mardi 29 décembre 2015

Coopération Congo - Banque mondiale : Le Congo appelé à mieux gérer son épargne

La représentation de la Banque mondiale a présenté, lors d’un atelier conjoint avec le gouvernement, représenté par le ministre Léon-Raphaël Mokoko, le mardi 15 décembre 2015, à l’hôtel Ledger Plaza, à Brazzaville, la deuxième édition du rapport de suivi de la situation économique et financière du Congo, sur le thème: «En route vers le développement: coussin de sécurité budgétaire dans un contexte de volatilité du prix du pétrole».

Présenté par Djibrilla A. Issa, représentant de la Banque mondiale au Congo, ce rapport contient une analyse très poussée de la gestion publique congolaise et propose des critères de gestion de l’épargne, par la formation d’un coussin de sécurité budgétaire face à la volatilité des prix du pétrole dont l’Etat congolais tire l’essentiel de ses revenus.

La deuxième édition du rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo, élaborée par la Banque mondiale, est un véritable instrument d’analyse et de prospective économique du pays. Il est indispensable à tout décideur public et tout opérateur économique voulant bien comprendre la réalité économique et financière congolaise. Afin de prendre des décisions pertinentes.

Sa présentation s’est faite, lors d’un atelier présidé par Léon-Raphaël Mokoko, ministre du plan et de l’intégration. En présence de son collègue Bruno Jean-Richard Itoua, ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technique. L’atelier a réuni un grand nombre d’acteurs de développement, venus des administrations publiques, du secteur privé, de la société civile et des universitaires. Ceux-ci ont échangé sur la situation économique du Congo. La publication de ce rapport vise à stimuler un dialogue constructif sur les politiques publiques entre la Banque mondiale, les autorités du pays, ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs économiques. 

Le rapport comporte deux parties: la première porte sur «l’économie congolaise: évolution récente et perspective»; la deuxième partie est intitulée: «Gestion macro-économique et financière de la volatilité et de l’incertitude des ressources pétrolières au Congo». 
Selon ce rapport, l’économie du Congo a connu une forte croissance, en 2014. «Entre 2012 et 2014, le taux de croissance a été, en moyenne, de 4,5%. Mais, cette croissance n’a pas contribué à atteindre les objectifs du P.n.d (Plan national de développement 2012-2016). En 2015, l’économie congolaise devrait subir un fort ralentissement de son rythme de croissance», prévue à 1,3%. «Par contre, au cours des années 2016-2017, la croissance économique annuelle pourrait être plus forte. La croissance pourrait s’établir à 3,5%, en 2016, et à 5,7%, en 2017».

Mais, le Congo connaît, aussi, une gestion paradoxale. «Pendant plus d’une décennie, le pays a réalisé des excédents budgétaires, mais le Trésor public semble dans l’incapacité de payer les factures à temps. Les données des rapports de la Cour des comptes et de discipline budgétaire et des Tofe (Tableaux des opérations financières de de l’Etat) montrent que le pays a enregistré des excédents budgétaires sur les années 2003-2013 et procédé à l’accumulation des arriérés, entre 2004 et 2014. Les arriérés du secteur privé créent des contraintes sur la productivité et la survie des Petites et moyennes entreprises et des Petites et moyennes industries locales. Quelques entreprises du B.t.p (Bâtiments et travaux publics) ont ainsi été contraintes de se déclarer en cessation d’activités. Un audit de la gestion des arriérés au niveau du Trésor public semble, aujourd’hui, nécessaire», souligne le rapport.

Les excédents budgétaires ont permis la réalisation d’une importante épargne. «L’Etat congolais aurait épargné environ 5.500 milliards de francs Cfa», estime le rapport. 1.300 milliards, à la B.e.a.c (Banque des Etats d’Afrique centrale), et le reste, à Exim-bank, en Chine. Mais, le rapport avoue ne pas savoir, réellement, le niveau des fonds congolais, dans cette banque chinoise, faute d’information.
Face à cela, la Banque mondiale conseille au Congo d’établir un bon coussin de stabilisation, de se doter d’institutions financières bien conçues, «pour établir et maintenir des politiques budgétaires saines, la transparence budgétaire et la bonne gouvernance et créer un fonds unique englobant les portefeuilles de stabilisation et d’épargne».

Djibrilla A. Issa a rassuré: «La Banque mondiale va toujours accompagner le Congo.  Nous apprécions, à juste titre, et  encourageons la décision du gouvernement de mettre en place un fonds souverain. Nous souhaitons que tous ces efforts soient aussi  accompagnés de l’adoption de la loi sur la transparence et la responsabilité financière, actuellement en cours. Dans ce contexte tendu des finances publiques du Congo, la Banque mondiale confirme son engagement à soutenir le pays dans la mobilisation des financements supplémentaires, qui pourront servir à renforcer les capacités du pays à moderniser la gestion de ses finances publiques, et aussi à conduire le secteur hors-pétrole à accroitre davantage sa contribution à la croissance». 
Cet engagement est, selon le ministre Léon-Raphaël Mokoko, encouragé par le gouvernement de la République du Congo. «Ce deuxième rapport est intéressant, dans la mesure où il fixe l’utilité des débats en cours sur les hypothèses des choix à opérer et éclaire les décisions sur la politique en matière des finances publiques», a-t-il dit, à l’ouverture des travaux. 

Après l’adoption de la loi de finances 2016 par le parlement, le gouvernement devrait mettre à profit ce rapport, pour orienter, réellement, l’économie congolaise vers sa diversification, même si les perspectives du secteur pétrolier sont bonnes en termes de production, pour compenser la chute du prix de baril de pétrole. Le Congo ne doit jamais perdre de vue qu’il est appelé à préparer l’après-pétrole.

Par Jean Raymond Angonga 
Alias Jr LesCloches.

mardi 18 août 2015

Présidence de la République : Réaménagement du gouvernement

Le ministre d’Etat Firmin Ayessa, directeur de cabinet du chef de l’Etat,  a annoncé en direct la nouvelle équipe gouvernementale de 35 membres qui se caractérise par la suppression des ministères délégués et le regroupement de certains d’autres. En tout,  il y a eu cinq sortants (Basile Ikouebé, Guy-Brice Parfait Kolélas, Claudine Munari, Alain Akouala-Atipault et André Raphaël Loemba), et deux entrants (Jean-Marc Thystère-Tchicaya et Landry-Euloge Kolélas). 

Voici la liste des membres du gouvernement issu du remaniement du 10 août 2015.

1- Ministre d’Etat, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé: M. Isidore Mvouba;
2- Ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice, des droits humains et de la réforme de l’Etat: M. Aimé Emmanuel Yoka;
3- Ministre d’Etat, ministre des transports et de l’aviation civile: M. Rodolphe Adada;
4- Ministre d’Etat, ministre du travail et de la sécurité sociale: M. Florent Ntsiba;
5- Ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du budget et du portefeuille public: M. Gilbert Ondongo;
6- Ministre de l’intérieur et de la décentralisation: M. Raymond Zéphirin Mboulou;
7- Ministre des mines et de la géologie: M. Pierre Oba;
8- Ministre de l’économie forestière et du développement durable: M. Henri Djombo;
9- Ministre de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat: M. Alphonse Claude Nsilou;
10- Ministre des affaires étrangères et de la coopération: M. Jean-Claude Gakosso;
11- Ministre de l’agriculture et de l’élevage: M. Rigobert Maboundou;
12- Ministre de l’énergie et de l’hydraulique: M. Henri Ossebi;
13- Ministre de l’équipement et des travaux publics: M. Emile Ouosso;
14- Ministre de la santé et de la population: M. François Ibovi;
15- Ministre du commerce et des approvisionnements: M. Euloge Landry Kolelas;
16- Ministre des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat: Mme Adélaïde Yvonne Mougany;
17- Ministre à la présidence de la République chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux: M. Jean-Jacques Bouya
18- Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technique: M. Bruno Jean Richard Itoua;
19- Ministre à la présidence de la République chargé de la défense nationale: Charles Richard Mondjo;
20- Ministre de la communication et des médias, chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement: M. Thierry Moungalla;
21- Ministre des hydrocarbures: M. Jean-Marc Thystère-Tchicaya;
22- Ministre à la présidence de la République chargé des zones économiques spéciales: M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou
23- Ministre des postes et télécommunications: M. Hellot Matson Mampouya;
24-Ministre des affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité:
Mme Emilienne Raoul;
25- Ministre de la culture et des arts: M. Bienvenu Okiemy;
26- Ministre de l’enseignement supérieur: M. Georges Moyen;
27- Ministre de l’enseignement primaire et secondaire, de la jeunesse et de l’éducation civique: M. Anatole Collinet Makosso;
28- Ministre de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi: M. Serge Blaise Zoniaba;
29- Ministre des affaires foncières et du domaine public: M. Pierre Mabiala;
30- Ministre des sports et de l’éducation physique: M. Léon-Alfred Opimbat;
31- Ministre de la pêche et de l’aquaculture: M. Bernard Tchibambelela;
32- Ministre du tourisme et de l’environnement: M. Josué Rodrigue Ngouonimba;
33- Ministre de la fonction publique: M. Gilbert Mokoki;
34- Ministre du plan et de l’intégration: M. Léon Raphaël Mokoko;
35-Ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement: Mme Catherine Embondza née Lipiti.

mercredi 12 août 2015

Municipalisation accélérée de la Sangha : La ville de Ouesso prête à accueillir la fête de l’indépendance

PhotoJean Jacques Bouya visitant le stade.

A quelques jours de la célébration, à Ouesso, commune et chef-lieu du département de la Sangha, du 55e anniversaire de l’indépendance, Jean-Jacques Bouya, ministre à la présidence de la République, chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, a procédé, samedi 8 août 2015, à la dernière revue des différents chantiers destinés à abriter la fête nationale.

«Nous sommes satisfaits de ce que nous voyons à sept jours de l’évènement et nous serons au rendez-vous», a confié le ministre chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, au terme de sa visite, comme pour signifier que la ville de Ouesso est prête pour accueillir les festivités de l’indépendance, le 15 août prochain.

Dans la visite des chantiers, à Ouesso, le ministre Jean-Jacques Bouya était accompagné du préfet de la Sangha, Adolphe Elemba, du maire de Ouesso, Thierry Maguessa-Ebomé, de la maire de Mokeko, Mme Jeanne Itokissi, et des cadres de leurs cabinets. Avec une piste de 3000 mètres, l’aéroport international de Ouesso était le premier site visité, avec un dispositif incendie flambant neuf et  tous les véhicules, les publications d’approches permettant aux avions d’atterrir sont déjà rendues disponibles par l’aviation civile.

La délégation a, ensuite, visité le palais présidentiel, le boulevard, long de 600 mètres et 20 mètres de large, où se déroulera le défilé militaire et civil, et  dont les travaux sont réalisés à 100%; les 42 km de voirie urbaine incluant les 7 km existants;  le réseau électrique (première phase: 12 postes moyenne et basse tension, 20 Km de réseau, 300 luminaires en poteaux bois, 100 luminaires solaires et 25 km de réseau basse tension réalisés à 100%). A ce sujet, la deuxième phase du réseau électrique prévoit 15 postes moyenne et basse tension et 15 km de ligne moyenne tension, 200 luminaires et 400 luminaires en poteaux bois en cours de réalisation).

L’ancienne usine d’eau, d’une capacité de 140 m3/h, a été réhabilitée, tandis qu’une nouvelle usine, d’une capacité de 250m3/h, a été construite. La visite s’est achevée au complexe sportif, d’une capacité de 16.000 places, en pleine finition, avec une pelouse synthétique. La plupart des chantiers sont exécutés par la société chinoise Zhengwei technic Congo.

Au terme de sa visite au cours de laquelle les aspects techniques ont été expliqués, Jean-Jacques Bouya a déclaré que les projets du premier périmètre sont suffisamment réalisés. «Nous serons au rendez-vous,dans sept jours, pour la fête», a-t-il confié. 37 Kms de voirie urbaine ont été réalisés sur les 42 prévus. Pour lui, c’est un record qui a été battu. Il a souligné que les objectifs sont atteints, avec la réalisation d’un aéroport qui peut être certifié, très rapidement.

Grâce à cette expérience, le ministre Bouya fait une projection optimiste. «Les villes de tous nos départements sont, aujourd’hui, mises en chantier. Il restera à refaire  Madingou, en tenant compte de la complexité de ce département. En dehors de Madingou, il y a des villes comme Nkayi qu’il faudrait prendre en compte. On ne peut qu’être satisfait, quand les choses vont bien», a-t-il dit. Ce faisant, il a félicité cette bonne politique de municipalisation  accélérée mise en œuvre par le président de la République.

Signalons que Jean-Jacques Bouya a visité également la route Maboko, frontière avec le Cameroun, les 15 logements, ainsi que l’hôpital général de Ouesso en construction.

Par Jr LesCloches.

samedi 25 juillet 2015

10e édition du Fespam : La fête à format réduit a baissé ses rideaux au Stade Eboué

Photo : Miss Fespam 2015

Le cru 2015 du Fespam (Festival panafricain de musique) appartient, désormais, au passé. Où la relégué la cérémonie qui a eu lieu le soir du mercredi 22 juillet dernier, au Stade Félix Eboué, à Brazzaville. Sous le patronage du représentant du président Denis Sassou-Nguesso, le ministre d’Etat, ministre du travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba. Qui avait à ses côtés, le ministre de la culture et des arts, par ailleurs président du Comité de direction du Fespam, Jean-Claude Gakosso, la ministre centrafricaine du tourisme, des arts et de la culture, Mauricette Psimhis, et le commissaire général du Fespam, Dieudonné Moyongo.


Après cinq jours de fête, les lampions se sont donc éteints sur l’édition 2015 du Fespam, placée sous le thème: «La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles». Et sous le double parrainage du saxophoniste camerounais, Manu Dibango, et de l’ex-ministre de la culture française, Yamina Benguigui, présents à l’ouverture de la fête. 

Patrouille des stars, Association Vocal bantou rénové, Musée d’art (Congo), Os Destroia (Angola), Haïda Talal (Liban), D.J Arafat (Côte d’Ivoire), Koffi Olomidé (RDC), tels sont, entre autres artistes et groupes, qui ont eu le privilège de distiller les ultimes sonorités de l’édition jubilaire du Fespam. Une édition à format réduit, moins longue (5 jours seulement, au lieu de huit lors des précédentes) et moins flamboyante, à cause, notamment de la réduction de son budget de six à trois milliards de F. Cfa. Une résultante de la chute du prix du baril de pétrole, dont pâti énormément l’économie congolaise. La cuvée 2015 du Fespam a été marquée par des spectacles de musique, dans le seul site retenu, cette année: le Stade Félix Eboué, qui n’a pas drainé autant de monde que lors des éditions passées. Où le podium géant dressé a vu  défiler des artistes et groupes aux styles musicaux divers et variés: Aragon (Cuba), Extra Musica, Doudou Copa, Belle Agniélé, Zao, Trésor Mvoula (Congo), Serge Beynaud (Côte d’Ivoire), Wenge Musica Maison Mère, Mbilia Bel, Zaïko Langa Langa, Fabregas (RDC), J. Martin (Nigeria). Pour ne citer que ceux-là.

L’Ivoirienne Hyllen Legre, Miss  Fespam 2015 Outre les spectacles de musique, cette édition a été marquée par le symposium de musique africaine, au palais des congrès, l’exposition des instruments traditionnels de musique africaine, à la Mairie de Brazzaville, le Musaf (Marché de la musique africaine), à l’Ecole de peinture de Poto-Poto, l’excursion à Kinshasa, la visite du Complexe sportif de Kintelé, et l’élection Miss Fespam. Ce concours de beauté a mis en compétition treize candidates, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la RD Congo, de la Côte-d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée Conakry, du Mali, du Rwanda et du Tchad. Il a connu le couronnement de l’Ivoirienne de 23 ans, Hyllen Legre (69 kg et mesurant 1,78m), étudiante en master communication. 

La lauréate 2015 du concours Miss Fespam succède à la Rwandaise Aurore Umutesi Kayibanda, Miss Fespam 2013. Elle a pour première dauphine, la Gabonaise Christine Pitty, âgée de 22 ans, étudiante en première année de droit, et deuxième dauphine, la Guinéenne, Mama Aïsata Diallo, Miss Guinée Conakry, 19 ans, étudiante en première année de sciences et responsable d’une Ong (Organisation non gouvernementale). 
L’un des autres moments forts du Fespam 2015 a été la décoration du président Denis Sassou-Nguesso de la médaille d’or du C.i.m (Conseil international de la musique), par le président de cette institution, Paul Joseph Dujardin. Ceci, pour son soutien au Fespam, depuis sa création. Une grande première.

Le festival à format réduit, rangé dans les tiroirs de l’histoire, rendez-vous est pris en 2017, pour la 11e édition, qui on l’espère, ne fera pas les frais de la chute du prix du baril de pétrole dont a souffert sa devancière. 

Par Jr LesCloches.

vendredi 10 juillet 2015

Congo – France : Denis Sassou-Nguesso reçu par François Hollande à l’Elysée

PhotoLes présidents Hollande et Sassou-Nguesso. (Ph. d’arch.)

Le président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a effectué une visite officielle à Paris (France) où il a aura un entretien, mardi 7 juillet 2015, avec son homologue français, François Hollande, au palais de l’Elysée. Il est prévu également une rencontre avec le premier ministre français, Manuel Valls. La dernière visite du président congolais à Paris remonte à janvier 2014.

En dehors des questions de paix et de sécurité dans la sous-région d’Afrique centrale, avec un accent particulier sur la Centrafrique, et de l’environnement avec le sommet de Paris sur le climat, la situation  politique du Congo pourrait occuper une place importante dans l’entretien entre les deux chefs d’Etat.

Le président Denis Sassou-Nguesso s’est rendu à Paris après avoir fixé l’agenda du dialogue national sans exclusive au Congo. Réclamé par la presque totalité de la classe politique et de la société civile, le dialogue aura finalement lieu du lundi 13 au 17 juillet prochain à Sibiti dans la Lékoumou.

Par Jr LesCloches.


mercredi 8 juillet 2015

Ministère de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux : Vers l’élaboration des documents d’aménagement du territoire au Congo

Photo de famille

Conception d’une feuille de route, en vue de l’élaboration des documents d’aménagement du territoire. Tel est but du séminaire-atelier organisé, du 23 au 24 juin 2015, au siège de la B.d.e.a.c (Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale), à Brazzaville, par la Direction générale de l’aménagement du territoire.

Ouverts par Benjamin Bantsimba, directeur de cabinet du ministre de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, en présence d’Antoine Ndinga, directeur général de l’aménagement du territoire, Matthiew Steil, représentant du World ressources institute, et du représentant de la Banque mondiale, les travaux de ce séminaire-atelier ont regroupé une trentaine de participants, des cadres de la Direction générale de l’administration du territoire.

La promulgation de la loi d’orientation sur l’aménagement et le développement du territoire, le 10 octobre 2014, a permis de doter le pays des principaux axes d’une nouvelle stratégie de mise en valeur de l’espoir national. Ce texte législatif renferme  des prescriptions devant guider les interventions publiques et privées sur l’ensemble du territoire. Cette loi donne les indications à partir desquelles vont être conçus les documents de base ainsi que les directives, en vue d’une meilleure planification des opérations multisectorielles d’aménagement de toutes les portions du territoire.

Le séminaire-atelier, organisé en partenariat avec la Banque mondiale, l’Usaid (l’agence de coopération américaine), les O.n.gs Carpe et World ressources institute, a pour but d’élaborer, non seulement, de préparer les documents d’aménagement du territoire, tels que déclinés à l’article 41 de ladite loi, mais aussi, de  familiariser les participants avec des objectifs et principes de bonnes pratiques pour une planification de l’aménagement du territoire forte et bien équilibrée; proposer et examiner les éléments principaux d’une feuille de route, en vue de renforcer l’aménagement du territoire; présenter les idées principales pour renforcer la planification sectorielle nationale, la connaissance du territoire, et établir un processus de planification transparent, inclusif et sensible aux parties prenantes.

Par Jr LesCloches.

lundi 22 juin 2015

Budget de l’Etat 2015 : Face à la chute du prix du baril de pétrole, le Gouvernement mise sur l’entreprise

Photo : Gilbert Ondongo.

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’économie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration, a présenté, jeudi 18 juin 2015, à l’Assemblée nationale, le projet de budget de l’Etat 2015 réajusté. Arrêté à la somme de 2.715 milliards 656 millions de francs Cfa, soit une diminution de 354 milliards 684 millions de F.Cfa (11,55%). par rapport au budget 2015 initial, qui était de 3.069 milliards 750 millions de francs Cfa.

L’orientation de ce projet de budget réajusté est que le gouvernement met l’accent sur la diversification de l’économie nationale, en renforçant la promotion et l’accompagnement des entreprises, dans tous les secteurs de l’économie nationale.

Pour une rare fois, les prévisions des recettes non-pétrolières (1.269 milliards 500 millions de francs Cfa) dépassent les prévisions des recettes pétrolières (859 milliards 620 millions de francs Cfa), dans le budget réajusté. Dans la loi de finances initiale, elles étaient projetées à 1478 milliards 804 millions de FCfa, soit une baisse de  de 619 milliards 184 millions de FCfa. 

Outre les recettes pétrolières, les recettes douanières et les dividendes sont, également, révisés à la baisse, respectivement de 24 milliards et 12 milliards 500 millions de F.Cfa. Les recettes douanières, quant à elles, passeraient de 220 milliards, dans la loi de finances initiale, à 196 milliards, dans la loi de finances rectificative. «La prévision sur les dividendes a été supprimée avec concertation avec la S.n.p.c, seul établissement public en capacité de verser à l’Etat des dividendes substantiels», a indiqué Gilbert Ondongo.

Afin d’achever la construction des équipements en rapport à l’organisation des jeux africains, de poursuivre les travaux de la municipalisation accélérée de la Sangha, les grands travaux structurants et de dynamiser l’offre nationale des biens et des services, le Gouvernement propose la conversion d’une partie des ressources de trésorerie en recettes budgétaires de 2015, soit un montant de 300 milliards de F.Cfa.
Tout compte fait, les recettes budgétaires, en moyens librement affectables, dans le cadre de la loi de finances rectificative, seront de 2129 milliards de F.Cfa, contre 2484 milliards 804 millions de F.Cfa, dans la loi de finances initiale.

A ces moyens financiers, s’ajouteront les 585 milliards 946 millions de F.Cfa de recettes externes, pour obtenir un total des recettes budgétaires rectifiées de 2.715 milliards 656 millions de F.Cfa, contre 3.069 milliards de F.Cfa, dans la loi de finances initiale. En conséquence, les recettes budgétaires totales de 2015 diminueront de 354 milliards 684 millions de F.Cfa. 

De toutes les dépenses prévues au budget, seules les dépenses de rémunération des personnels de l’Etat et les charges financières de la dette ne subissent pas de modification. Les autres dépenses, tant pour le fonctionnement que pour l’investissement, ont connu une baisse, soit 1.695 milliards 566 millions de francs Cfa (investissement), contre 2.062 milliards 394,5 millions de francs Cfa, dans le budget initial. 
Les priorités de ce budget d’investissement sont les suivantes:
- achèvement des équipements en rapport avec l’organisation des Jeux africains;
- municipalisation accélérée du département de la Sangha;
- poursuite des travaux et actions mis en œuvre avec l’apport partiel des partenaires au développement et des contreparties de l’Etat.

Comme on peut le constater, c’est une vraie cure d’amaigrissement qui, sur le terrain, se traduit par l’arrêt ou l’abandon de nombreux projets.
Pour ce qui est du fonctionnement de l’Etat, les dépenses de consommation de biens et services ont été diminuées de 59 milliards 461 millions de F.Cfa. Celles de transferts et d’interventions directes de l’Etat, de 3 milliards 394 millions.

«Les charges communes ont été exceptionnellement révisées en hausse en vue d’une prise en charge corrects des différentes dépenses, directes et indirectes, liées à l’organisation des 11ème jeux africains», a fait savoir le ministre d’Etat. Par ailleurs, il a estimé que le Gouvernement ne subit pas, de façon passive, la détérioration des recettes budgétaires sous l’effet de la chute du cours du baril du pétrole. «Il prend des mesures pour entretenir la croissance, dynamiser le marché de l’emploi et pour préserver la stabilité macroéconomique», a précisé le ministre Gilbert Ondongo, qui a appelé au changement de comportements.

Pour élaborer ce budget rectificatif, le gouvernement a retenu l’hypothèse selon laquelle le prix moyen du baril de brent, en 2015, sera de 60 dollars. Le prix moyen du brut congolais, à 55 dollars le baril. Tenant compte des indications des sociétés pétrolières opérant au Congo, la production pétrolière totale du pays sera de 89 millions 687.000 barils, au lieu des 97 millions 683.000 barils arrêtés dans la loi de finances initiale. Le cours de change moyen du dollar, pour l’année 2015, est de 600 F.Cfa pour un dollar américain.

Rappelons que pour le budget initial, le prix du baril de brut congolais était estimé à 96 dollars américains. Aujourd’hui, le prix du baril a chuté à moins de 60 dollars. D’où le collectif budgétaire soumis par le Gouvernement au Parlement.

Par Jr LesCloches.


mardi 16 juin 2015

Journée de Réconciliation Nationale au Congo : Dialogue et paix au cœur des festivités organisées à Ouesso

Photo de circonstance.

Dialogue, paix, démocratie comme leviers de la réconciliation nationale». Tel est le thème principal du 24è anniversaire de la journée de la concorde et de la réconciliation nationale, célébrée mercredi 10 juin 2015, à Ouesso (Sangha), sous le patronage du ministre d’Etat Firmin Ayessa, directeur du cabinet du chef de l’Etat, président du comité de suivi pour la paix et la réconciliation du Congo.

En présence de Marius Mouambenga, commissaire général chargé de la permanence du comité de suivi, François Bouesse, haut-commissaire adjoint à la réinsertion des ex-combattants, Serge-Michel Zoniaba, ministre de l’enseignement technique,  professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, président du comité de suivi de la municipalisation accélérée de la Sangha, Adolphe Elemba, préfet de la Sangha, Emmanuel Akoulakoum, président du conseil départemental, Ghislain Thierry Maguessa-Ebome, maire de Ouesso, et d’une forte délégation venue de Brazzaville, etc.

Toutes les activités liées à la célébration de la journée de réconciliation nationale ont connu une grande mobilisation et une grande ambiance. Aujour-d’hui, cette journée est célébrée dans les chefs-lieux de département, au rythme de l’organisation tournante de la fête de l’indépendance, suivant la municipalisation accélérée des départements. Il y a eu des activités sportives, avec la remise des trophées aux sportifs et au préfet du département de la Sangha pour son engagement à la paix, à la place rouge.  L’activité phare a été, sans conteste, le lancement officiel des festivités du 10 juin 2015, dans la salle polyvalente Nelson Mandela, qui a connu deux temps forts: l’ouverture et la causerie-débat. 


Après le mot de bienvenue du maire de la ville de Ouesso, appelée «havre de paix», «même au pire des moments où larmes et sangs coulaient partout dans le pays. Ouesso ne vit couler aucune goutte de sang, les larmes qui coulèrent, ici, furent celles de la pitié, pour conjurer le drame qui s’abattait sur le Congo»,  le commissaire général Marius Mouambenga a planté le décor de la commémoration, en rappelant que «grâce à la paix et à la concorde nationale, préservées de main de maître par le président de la République, Denis Sassou-Nguesso», Ouesso se transforme avec la municipalisation accélérée.

Pour sa part, le ministre d’Etat Ayessa a souligné que le thème principal de ce 24ème anniversaire de la journée de la réconciliation nationale appelle une réflexion profonde de la part des populations de la Sangha qui vivent la présente célébration, et au-delà, de tous les Congolais, le contexte national le justifie bien. «En effet, une réflexion profonde sur le dialogue, parce que le dialogue permet de voir les problèmes du point de vue des uns et des autres. Ce qui les conduit à une meilleure compréhension susceptible d’aplanir les désaccords et surmonter les écueils et de déboucher sur des compromis. Oui, le compromis n’est pas la compromission synonyme de transaction avec sa conscience et de trahison de celle des autres. Le compromis, qui est concession, de plus que tout consensus, valeur cardinale de chez nous. Sur la terre ont toujours été réglés nos palabres et de nos différends dans nos mbonguis, dans nos kandzas ou sous les mythiques arbres ombragés qui en tiennent lieu», a-t-il dit. 

Il y a eu, ensuite, les causeries-débat. Emile Aurélien Bongouande, commissaire aux libertés publiques, a présenté le thème: «Dialogue, paix et démocratie, comme leviers de la reconstruction nationale». Jean Louis Fragonard, commissaire, chargé des finances et de la logistique, a développé le thème: «Place et rôle du comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo dans la gestion des questions de paix et de réconciliation nationale». 

Par Jr LesCloches.

mardi 9 juin 2015

Campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite : Empêcher à tout prix l’importation du poliovirus sauvage au Congo

Photo : Jean Philippe Ngakosso administrant deux gouttes de vaccin à un enfant.

Le Centre de santé intégré de Moukondo, à Moungali, le 4e arrondissement de Brazzaville, a servi de cadre au lancement, jeudi 4 juin 2015, des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite. La cérémonie relative au lancement de ces journées s’est déroulée sous le patronage de Jean-Philippe Ngakosso, directeur de cabinet du ministre de la santé et de la population.

En présence du Dr Marie-Francke Puruhence, conseiller à la santé du chef de l’Etat, Aloys Kamuragiye, représentant de l’Unicef au Congo, Barbara Laurenceau, représentante du Fnuap, des administrateurs-maires, etc.

Face à la résurgence de l’épidémie de la poliomyélite dans certains pays voisins, le Cameroun et la Guinée Equatoriale, le Congo-Brazzaville a pris des dispositions, pour barrer la route à cette menace. D’où le lancement des journées nationales de vaccination couplées à la supplémentation en vitamine A, afin d’éviter tous les risques d’importation du poliovirus sauvage dans le pays. D’ailleurs, cette menace qui interpelle les gouvernements, ainsi que leurs partenaires au développement les obligent à renforcer toutes les stratégies de l’éradication de la polio. 
La campagne de vaccination vise à immuniser, à l’aide de l’anti-poliomyélite bivalent, tous les enfants de zéro à cinq ans, quel que soit leur état vaccinal et de santé. 

Problème majeur de santé publique, la poliomyélite est l’une des maladies évitables par la vaccination. C’est pourquoi, Jean-Philippe Ngakosso a invité la population à adhérer, massivement, à cette campagne. En faisant vacciner les enfants, à domicile ou au centre de santé le plus proche. «Ce vaccin est sûr et efficace», a-t-il rassuré.

Trois passages de vaccination sont prévus. Le premier passage se déroulera du 4 au 7 juin 2015 et vise à couvrir 936.290.000 enfants, âgés de 0 à 5 ans. Il sera couplé à la supplémentation en vitamine A. «Les équipes de vaccination passeront de maison en maison. Dans les zones d’accès difficiles, les équipes avancées seront mobilisées et déployées en véhicules, à motos ou à bicyclettes, sur les axes routiers. Par pirogues motorisées ou hors-bord, sur les axes fluviaux. Les deuxième et troisième passages se dérouleront, respectivement, du 23 au 28 juillet et du 24 au 27 septembre prochain», a précisé Jean-Philippe Ngakosso.

L’Afrique centrale connaît, depuis trois ans environ, des cas de poliovirus sauvage responsables de paralysie infantile graves, irréversibles et, parfois, mortels. «Notre pays a encore en mémoire, la tragédie de l’épidémie de 2010, qui a fait une dizaine de décès», a rappelé le directeur de cabinet.
En dehors de cette campagne préventive, le représentant de l’Unicef pense qu’il y a l’impérieuse nécessité de renforcer les activités de surveillance qui constituent encore une des faiblesses majeures de notre système de santé. «La victoire dans ce combat contre la polio est à notre portée. Les performances actuelles montrent qu’avec un engagement politique de haut niveau, l’éradication de la polio est possible»,  a fait savoir Aloys Kamuragiye, qui a estimé qu’à cette allure, «nous avons bon espoir que le Congo sera bien au rendez-vous de la polio, en 2018». 

Causée par un virus qui attaque surtout les membres, les affaiblit et les paralyse pour tout le reste de la vie, la poliomyélite est une maladie contagieuse grave qui peut entraîner la mort de la personne affectée. Elle commence par des courbatures: douleurs dans les muscles et des vomissements. Un membre qui devient flasque avec impossibilité de bouger. Puis, une paralysie progressive des membres inférieurs, puis supérieurs, chez les personnes non ou insuffisamment vaccinées.

Selon le Programme élargi de vaccination, une personne atteinte de la polio égale deux cents personnes atteintes. D’où la nécessité de faire vacciner les enfants. Car, plus ils reçoivent les gouttes de vaccin, plus ils sont protégés à vie. Geste que Jean-Philippe Ngakosso a, d’ailleurs, accompli, en administrant deux gouttes de vaccin à  quelques enfants, en guise de lancement officiel de cette campagne. 

Par Jr LesCloches

vendredi 5 juin 2015

Journée mondiale sans tabac : Eliminer le commerce illicite des produits du tabac

Photo : Dr Matshidiso Moeti.

La communauté internationale a célébré, le 31 mai 2015, la journée mondiale sans tabac, sous le thème: «Eliminer le commerce illicite des produits du tabac». Une façon de mettre en lumière les risques pour la santé liés à la production du tabac, au tabagisme et à l’exposition à la fumée du tabac et de plaider pour l’adoption de politiques efficaces de réduction de la charge morbide imputable au tabac.

Au Congo, à défaut d’une cérémonie officielle, la représentante de l’O.m.s, Mme Fatoumata Binta Tidiane Diallo, a lu le message du Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale, qui a fait savoir qu’une cigarette sur dix consommées dans le monde ainsi que beaucoup d’autres produits du tabac, sont illicites. Le tabagisme demeure la principale cause évitable de mortalité dans le monde. Il est, actuellement, estimé être à l’origine de 10% des décès chez l’adulte, dans le monde, et de 3%, dans la région africaine. 

En effet, il est l’un des principaux facteurs de risque des cancers des voies respiratoires et digestives, des maladies cardiovasculaires, c’est-à-dire de l’infarctus du myocarde, de l’hypertension artérielle, de l’altérité des membres inférieurs, de l’accident vasculaire cérébral, de l’impuissance sexuelle, de la thrombose, de l’angine de la poitrine, la bronchite chronique et l’asthme, les problèmes d’ O.r.l (Oto-rhino laryngite). Un cancer sur trois est provoqué par le tabagisme. «50% des cancers de la vessie sont liés au tabac. 85% des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme actif et 5% au tabagisme passif». En conséquence, 6 millions de personnes meurent, chaque année, des conséquences néfastes du tabac et de la cigarette. Au Congo, il y a 12% d’hommes, 1% de femmes, 15% d’enfants de 13 à 15 ans, soit une moyenne de 9% de personnes qui meurent du tabac. 

La loi antitabac, votée au Parlement, interdit la consommation du tabac, sous toutes formes, dans les lieux affectés à usage public, notamment sanitaire, scolaire et professionnel, et dans les moyens de transport en commun. A ce titre, l’obligation était faite aux responsables de ces lieux et moyens de transport d’afficher, visiblement, un avis interdisant la consommation de tabac et de ses dérivés. 

Par ailleurs, la consommation, l’achat et la détention de tabac et de ses dérivés sont également interdits aux mineurs, aux femmes en état gestation et aux malades mentaux. «Toute publicité ou promotion de tabac et de ses dérivés, dans les médias publics ou privés, sur les affiches et les banderoles, tout cortège vantant les mérites d’une marque de cigarette ou autres dérivés du tabac sont strictement interdits», stipule l’article 8 de cette loi. De même, toute opération de  parrainage de manifestations sportives, musicales, de mode et autres activités culturelles par les industries du tabac, les vendeurs et importateurs de tabac, est aussi interdite.

Dans son message, la directrice régioale de l’O.m.s s’est appesantie sur le commerce illicite qui, selon elle, constitue un vaste sujet de préoccupation mondiale, notamment du point de vue sanitaire, juridique et économique, de la gouvernance et de la corruption. 

Face à l’ampleur de ce commerce illicite du tabac, Mme Matshidiso Moeti a laissé entendre que la communauté internationale a conjugué ses efforts, en vue d’établir le protocole pour éliminer ce commerce illicite des produits du tabac, dans le but de fournir des orientations sur l’élaboration de stratégies globale pour venir à bout de ce problème. «A ce jour, seuls 14 pays de la région africaine ont signé le protocole et uniquement deux l’ont ratifié», a-t-elle regretté. D’où son exhortation à l’endroit des Etats membres à ratifier ce protocole, pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac et à prendre des mesures concrètes pour en appliquer les dispositions. 

Elle a appelé les individus, les ménages et les organisations de la société civile à s’associer à la campagne de sensibilisation de la journée mondiale sans tabac, notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux, pour relayer les messages et les conseils que publieront les gouvernements et son organisation.

Par Jr LesCloches.

mardi 19 mai 2015

Congo - Union européenne : Formaliser la fréquence semestrielle des réunions sur l’A.p.v

Photo de circonstance

Le Ministère de l’économie forestière et du développement durable et l’ambassade de l’Union européenne au Congo ont tenu, du 6 au 7 mai 2015, le deuxième comité conjoint de mise en œuvre de l’A.p.v (Accord de partenariat volontaire) sur le Flegt (Forest law enforcement, gouvernance and trade) «Application des réglementations forestières», pour faire le bilan de l’avancement et de l’efficacité de l’application de cet accord.

Les travaux se sont déroulés à Brazzaville et ont été coprésidés par Henri Djombo, ministre de l’économie forestière et du développement durable, et Mme Saskia De Lang, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Congo. Face aux enjeux de la gestion durable des écosystèmes forestiers, les deux parties ont décidé, de façon consensuelle, de formaliser la fréquence semestrielle de la réunion de haut niveau, afin de garantir l’efficacité de cet accord.

La première session du comité conjoint de l’A.p.v a consisté en une séance technique regroupant des experts, et la seconde a été officielle, celle de haut niveau, pour faire le bilan de l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’A.p.v, ainsi que la contribution des parties prenantes à la mise en œuvre de cet accord sur la période 2013-2014. Il a été question, aussi, de s’accorder sur un plan de travail des activités à conduire d’ici à la fin de l’année 2015 et sur les moyens humains, techniques et financiers, pour y parvenir.

Le comité conjoint de mise en œuvre de l’A.p.v-Flegt a rappelé l’engagement des parties dans le processus de mise en œuvre de l’accord comme un élément central pour le renforcement de la gouvernance forestière. A la fin des travaux, un document, appelé «aide-mémoire», contenant les conclusions de cette rencontre, a été signé par Mme Saskia De Lang, pour l’Union européenne, et Henri Djombo, pour le compte du Congo. L’occasion a permis à la diplomate européenne de reconnaître: «Le Congo est, enfin, devenu un modèle pour les autres A.p.v, dans le cadre de communication autour de l’A.p.v. En effet, les informations rendues publiques sont remarquables et utiles à différents groupes cibles».

Henri Djombo a fait remarquer que deux ans  se sont écoulés, depuis la tenue de la première session du comité conjoint de mise en œuvre de l’accord A.p.v-Flegt. C’est pourquoi, il souhaite que «les rencontres prochaines se tiennent dans une période moins longue et se conforment aux prescriptions de notre convention, afin de nous donner, chaque fois, l’occasion de prendre des décisions adéquates et de permettre l’avancement de sa mise en œuvre».

Il faut noter que les A.p.v (Accords de partenariat volontaires) sont des instruments juridiques commerciaux bilatéraux signés par l’Union européenne et un pays exportateur de bois. Un pays ayant conclu un A.p.v avec l’Union européenne est appelé partenaire. Ce nouveau règlement est entré en vigueur, le 3 mars 2013. Il interdit la mise sur le  marché de bois illégal et impose aux opérateurs de la filière bois d’exercer la diligence raisonnée, soit: donner un maximum d’informations sur la provenance et la nature du produit; évaluer le risque d’illégalité du bois concerné et limiter ce risque grâce à un système de contrôle approprié. 

Le comité conjoint de mise en œuvre de l’accord est l’organe chargé de gérer l’A.p.v. Il  assure le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord et facilite l’échange d’informations et le dialogue entre les partenaires signataires.

Par Jr LesCloches 


lundi 11 mai 2015

Journée mondiale de la liberté de la presse : Une presse libre et responsable, rêve ou réalité?

Photo : Vanessa Rozier de l’ambassade des Etats-Unis.

Du 21 au 23 avril 2015, le Cinu (Centre d’information des Nations unies) a organisé, à Brazzaville, conjointement avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, un festival de films sur le journalisme, sous le thème: «Une presse libre et responsable, rêve ou réalité?». Cette rencontre a connu la participation de Bienvenu Okiémy, ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Stéphanie Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication, et d’un parterre de journalistes nationaux et internationaux.

Ce festival, qui s’est déroulé dans la bibliothèque du Cinu, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, qui se tient le 3 mai de chaque année. Cela a permis, ainsi, un échange d’expériences entre les participants, contribuant ainsi au renforcement des capacités des professionnels de la presse considérée comme «un des piliers de la démocratie». 
Trois films ont été projetés, à cette occasion, à savoir: «Good night and good luck», «Les gens du monde», «A la une du New York Times». 

Le premier film relate la menace communiste des années 1950. Edward R. Murrow, journaliste à la télévision C.b.s, était à l’origine de la censure, par le sénat américain, du sénateur Joseph Mc Carthy, sur l’affaire d’un soldat qu’il accusait, sans preuve, de déloyal. Le journaliste a utilisé les propres mots du sénateur, à partir d’archives de film, pour exposer son mépris de la vérité. Ce qui fut une défaite humiliante pour le sénateur. Ce film, d’une heure 33 minutes, en version anglaise, sous-titré en français, a inspiré les différents journalistes à imiter Murrow, face à une situation similaire qui, tout au long du film, «doit se poser un certain nombre de questions: suis-je juste et impartial dans le traitement des nouvelles? Je prends une position pour ou contre quelqu’un, est-ce que je donne rien que des faits? Est-ce que j’exagère sur mes conclusions?». Telle devrait être la réaction de chaque journaliste professionnel qui veut aller loin dans l’exercice de son métier, a-t-on appris. 

Le deuxième film, «Les gens du monde», a permis aux participants de reconnaître que les journalistes qui couvrent la politique et les campagnes électorales portent un fardeau spécial dans l’exercice de leur métier: l’obligation de fournir une analyse intéressante et utile du paysage politique, tout en conservant un sens de l’équité et d’objectivité. «C’est le défi auquel les journalistes sont confrontés, dans ce film. Un film où le réalisateur, Yves Jeuland, a bénéficié d’un feu vert au cours de la campagne de l’élection présidentielle en France, en 2012, pour suivre les reporters et les rédacteurs du journal Le Monde. Ici, nous voyons la tension monter, quand les journalistes parlent de leurs propres tendances politiques et la nécessité d’être impartial, dans leur couverture», selon une source. 

Le dernier film, «A la Une du New York Times», retrace les nouveaux défis liés à l’explosion des technologies de l’information et de la communication que doivent relever les journaux, pour survivre dans un monde où les lecteurs de journaux sont, de plus en plus, nombreux à préférer, maintenant, s’informer sur la toile. 

Signalons que dans leurs allocutions de circonstance, Stéphanie Sullivan, Bienvenu Okiémy et Philippe Mvouo, tout en insistant sur l’éthique professionnelle du journalisme, le sens de responsabilité qui doit animer les journalistes dans l’exercice de leur profession, ont reconnu leur importance incontestable dans le processus démocratique. «Les journalistes font un travail important qui permet aux citoyens et aux dirigeants de prendre des décisions historiques», a conclu la diplomate américaine, Stéphanie Sullivan.

Par Jr LesCloches

vendredi 8 mai 2015

Onzièmes jeux africains : Le ministre ghanéen Elvis Afriyie Ankrah satisfait de la qualité des infrastructures

Photo : Le ministre ghanéen au milieu et Jean Jacques Bouya visitant les infrastructures.

A l’occasion de son séjour de travail à Brazzaville, du 24 au 25 avril 2015, le ministre d’Etat ghanéen, Afriyie Ankrah, a visité, le 24 avril, en compagnie de Jean-Jacques Bouya, ministre à la présidence de la République, chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, les infrastructures en construction qui vont servir à l’organisation des Onzièmes jeux africains.
«Toutes ces infrastructures qui se font au Congo, ce n’est pas que pour l’Afrique, mais c’est fait aux standards internationaux. Je suis sûr que le ministre Bouya et le  président Sassou doivent être fiers de ce qui se fait ici. Il y a eu beaucoup de réflexions derrière ce projet et ce sont des projets futuristes, la vision a été une vision lointaine. C’est un signe démocratique», a déclaré Elvis Afriyie Ankrah, à l’issue de son séjour.
Le premier jour, la visite a concerné le viaduc qui va de la case De Gaulle au Ministère de la défense, et les deux échangeurs à l’entrée de Kéba-na-virage, dont les travaux sont exécutés par la société S.g.e-c, et le viaduc situé sur la troisième sortie du Nord. Samedi 25 avril, Jean-Jacques Bouya et Elvis Afriyie Ankrah, accompagnés de Léon-Alfred Opimbat, ministre des sports et de l’éducation physique, Anatole Collinet Makosso, ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, et Mme Claudia  Ikia Sassou-Nguesso,  députée élue et conseillère du chef de l’Etat, ont visité le complexe sportif de Kintelé, où se dérouleront les Onzièmes jeux africains, et le village Olympique où les athlètes seront logés.
Les travaux du viaduc de la voie de la corniche et du viaduc situé sur la troisième sortie Nord sont en pleine évolution. Exécutés par la société chinoise C.r.b.c, ils ont atteint un niveau de 80% de réalisation. Mais ceux des deux échangeurs de Kéba-na-virage, réalisés par la société S.g.e-c, n’avancent pas, à cause des problèmes d’expropriation. Le ministre Bouya a demandé à la population de libérer les lieux, car les indemnités d’expropriation ont été déjà versées. Mais, les populations concernées trouvent que les montants perçus ne sont pas suffisants.

Les travaux du complexe sportif de 60.500 places sont au niveau des finitions; la pelouse est là, alors que les sièges sont en train d’être installés.
Le ministre d’Etat ghanéen a exprimé sa satisfaction sur l’avancement des travaux de construction des infrastructures. «Le premier ouvrage que j’ai vu, c’est  l’aéroport et je me suis exclamé: Ah, si j’étais au Congo! En visitant ces infrastructures, je suis complètement ébloui par la qualité du travail. Je comprends pourquoi le Congo est qualifié pour organiser les Jeux africains. Ce n’est pas seulement la grandeur des ouvrages, mais aussi la qualité. Vous avez un aéroport ainsi que des infrastructures sportives de première classe. En repartant au Ghana, je ferai mes affaires, pour que le Congo soit mon deuxième pays», a-t-il dit. 

Pour Jean-Jacques Bouya, «ces ouvrages ont eu les mêmes contraintes que les municipalisations accélérées. C’est un exploit pour le président de la République d’avoir pris cet engagement de réaliser les ouvrages de très grande importance. Nous pensons que nous allons tenir les délais». 
Selon Léon-Alfred Opimbat, dans quelques jours, les experts des confédérations sportives africaines viendront pour homologuer ces infrastructures, et,  dans un mois, se tiendra la troisième réunion conjointe entre l’Union africaine et les autres partenaires du mouvement sportif africain. 
Pour sa part, Anatole Collinet Makosso demande aux jeunes d’être heureux et fièrs de ce beau bijou qu’est le complexe sportif de Kintélé.

Par Jr LesCloches.

mardi 17 février 2015

Ministère des hydrocarbures : Un accord de partage de production signé avec le groupe contracteur

Photo de famille, après la signature de l'accord.
Le gouvernement, par le bais du ministre des hydrocarbures, André-Raphaël Loemba, et quatre sociétés de groupe contracteur (Société nationale des pétroles du Congo, Perenco, C.m.s Nomeco et Pétro-Congo), ont procédé, mercredi 11 février dernier, au siège du Ministère des hydrocarbures, à Brazzaville, à la signature d’un protocole d’accord pour le passage du régime de concession au régime de contrat de partage de production, dans le permis d’exploitation pétrolière, Yombo-Masseko.
«Nous avons signé des accords dans lesquels il y aura un partage équitable où tout le monde est gagnant», a déclaré le ministre des hydrocarbures.
Dans le régime de concession, en effet, la compagnie d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures est propriétaire des installations, sur une zone donnée. Elle exploite et vend le produit. L’Etat ne bénéficie que des taxes et de la redevance estimée entre 10 et 15%. Une autre partie était suspendue au bénéfice réalisé. Sous ce régime, en réalité, l’Etat ne profitait pas de son patrimoine. 

Mais, avec le contrat de partage de production, la Compagnie exécute le développement des champs, déclare les coûts (dépenses) et le tout est rémunéré en termes de part de pétrole. Ainsi, les accords qui ont été signés vont permettre le prolongement de la vie du permis marine 1, encore appelé Yombo-Masseko, qui était exploité, depuis 1979, sous le régime de concession. «Vous savez, le permis marine 1 a une longue histoire. C’est un permis qui a été attribué, depuis 1979, sous le régime de concession. 

Pour respecter la feuille de route du président de la République, nous avons dû passer du régime de concession au régime de partage de production», a signifié André-Raphaël Loemba. Ce passage, selon le ministre des hydrocarbures, a nécessité un certain nombre de travaux qui ont abouti à la signature d’un protocole d’accord. «Nous respectons, là, les instructions du chef de l’Etat qui veut qu’il n’existe plus de concessions dans notre domaine minier, mais que nous travaillions en régime de partage de production», a-t-il poursuivi.

Notons que dans ce nouveau régime, le partage se fera suivant les accords obtenus, c’est-à-dire il y a, désormais, les parts qui seront réparties suivant un certain pourcentage. En d’autres termes, il y a une part qui revient à l’Etat, d’abord, la redevance minière que le groupe contracteur reverse à l’Etat, ensuite, le reste est reconverti en 100%. Et,  dans ces 100%, «vous retrouvez une part de production qui est affectée au groupe contracteur, pour rembourser l’investissement, et une autre part qui est affectée à l’Etat comme rente. 

Donc, tout cela se discute, pour que le partage se fasse de façon équitable», a conclu le ministre des hydrocarbures.

Par Jr LesCloches.

vendredi 13 février 2015

C.n.c (Commissariat national aux comptes) : Vers la création de l’Ordre national des experts comptables du Congo

Photo : De g à dr : Antonin Moulamou, Aimé Michel Ewolo et M. Tepka.
A l’occasion de la cérémonie de vœux au commissariat national aux comptes, jeudi 5 février 2015, dans la salle de conférences de son siège, à Brazzaville, sous le patronage du commissaire général Aimé Michel Ewolo, le représentant de la commission de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), M. Tepka, a annoncé la création prochaine de l’Ordre national des experts comptables du Congo.
Parmi les invités, il y avait le sénateur Nyck Filla Saint-Eudes, président de la commission finances du sénat, Antonin Moulamou, conseiller technique du chef de l’Etat.
Dans son discours-bilan, Moïse Loubassou, chef du personnel, a rappelé les activités menées en 2014, particulièrement l’actualisation des statuts du C.n.c, avec l’appui d’une mission de l’Union européenne, dans le cadre de l’harmonisation des champs d’action des différents corps de contrôle au Congo. «Au cours de cette mission d’évaluation, une classification a été faite sur les missions des uns et des autres corps de contrôle; une actualisation a été faite des textes et statuts régissant le C.n.c, car les statuts datent de 1984, alors que nous sommes dans la nouvelle République, depuis l’ère démocratique au Congo, qui a vu son jour en 1992. Il valait la peine de redimensionner les statuts du C.n.c à la nouvelle donne», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le commissaire général Aimé Michel Ewolo, qui s’est réjoui de la nécessité de former les cadres de la structure qu’il dirige, a rappelé les dispositions de la loi 13/81 du 14 mars 1981 et du décret 84/726 du 27 juillet 1984 portant statut, organisation et fonctionnement du C.n.c, en son article 95, les missions dévolues au C.n.c par le gouvernement. Il en a énuméré trois: les inventaires (Caisse, stocks, immobilisations corporelles qui consistent en l’évaluation du patrimoine des entreprises; le contrôle interne, le contrôle et l’évaluation des procédures d’organisation mises en place en vue de la sauvegarde du patrimoine; l’audit des états financiers ou le contrôle des comptes qui aboutit à la certification des comptes, à l’opinion avec réserve ou refus de certification après une analyse détaillée et approfondie de ces comptes. 

Dans ce cadre, le C.n.c a effectué des missions spécifiques à la C.n.s.s, la S.n.e, la Soprim (Société de promotion immobilière, ex-Soprogi) et au C.f.c.o. Concernant la formation, il a rappelé que le personnel technique a bénéficié d’un séminaire animé par les experts d’un cabinet comptable camerounais. Au titre de la formation spécialisée diplômante, trois agents du C.n.c, admis au concours Cesag, préparent les diplômes d’audit et contre-audit, à Dakar (Sénégal). Au titre de l’agrément comme experts comptables Cemac, le C.n.c a présenté 13 candidats, dont 11 ont été reçus, soit un taux de réussite de 85%.

Prodiguant les conseils aux cadres et travailleurs du C.n.c, le représentant de la commission Cemac a indiqué: «La comptabilité, c’est une arme. Mais, il ne faudrait pas qu’elle devienne une arme pour la destruction de nos économies. Je voudrais vous dire par là, quand vous allez faire votre travail sur le terrain d’audit de comptes, faites-le en âme et conscience. N’allez pas traficoter les comptes, pour que les résultats qui sont donnés à nos autorités ne soient pas des résultats voilés ou des résultats qui ne reflètent pas la réalité».  Il a, en outre, rappelé que sous d’autres cieux, il a vu des experts comptables aller en prison. «Je ne le souhaite pas pour vous. 

Faisons le travail avec abnégation et conscience. Je me réjouis également, puisque la prochaine étape qui va suivre, c’est la mise en place de l’Ordre national des experts comptables du Congo. Le gouvernement a déjà pris un texte dans ce sens-là, une loi a été votée, ici au Congo. Maintenant, c’est vous qui allez constituer l’ossature de cet ordre-là», a-t-il indiqué.

Par Jr LesCloches
                                                            
  

mardi 10 février 2015

Ministère de la santé et de la population : Des correctifs, dans la construction des hôpitaux généraux

Photo de circonstance 

Dans le cadre du suivi des chantiers relavant de son département ministériel en cours d’exécution à Brazzaville, François Ibovi, ministre de la santé et de la population, a visité, jeudi 22 janvier 2015, les travaux de construction de l’hôpital général, à Nkombo, dans le 9ème arrondissement, Djiri. Sur l’ensemble du chantier, le ministre s’est dit satisfait de l’avancement des travaux. «Avec vos suggestions, on va revoir notre plan.

Nous allons faire une proposition que nous allons soumettre à votre approbation», a rétorqué Mario Lopes, directeur des opérations du site, en présence de Joao Lavigne, chef de chantier.
Implanté derrière le C.n.r.t.v (Centre national de radio et télévision), l’hôpital général en construction dans cette partie Nord de la ville, précisément au quartier Kombo, est un chantier exécuté par l’entreprise brésilienne Asperbras. A l’heure actuelle, les dalles et l’élévation des murs sont finies, les structures hydro-électriques presque installées. D’où la satisfaction du ministre François Ibovi.

Néanmoins, il a exprimé quelques corrections, afin de la ramener aux normes et standards arrêtées par son département. «Nous avons mis en place au Ministère de la santé et de la population, une direction générale des infrastructures, de l’équipement et de la maintenance qui a la responsabilité d’établir les normes en infrastructures, équipements et en personnel. Ce travail étant très avancé, des normes sont établies. Dans un cadre prévisionnel, en attendant l’adoption du texte, nous sommes venus corriger certaines erreurs pour éviter demain de venir casser. C’est un  réaménagement technique qui est nécessaire et qui devrait permettre que les hôpitaux généraux soient, dès le départ, totalement en norme», a précisé le ministre de la santé. Celui-ci a laissé entendre que ce correctif se fera dans tous les hôpitaux généraux en construction dans les 12 départements du pays, d’autant plus qu’il s’agit d’un même type de plan.

Il sied de noter que ces modifications portent sur le déplacement de la morgue, la construction d’une salle de conférence et des bureaux du directeur et des chefs de service. «On ne va pas voir la morgue côtoyer en permanence les malades et les accompagnants. C’est quand même un lieu triste. Ça devrait être un peu plus en retrait», a fait savoir le ministre.

François Ibovi a estimé que ce sont des problèmes techniques qui ne peuvent pas être réglés verbalement. «Ce que nous voulons, c’est l’accord de principe, c’est-à-dire l’opportunité de rattraper un certain nombre de choses, pour ne pas avoir à recommencer. Toute construction sanitaire que l’on devra réaliser sur le territoire congolais devra obéir à ces normes».

Il a fait part de sa volonté d’augmenter le nombre des logements des médecins de 10 à plus de 200. «En vertu de l’accord que nous avons avec le gouvernement cubain, il sera envoyé 192 personnels de santé au Congo. Nous ne pouvons pas les loger dans les 10 logements. Nous souhaitons que ça soit revue à la hausse, parce qu’il y a le personnel congolais qu’il faudra aussi loger. Il faut amener ce chiffre à plus de 200 logements. Cela a une incidence financière, mais ça vaut le prix», a expliqué François Ibovi. 

Au sujet de la radiation de l’antenne du centre émetteur située non loin de l’hôpital en construction, il a rassuré la population: «S’il avait été établi une quelconque radiation, on n’aurait pas autorisé la population à occuper les lieux. Il faudrait que cette spéculation cesse», a-t-il dit. 

Par Jr LesCloches