année 2014, 49 sont réalisés dans la Bouenza (Kaye, Loudima et Madingou), 39 dans la Cuvette (Boundji, Makoua, Owando et Oyo), 249 dans le Kouilou (Hinda, Madingo-Kayes, Mvouti), 57 dans la Lékoumou (Sibiti) et 23 dans le Niari (Louvakou).Les localités précitées ont été sélectionnées sur la base des données démographiques des villages, provenant du recensement du Ministère du plan de 2009. «Pour un village de 100 à 350 habitants: 1 forage; pour un village de 360 à 650 habitants: 2 forages et un village de plus de 660 habitants: 3 forages», a-t-il expliqué.

Quant à la réouverture de l’hôpital de Talangaï, Gilbert Ondongo a laissé entendre que le retard constaté est imputable aux problèmes techniques. «La réhabilitation de l’hôpital a été, pour le gouvernement, une occasion pour mettre en place certains services inexistants dans cet hôpital, notamment ceux de mammographie, radiologie et le scanner. Les délais d’importation des équipements justifient également le retard de cette non ouverture», a-t-il indiqué, en précisant que les efforts sont déployés pour sa réouverture avant 2015.

Plus étonnant, les parlementaires, dans leurs amendements, ont, purement, supprimé l’affectation de 3.000 millions de francs Cfa destinés à la construction du nouveau C.h.u.b, tel qu’annoncé par le chef de l’Etat, lors de son discours sur l’état de la nation, en 2013, ainsi que les lignes budgétaires de l’appui sur la gestion financière des projets de lutte contre le V.i.h-Sida. 

Par contre, d’autres projets ont vu leurs lignes augmenter ou diminuer. Il s’agit, par exemple, du projet de construction du Stade d’Ornano: 3.500 millions contre 3000 millions initialement prévus; la construction du gymnase de Ouenzé: 1000 millions au lieu de 2.000 millions initialement prévus; le fonds national foncière: 2.500 millions contre 2.000 millions initialement prévus; la construction, modernisation et équipement des hôpitaux de base de Makélékélé et de Talangaï: 4.670 millions contre 6.000 millions initialement prévus.

Par Jrang An@go.

mardi 19 août 2014

Ministère de la santé et de la population : L’O.m.s appuie la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile au Congo

Photo : François Ibovi recevant un échantillon du don des mains de Luis Gomes Sambo.

Dans le cadre du projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, par la revitalisation des districts sanitaires en République du Congo, l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé), en partenariat avec l’Unicef et le Fnuap, a fait un don de médicaments, d’équipements et  consommables au Ministère de la santé et de la population.

Destiné à couvrir la période prénatale, l’accouchement, les soins essentiels du nouveau-né et la prise en charge des maladies de l’enfant, ce don, d’une valeur de 1.664.188.800 francs Cfa, a été remis par Luis Gomez Sambo, directeur régional de l’O.m.s-Afrique, à François Ibovi, ministre de la santé et de la population, lors d’une cérémonie, lundi 11 août 2014, à l’esplanade de l’ancienne Comeg (Congolaise de médicaments essentiels et génériques), en présence de Marie Franck Puruhence, conseillère du chef de l’Etat.

Conçu par le Ministère de la santé et de la population, en collaboration avec le Ministère du plan, le projet avait été initié à la faveur de la mise en œuvre de l’initiative 2012, année de la santé, en vue d’accélérer l’atteinte des O.m.d (Objectifs du millénaire pour le développement), en matière de santé.A travers ce projet, le gouvernement avait pris l’option de confier à l’O.m.s, l’Unicef et le Fnuap, la mission d’assurer un accompagnement étroit des districts sanitaires dans la mise en œuvre des interventions à haut impact, au bénéfice de la mère et de l’enfant.

Le projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile par la revitalisation des districts sanitaires couvre l’ensemble des districts sanitaires, qui sont des unités opérationnelles de base et de planification de l’offre de soins et services de santé. Car, le développement sanitaire passe, inévitablement, selon les experts de la santé, par la mise en avant de ces districts sanitaires.

En prévision de la signature de l’accord de projet, l’O.m.s a procédé à l’acquisition de médicaments, équipements et fournitures techniques d’une valeur de 1.664.188.800 francs Cfa remis au ministre de la santé et de la population. Pour Luis Gomes Sambo, ce don est la contribution de son institution à la mise en œuvre de ce projet conjoint avec l’Unicef et le Fnuap. «La contribution de l’O.m.s est l’expression de notre engagement à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ce projet», a expliqué le patron de l’O.m.s-Afrique qui a renouvelé l’engagement de son organisation pour une meilleure santé maternelle néonatale et infantile au Congo.

Par ailleurs, il a souhaité que les ressources mises à la disposition du service national de santé au Congo soient effectivement bien gérées et contribuent à améliorer les indicateurs de santé maternelle et infantile au Congo.

A son tour, le ministre François Ibovi a exprimé sa gratitude à l’endroit des trois agences onusiennes, pour leur action qui contribue au renforcement de l’offre de soins de santé au Congo. Il les a rassurés de ce que son département ministériel fera des efforts pour une bonne gestion du médicament, en vue de le rendre disponible et accessible partout. «La nouvelle organisation du Ministère contient, désormais, en son sein, la direction générale du médicament, de la pharmacie et de laboratoires. Cet effort se traduit aussi par la création en cours, d’une centrale d’achat par le législateur, en remplacement de la Comeg, qui a été dissoute, à cause de ses insuffisances», a-t-il souligné.

François Ibovi a annoncé la mise en place d’une structure transitoire dénommée: Comité de gestion des approvisionnements en produits de santé essentiels. Par la même occasion, il a attiré l’attention des responsables de cette structure. Pour lui, la gestion de ce don des médicaments constituera un test de leur savoir-faire.

Il sied de signaler que la contribution du gouvernement à la mise en œuvre de ce projet est évaluée à 24.048.860 dollars américains, soit 12.039.430.167 francs Cfa. Par contre, celle des agences du système des Nations unies est de 7.564.080 dollars américains, soit 3.706.399.200 francs Cfa, dont 3.467.080 dollars de l’O.m.s, 2.097.000 dollars de l’Unicef et 2.000.000 dollars du Fnuap.

Par Jrang An@go.

jeudi 14 août 2014

Message sur l’état de la nation 2014 : Denis Sassou Nguesso applaudi par les parlementaires

Photo : Le président Denis Sassou Nguesso.

Mardi 12 août 2014, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, délivrait, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, sous la présidence de Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, dans la salle des congrès du palais des congrès, à Brazzaville, son message sur l’état de la nation, conformément à l’article 85 de la Constitution du 20 janvier 2002.

Le président de la République s’est vite installé dans la posture de défendre son bilan. En effet, «Le Congo se transforme dans la stabilité. Tous ceux qui parcourent notre pays le reconnaissent. Jamais auparavant, nous n’avons construit, bâti et équipé notre territoire qu’en cette période. L’émergence vers laquelle nous cheminons n’est plus un rêve. Telle est, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la situation générale du Congo, dont voici la revue circonstanciée que nous ouvrons par l’économie», a-t-il déclaré, comme dans une introduction.

Aussi, «Il n’y a d’action économique performante, de modernisation conséquente du pays, d’avancée sociale régulière, de politique extérieure efficace que si elles  sont soutenues et portées par un Etat organisé et stable. Je le répète: Il n’y a d’action économique performante, de modernisation conséquente du pays, d’avancée sociale régulière, de politique extérieure efficace que si elles  sont soutenues et portées par un Etat organisé et stable. Il n’y a de paix et de sécurité durablement établies que lorsqu’elles sont préservées par un Etat responsable. Il n’y a de démocratie véritable que dans un Etat impartial, l’Etat de droit qui, fort de son autorité, garantit les libertés fondamentales, le droit de suffrage, la séparation et l’équilibre des pouvoirs. 

C’est cet Etat que nous sommes en train de construire. Un Etat que nous voulons solide, avec suffisamment d’autorité, pour dominer les intérêts particuliers et partisans. Un Etat qui soit facteur de progrès. Un Etat qui assure la permanence de la nation et la nécessaire harmonie des institutions. Parce qu’elles sont la règle commune qui nous permet de vivre ensemble, les institutions doivent, non seulement, fonctionner en symbiose, mais, surtout, elles doivent puiser dans le peuple l’indispensable légitimité, afin de s’adapter aux temps et aux opportunités. 

C’est cette démocratie que nous sommes en train de bâtir. Démocratie que chacun de nous appelle de ses vœux: une démocratie apaisée, fraternelle où chaque citoyen exprime, librement, ses opinions; où les grands débats qui déterminent la vie de la nation sont tranchés par le peuple. Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Mais, nous n’allons pas recommencer. 

Le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons: ça suffit!».

Par Jrang An@go