mardi 31 janvier 2012

Union africaine : « L'Afrique n'était pas divisée mais a exprimé la démocratie », estime Denis Sassou N'Guesso

Photo : Le président Denis Sassou N'Guesso de retour du 18e sommet de l'UA.  



De retour d'Addis-Abeba, en Ethiopie, où il a participé au 18e sommet de l'UA tenu du 29 au 30 janvier, le chef de l'État congolais s'est prêté aux questions des journalistes. Il a édifié l'opinion sur les conclusions de cette grand-messe. Il a souligné que le fait de n'avoir pas pu départager les deux candidats en lice au poste de président de la commission, ne signifiait pas que l'Afrique était divisée.

Les Dépêches de Brazzaville : Ces derniers temps, presque tous les discours dans les instances internationales parlent de position commune africaine. Un tel idéal est-il à la portée d'un continent qui se divise rien que sur l'élection d'un président de commission ?

Denis Sassou N'Guesso : Il y avait deux candidats pour la présidence de la commission. Les règles de désignation stipulent que le président de la commission doit être élu à une majorité qualifiée de 2/3. Après avoir procédé à plusieurs tours de scrutin, l'on n'est pas parvenu à départager Jean Ping et la Sud-Africaine Nkosazana Dlamni-Zuma. Le texte prévoit dans ce cas de suspendre le scrutin pour le reprendre à la prochaine occasion. Ces règles pourront changer mais pour l'instant elles sont strictes puisqu'aucun candidat n'a atteint la majorité souhaitée. En réalité, il n'y a pas eu division du continent.

LDB : Vous dites qu'il n'y a pas eu division, mais que s'est-il réellement passé dans votre huis clos, pour que le continent offre au monde ce triste spectacle ?

D.S.N : Non ! Le continent n'était pas divisé sur l'élection du président de la commission. Il s'agissait d'exprimer les règles de la démocratie. Comme dans toute élection, il y a des opinions qui peuvent être pour ou contre. Je ne vois pas comment on pourrait faire la démocratie et chercher toujours à avoir l'unanimité. Nous recherchons l'unité de l'Afrique, mais ce n'est pas toujours dans l'unanimité en permanence. Nous avons certes besoin de parler d'une seule voix mais toujours à travers des débats avant d'obtenir le consensus. C'est dire qu'il n'y avait pas division mais simplement des points de vue opposés ou des divergences sur un sujet. Malgré cela, nous nous sommes séparés toujours unis au sein de l'organisation.

LDB : Au regard de l'importance prise par l'élection du président de la commission, le thème du sommet a-t-il bénéficié de toute l'attention requise, pour envisager des actions souhaitées ?

D.S.N : Le sommet a commencé les débats autour du thème « Promouvoir le commerce intra-africain ». On a constaté que dans le commerce général, le commerce intra-africain ne représentait que 10% alors que le commerce intra-européen par exemple est estimé à 60%, celui de l'Amérique à 40% et le commerce entre les pays d'Asie à 30%. Quant au commerce général de l'Afrique avec le reste du monde, il ne représente que 3%. Au regard de ce constat, il fallait réfléchir sur les causes fondamentales.

Le thème du sommet était très important parce que l'Afrique ne peut pas se développer sans entretenir le commerce alors qu'elle compte actuellement un milliard d'habitants, donc de consommateurs. On a constaté que parmi les facteurs qui gênent le développement, figurent le manque de volonté politique d'intégration, et le grave problème de l'absence d'infrastructures de base et de compétitivité dans la production. Du reste, obtenir la libre circulation des personnes et des biens est un combat que nous menons déjà dans notre sous-région à travers la CEMAC et la CEEAC.

LDB : Au cours des assises d'Addis-Abeba, vous avez rendu compte à vos pairs, du niveau de préparation de l'Afrique à Rio+20. Que peut-on retenir de votre communication ?

D.S.N : Nous avons reçu de la part de nos pairs, au sommet de Malabo, de coordonner la position de l'Afrique à Rio+20 de manière à ce que l'Afrique parle d'une seule voix à cette occasion. Nous avons constaté que lorsque l'Afrique avait parlé d'une seule voix sur les problèmes de climat à Copenhague, à Cancun et à Durban, cela avait eu une portée significative. Pour ce faire, nous préparons la position de l'Afrique pour qu'il en soit de même lors des prochaines assises. En dehors de la Déclaration commune du continent, nous devons faire en sorte que soit accepté le principe de création d'une institution spécialisée des Nations unies qui aura son siège en Afrique.
Propos recueillis par Nestor N'Gampoula

                              Par Jrang An@go.

Électricité : des experts identifient les nombreuses anomalies de la distribution à Brazzaville

Le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, Henri Ossebi, accompagné d'une forte délégation composée des cadres de la Société nationale d'électricité (SNE), a fait la ronde des différents structures relevant de son département, notamment les installations électriques de M'bouono, du Djoué et de Tchiélampo 


L'objectif de cette tournée était de déceler les principaux problèmes qui bloquent la distribution de l'électricité à Brazzaville. « Les problèmes sont : la fiabilisation, la modernisation et l'interconnexion du réseau de distribution d'électricité ; parce que l'électricité qui arrive de Kinshasa, de Pointe-Noire et d'Imboulou, a été interconnectée. Le cahier des charges conçu avec le concours des techniciens du système de réhabilitation des infrastructures de transport, n'a pas semble-t-il été suffisamment élaboré de façon consensuelle », a précisé le ministre Henri Ossebi à l'issue de la visite. « Nous avons eu des querelles sans doute liées à des querelles de personnes, qui ont fait qu'aujourd'hui, l'on découvre un certain nombre de dysfonctionnements qui auraient pu être traités en temps et en heure », a-t-il souligné.

La délégation s'est rendue compte que partout où elle est passée, lors de la réhabilitation des installations, le cahier des charges n'avait pas été respecté par le partenaire. Ainsi certains équipements présentent des problèmes, notamment au niveau des transformateurs de puissance et de certains disjoncteurs.
 
À d'autres endroits, notamment au poste de Tchiélampo, se pose un problème de mise en marche des deux transformateurs. L'on a constaté une insuffisance de desserte de Brazzaville. On ne peut mettre en parallèle les deux transformateurs. Selon les techniciens de la SNE, cette question va être résolue très rapidement avec leur partenaire ENI qui a travaillé avec le gouvernement dans le cadre du projet de réhabilitation des infrastructures du réseau interconnecté Sud.

Au centre du dispatching, il y a un problème de communication. Le rôle de la télécommunication est de faire en sorte que tout ce qui se passe sur le réseau dans les parties Sud et Nord du réseau soit connu au centre de dispatching. À ce sujet, Francis Ibara, l'un des techniciens présents pendant la tournée, a rassuré les populations par ces mots : « Les équipes de la SNE sont à pied d'œuvre et nous avons expliqué au ministre qu'il y a une équipe qui travaille déjà sur le couplage des deux réseaux, de la SNL (RDC) et de la SNE, parce que depuis que le chef de l'État a inauguré la Centrale électrique du Congo et le réseau Sud, tout le réseau congolais est interconnecté. Il y a des choses à améliorer, c'est ce que nous avons expliqué au ministre. »

Techniquement des solutions sont envisagées, elles sont contenues dans un programme d'urgence qui est sur la table du gouvernement. Les expertises congolaise et étrangère doivent être mises à contribution pour qu'ensemble ils trouvent un délai tout à fait convenable et les solutions idoines, tout en réglant le problème managérial. 

                               Par Jrang An@go.

Police : près de vingt braqueurs arrêtés à Brazzaville

Photo : Les armes avec lesquelles les braqueurs opèrent.


Ces jeunes, qui opéraient avec des armes blanches, sont pour la plupart des ressortissants de la RDC

Suspectés d'être les auteurs d'un nouveau phénomène de braquage, communément appelé « Kuluna » et qui tirerait son origine de la République démocratique du Congo (RDC), ces malfaiteurs procèdent depuis deux semaines à des braquages dans des lieux isolés. Ils utilisent des machettes, des couteaux et des haches pour opérer leurs sales besognes. Lorsqu'ils rencontrent des personnes sur leur chemin, ils les assomment avec leurs instruments pour mieux les dépouiller. Arrivés à Brazzaville par le fleuve Congo et de façon illégale, ils ne détiennent aucune pièce pouvant justifier de leur identité.

Les services de police ont mis la main sur certains d'entre eux il y a quelques jours alors qu'ils opéraient à Moungali et à Poto-Poto. Le porte-parole de la police, le colonel Jean Eive Alakoua, les a présentés à la presse le 31 janvier au commissariat central de Brazzaville. Au nombre de 19, ces derniers ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés. « Depuis deux semaines des plaintes fusent dans nos quartiers particulièrement à Poto-Poto et à Moungali au sujet de la présence d'individus dangereux qui posent des actes odieux et choquent la morale. Cela a créé un climat d'insécurité et de mal vivre chez les citoyens. Ils utilisent des armes blanches en pleine journée, sans foi ni loi, et s'attaquent à n'importe qui, procédant à la dépouille, au racket et même à des violences physiques sur ces individus », a précisé Jean Eive Alakoua.
 
Le porte-parole de la police a, par ailleurs, demandé aux citoyens d'apporter leur contribution en dénonçant ces malfaiteurs auprès de la police. Pour ceux qui les hébergent, Jean Eive Alakoua a averti qu'ils subiront les mêmes peines pour complicité. « Ce sont des gens qui vivent en groupe et en nombre dans des parcelles qui sont celles des gens. Les citoyens doivent les dénoncer et rapporter les informations aux services de police car la sécurité est l'affaire de tout le monde », a averti Jean Eive Alakoua, assurant la disponibilité de la police à coopérer avec les citoyens.

La police contrôle les bicyclettes

Une autre opération que la police a également lancée à Brazzaville depuis quelques jours concerne le contrôle des motocycles couramment appelés « Djakarta ». Après un délai de plus de 6 mois donné par la direction générale des transports terrestres, les propriétaires de ces motos sont tenus désormais d'avoir un casque pour se protéger en cas d'accident. La police procède également à la vérification de la carte grise et de l'assurance. Tous ceux qui se retrouvent en infraction sont conduits au commissariat central pour payer leurs contraventions. « Nous interpellons tous les motocycles car désormais il n'est plus autorisé de conduire un motocycle sans casque, sans carte grise et sans assurance », a conclu Jean Eive Alakoua.
Tiras Andang

                                 Par Jrang An@go.

jeudi 26 janvier 2012

Département du Pool : construction imminente d'infrastructures modernes

Photo : Placide Moudoudou (à droite) présidant les travaux.


L'édification des sièges des sous-préfectures et Hôtels de ville dans le département du Pool entre dans le cadre de la municipalisation accélérée tournante, qui aura lieu cette année dans le département

Il s'agit de doter les départements d'infrastructures modernes afin de rapprocher l'Administration des citoyens. Une politique enclenchée par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, en 2004 avec la première édition de la municipalisation accélérée de Pointe-Noire.
 
C'est dans ce cadre que l'assistant technique du délégué général aux Grands Travaux, Placide Moudoudou, a procédé, le 24 janvier à Brazzaville, en présence des représentants des entreprises soumissionnaires, à l'ouverture des offres relatives à la construction des sièges de sous préfectures de Mindouli et de Vindza et des Hôtels de ville de Kindamba et Mindouli.

Les travaux à réaliser pour chaque siège de sous-préfecture concernent la construction d'un bâtiment principal R+1, d'un local pour groupe électrogène, d'une guérite, l'aménagement extérieur et la construction du mur de clôture. Quant aux deux Hôtels de ville, il s'agit de la construction d'un bâtiment R+1, d'un local technique, de l'aménagement extérieur, de la construction du mur de clôture, de la guérite et de la fourniture des équipements.

« La construction de ces infrastructures administratives va permettre de marquer davantage la présence de l'État dans ce département, afin de lui donner la possibilité de jouer pleinement ses pouvoirs régaliens », a précisé Placide Moudoudou.

Plusieurs entreprises ont soumissionné. Les montants proposés varient entre 800 millions et plus de 2 milliards FCFA. La durée des travaux, quant à elle, oscille entre 6 et 15 mois. L'adjudicataire sera connu après la session de la commission de passation des marchés.

                                Par Jrang An@go.

Union africaine : le 18e sommet placé sous le signe de la promotion du commerce intra-africain

Le dix-huitième sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est ouvert le 23 janvier à Addis-Abeba (Éthiopie) et réunit le comité des représentants permanents, se tient cette année sur le thème : « Promouvoir le commerce intra-africain ». 

Une problématique autour de laquelle les dirigeants africains évoqueront sans doute une nouvelle fois les enjeux de l'intégration continentale qui passe, on le suppose, par le renforcement des ensembles sous-régionaux à travers la construction d'infrastructures de communication et la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens à l'intérieur du continent.

Les chefs d'État, qui se réuniront à leur tour les 29 et 30 janvier, associeront à ce thème principal l'élection des membres de la Commission de l'union, à commencer par le président et le vice-président. Deux candidats sont en lice pour la présidence : le Gabonais Jean Ping, président sortant, et la Sud-Africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, actuelle ministre de l'Intérieur de ce pays. Pas d'enjeux en revanche pour le poste de vice-président du fait que son titulaire, Erastus J.O. Mwencha Kin, de nationalité kenyane, n'a pas de concurrent.
 
La situation est bien différente pour l'élection par le Conseil exécutif de l'UA des huit commissaires respectivement en charge de la paix et de la sécurité ; des affaires politiques ; des infrastructures et de l'énergie ; des affaires sociales ; des ressources humaines, science et technologie ; du commerce et industrie ; de l'économie rurale et de l'agriculture ; et enfin, des affaires économiques. Vingt-cinq candidatures ont en effet été retenues pour ces fonctions.

Le sommet d'Addis-Abeba élira également dix membres du Conseil de paix et de sécurité de l'union. Cette instance est composée de quinze membres, dont cinq sont élus pour un mandat de trois ans (pour assurer la continuité de l'institution), et les dix autres pour dix ans. Ici également, en dehors des pays bénéficiant d'un mandat de trois ans (Guinée équatoriale, Kenya, Libye, Zimbabwe et Nigeria), treize autres sont candidats. On note l'Égypte, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, la Tanzanie, l'Ouganda, le Congo, le Cameroun, l'Angola et le Lesotho.
 
Outre ce programme établi, les chefs d'État se pencheront certainement sur les crises qui secouent plusieurs pays et des régions entières du continent. On pourrait citer, à titre d'exemple, les violences en cours actuellement au Nigeria, la situation en Somalie, les tensions entre le Soudan et le Soudan du Sud, l'instabilité en Libye, la montée des violences au Burundi et même au Rwanda, les attaques terroristes imputées à Al-Qaïda au Maghreb, la résurgence des rébellions au Mali. Ils pourront dans le même temps évoquer les élections en République démocratique du Congo et dans d'autres pays, à l'origine de tensions entre pouvoirs et opposition.

Le sommet d'Addis-Abeba accueillera aussi les nouveaux dirigeants issus du Printemps arabe, en particulier ceux de la Libye, de l'Égypte et de la Tunisie. Il consacrera comme à l'accoutumée l'élection du nouveau président de l'organisation parmi les chefs d'État présents. Après l'Afrique centrale et le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema M'Bazogo, ce sera au tour de l'Afrique de l'Ouest de prendre la relève pour les douze prochains mois. Le Congo sera représenté à ces assises par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, qui quittera Brazzaville le 28 janvier. 

                                 Par Jrang An@go

mercredi 25 janvier 2012

Police : Bienvenu Nisel Badikila mis aux arrêts

Photo 1 : Bienvenu Nisel Badikila.    Photo 2 : Les dossiers des agents recrutés par Bienvenu Nisel Badikila.


Le présumé escroc a été présenté à la presse ce 24 janvier par le porte-parole de la police, le colonel Jean Aive Allakoua

Suite à une plainte auprès des services de police par le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage, Bienvenu Nisel Badikila a été mis aux arrêts. En effet, le présumé escroc aurait semble-t-il une entreprise agricole dénommée « Agri-Badi », dont il serait le président-directeur général. Or l'entreprise n'a aucune assise légale, ne disposant d'aucun compte bancaire et n'étant pas en contrat en quelque manière que ce soit avec l'État, particulièrement avec le ministère de l'Agriculture de l'Élevage. Pourtant, Bienvenu Nisel Badikila a engagé, depuis 2009, environ 937 Congolais moyennant une somme de 20 000 FCFA requise pour frais d'étude du dossier.

Curieusement, depuis cette période jusqu'à son arrestation, Bienvenu Nisel Badikila, n'a jamais versé de salaires à ses agents, sous prétexte que le ministère de l'Agriculture a bloqué ses crédits. Plus de deux ans après, et en vue de tromper ses agents qu'il a longtemps abusés à travers ses affabulations, il organise un semblant de sit-in au ministère de l'Agriculture et de l'Élevage. Ce mouvement attire l'attention des responsables de ce département, qui, surpris et ne connaissant rien de la situation, saisissent les services de police par une plainte écrite. C'est alors que le présumé escroc sera interpellé. Devant la presse, l'escroc n'a pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés.

Ces affabulations dangereuses ont failli induire en erreur certaines autorités de la République qu'il avait contactées. N'eut été leur dextérité, elles seraient tombées dans sa manipulation. D'où, les services de police commencent à s'interroger sur les motivations réelles qui l'animent. « Bienvenu Nisel Badikila est un malfaiteur qui sera sanctionné comme tous les autres. Une procédure est déjà montée et sera présentée au procureur de la République. Mais l'important pour nous est de montrer du doigt cette personne mal intentionnée au peuple congolais. Il a voulu faire croire aussi qu'il était victime du refus des marchés en ce qui concerne la municipalisation accélérée du Pool. Il n'en est rien car ceux qui veulent bénéficier des marchés dans le cadre de la municipalisation savent à quelle porte frapper ou mieux encore quelle procédure utiliser. Nous disons qu'il s'agit tout simplement d'un escroc qui n'est nullement en contact avec l'État de quelque manière que ce soit », a déclaré le colonel Jean Aive Allakoua, porte-parole de la police. 

Et d'ajouter : « Ce monsieur mérite un examen médical. Il doit certainement ne pas jouir de toutes ses facultés mentales, parce que l'on ne peut pas comprendre que quelqu'un se lève un bon matin et se mette à recruter plus de 900 personnes. Prendre une telle responsabilité et leur faire miroiter pendant deux ans, disant que l'argent est bloqué au ministère de l'Agriculture, sous prétexte que le ministre lui aurait demandé un poste budgétaire pour son cadet, ajouter même qu'il aurait demandé le pourcentage dans le déblocage des fonds, tout cela est méchant et grave », a conclu le porte-parole de la police.

Aujourd'hui, de nombreux agents n'ont qu'à regretter le fait d'avoir fait confiance à un homme qui les a roulés pendant plus de deux ans sans les payer.
Bruno Okokana

                                 Par Jrang An@go.

Affaires sociales : l'expérience des centres Songhaï prend corps au Congo

Photo 1 : Émilienne Raoul visitant le potager du centre Songhaï.   Photo 2 : Vue partielle des premiers bâtiments du centre. 


En vue de favoriser l'accès des démunis à l'entreprenariat rural, de vastes complexes multi domaines dédiés à la formation des jeunes et à la production et transformation des produits d'agriculture, d'élevage et de pisciculture sont en cours de réalisation au Congo

Après les nouveaux villages agricoles, voici les centres Songhaï. Réalisés par le Projet d'appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés (Parsegd), ces centres sont inspirés de l'expérience béninoise où le centre Songhaï est basé à Porto-Novo.

Le premier d'entre eux au Congo a été visité le 21 janvier dernier par la ministre des Affaires sociales, de l'Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul. Il se trouve à Louvakou, le chef-lieu du district du même nom situé à 28 kilomètres de la ville de Dolisie, dans le département du Niari. Sur place se déploie une intense activité. Une étendue de 200 hectares est attribuée au projet qui entend y développer des activités d'élevage, de maraîchage, de pisciculture, et surtout la formation de potentiels entrepreneurs ouvriers agricoles.
 
Au total, 17 lots composent les marchés offerts pour la réalisation du complexe. Des appels d'offres ont été lancés, mais la Banque africaine de développement (BAD), partenaire financier du projet, et la partie congolaise n'ont été convaincus à ce jour que par trois propositions. D'où seulement trois lots qui sont en cours de finition. Ils préfigurent déjà la grandeur de l'ouvrage.
 
Une étendue de 38 hectares est mise en valeur depuis le mois de juillet 2011. La partie maçonnerie présente déjà de vastes bâtiments pour l'élevage des porcs, des aulacodes (sibissi) et des moutons qui touchent à leur achèvement. Ainsi que des dortoirs à raison de deux pour les filles et deux pour les garçons, quatre salles de formation, un bâtiment d'intendance et de contrôle qualité, un bâtiment de transformation des fruits et légumes, un abattoir, un réfectoire, ainsi que d'autres bâtiments abritant l'administration, les logements des responsables et la salle de conférence.

Par ailleurs, sur un hectare, les équipes à l'œuvre plantent depuis quelques mois, courgettes, carottes, choux, haricots verts, concombres, soja et poivrons qui poussent à l'envie. Une clientèle venue de Dolisie et même des grandes enseignes de Brazzaville frappent déjà aux portes, sans oublier les étangs déjà amorcés et qui n'attendent que leurs premiers alevins.

« Vous constatez bien que nous sommes sur une terre très fertile où les légumes poussent bien. Notre vision actuelle est de développer davantage nos activités, parce que la demande est importante », assure la coordonnatrice du centre, Adolphine Mitsipa. Elle ne s'est pas privée de souligner quelques manquements, en matière de logistique notamment. Même si plusieurs ouvrages de captage et d'adduction d'eau et d'électricité sont en cours d'installation.


Pour toutes les activités envisagées (maraîchage, pisciculture, transformation agroalimentaire, production mammifère, artisanat muni industrie, abattage et commercialisation, approvisionnement, etc.), des spécialistes ont déjà été formés à l'école du Songhaï béninois. Ce sont eux qui tiennent les premiers essais flatteurs sur le terrain. « Ces jeunes responsables et animateurs vont en encadrer d'autres qui seront recrutés parmi les plus défavorisés ; ceux qui n'ont aucun métier, mais qui ont la volonté de sortir de la précarité dans laquelle ils vivent », a martelé Émilienne Raoul.

La ministre a surtout insisté sur la particularité de ce projet destiné à faire des personnes démunies, les entrepreneurs agricoles de demain. Les circonscriptions d'action sociale sont mises à contribution pour le choix des bénéficiaires de ce projet qui, rappelons-le, appuie également les bénéficiaires dans le financement de leurs projets. Le centre Songhaï de Louvakou est déjà financé à près de 605 millions de FCFA par la BAD, à la faveur des trois premiers lots exécutés ; en attendant l'attribution des marchés qui suivront.
 
Pour la partie nord du Congo, une expérience similaire se met en place au village Otsendé, à mi-parcours entre Oyo et Owando sur la Route nationale 2. Le ministère des Affaires sociales, tutelle du Parsegd, entend par la suite passer le témoin à d'autres institutions qui poursuivront la gestion des centres Songhaï. « Notre travail consiste seulement à mobiliser les fonds pour appuyer les projets des personnes en difficulté. Et chacun dans ses compétences (les départements ministériels, ndlr) vient travailler dans le cadre du projet », a précisé la ministre.
 
À Louvakou, le projet Songhaï a visiblement suscité un accueil enthousiaste. « Nous encourageons ces initiatives et c'est pour cela que nous cédons les terres gratuitement. Après tout c'est le district qui en tire le plus grand profit. Déjà, tous les jeunes qui travaillent comme manœuvres dans les sociétés qui construisent le centre, sont des enfants de Louvakou », s'est réjoui le sous-préfet de ce district, Charles Fromageond. Le district de Louvakou abrite également la société Congo Agriculture, mise en place par les fermiers sud-africains à Mololo 2, une localité située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu du district.
Reportage de Thierry Noungou 

                                 Par Jrang An@go.

Enseignement supérieur : Ange Antoine Abena confirme le plan d'action pour 2012

Le ministre de tutelle entend donner plus de lisibilité aux actions de son département visant à approfondir les acquis, rompre avec les anciennes méthodes et accélérer le processus de mutation

À l'occasion de la cérémonie d'échange de vœux avec le personnel du ministère, le 24 janvier, le ministre de l'Enseignement supérieur, Ange Antoine Abena, a souligné que l'heure était au travail pour l'exécution du plan d'action 2012. Le ministre à relevé, lors de son intervention, l'importance d'un véritable partenariat avec les établissements privés d'enseignement supérieur. Cet axe de travail devra encore faire l'objet d'une attention particulière pour la mise en place effective de passerelles de mobilité des étudiants entre les secteurs public et privé de l'enseignement supérieur.
 
Ange Antoine Abena a rappelé les résolutions et recommandations prises lors des différentes rencontres ad hoc dans le cadre des perspectives 2012. Une dynamique sera également recherchée en vue du renforcement des capacités financières du département, dans le but de promouvoir le financement de la recherche universitaire. En effet, l'université Marien-Ngouabi connaîtra au cours de cette année, le début de sa réhabilitation, dont l'inauguration de sa bibliothèque et le début des travaux de construction de sa direction de la scolarité et des examens ainsi que de son rectorat.

2012 sera marquée par les esquisses des pôles départementaux, à savoir : le début des travaux de construction de l'université de Kintélé ; la poursuite des actions d'amélioration des conditions de vie des étudiants, notamment par l'effectivité de l'augmentation du taux des bourses, la remise en activité du restaurent de Tcheullima et le lancement des travaux de réfection du restaurant de l'Enam.

Par ailleurs, seront étudiées les possibilités de ratification de la convention d'Arusha portant sur la reconnaissance des qualifications de l'enseignement supérieur en Afrique et qui assure une large diffusion du référentiel sur la reconnaissance et l'équivalence des diplômes auprès des établissements de l'enseignement supérieur. Dans la même optique, la formation du personnel devra se poursuivre pour exploiter au mieux les ressources humaines de l'intérieur et de l'extérieur. C'est dans cet esprit que sera organisée cette année, avec le concours de l'Unesco, une réunion sur les changements pédagogiques dans le contexte du LMD.
 
Toujours dans le cadre de l'amélioration de la qualité de l'enseignement, seront créés les prix respectifs de l'innovation pédagogique et de la recherche. En outre, à la fin de l'année universitaire, les meilleurs étudiants de chaque établissement universitaire public ainsi du secteur privé seront primés. D'autres innovations seront apportées, par exemple, l'instauration d'une journée de salubrité dite samedi du MES (dernier samedi de chaque mois).

Revenant sur ce qui avait été prescrit l'année dernière en matière de modernisation du secteur, le directeur de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur a précisé que l'année 2011 s'était achevée sur une bonne note. « L'occupation du territoire national par les établissements d'enseignement supérieur prévue dans la nouvelle carte universitaire - pour une augmentation de l'offre de formation - a démarré avec l'acquisition des terrains dans plusieurs départements conformément au schéma de développement de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, l'application du système LMD dans l'enseignement supérieur au Congo a fait l'objet d'une activité soutenue au cours des douze derniers mois », a-t-il conclu. 

                                 Par Jrang An@go.

lundi 23 janvier 2012

Fespam : la République démocratique du Congo souhaite marquer sa présence à la prochaine édition du festival de musique

Photo : Jean-Claude Gakosso et Christophe Muzungu pendant l'entretien.

La participation des artistes de la RDC se veut effective. La question a fait l'objet d'un entretien le 23 janvier entre le ministre Jean-Claude Gakosso et l'ambassadeur de la RDC en République du Congo, Christophe Muzungu

Le Festival panafricain de musique (Fespam) célèbrera dans 17 mois, sa 9e édition. L'ancien ministre de la Culture et des Arts du Congo voisin a effectué une visite auprès du président du comité de direction du Fespam. « Nous avons parlé des relations culturelles qui doivent exister entre nos deux pays. De même que nous avons évoqué la possibilité que la RDC puisse renforcer la participation de ses artistes en 2013 », a indiqué Christophe Muzungu.

Quant au plan d'action devant être peaufiné en vue de la participation effective d'un plus grand nombre d'artistes de la RDC à cette prochaine grand-messe de la musique africaine, l'homme d'État congolais s'est réservé de dire un mot. Il a affirmé transmettre les directives du ministre Jean-Claude Gakosso à son homologue de la RDC.

Christophe Muzungu édifie sur le changement des cartes consulaires

Répondant à la question des mesures d'urgence dans le cadre de la sécurisation de certains documents, Christophe Muzungu a constaté que nombreux étaient ceux des Congolais vivant en dehors de la RDC, qui font usage de faux pour rentrer au pays. « Ils se font souvent établir des laissez-passer, des visas et des cartes consulaires falsifiés sans passer par l'ambassade. De même que des étrangers qui rentrent en RDC avec des visas non attribués par l'ambassade », a indiqué Christophe Muzungu.

Ces pratiques qui n'honorent nullement le pays démontrent qu'il y a bien un réseau parallèle qui fonctionne illégalement au mépris des règles administratives. « Pour sécuriser les documents de l'ambassade nous avons décidé, à partir du 1er février 2012, que tout document qui sortira de l'ambassade : laissez-passer, cartes consulaires et même, visas que nous allons établir, porteront le timbre hologramme. Après quoi, toute personne détentrice d'un document de l'ambassade ne portant pas de timbre hologramme serait arrêtée à la frontière », a conclu l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC en République du Congo.

                                 Par Jrang An@go.

Enseignement : les étudiants spécialisés en techniques d'information et de communication sensibilisés au réseau de télécommunication

La sensibilisation a eu lieu le 21 janvier à l'auditorium du ministère des Affaires étrangères par l'administrateur général de la société Congo Télécom, M. Akouala, sur les nouvelles infrastructures technologiques du pays

L'objectif visé était de montrer aux étudiants des établissements d'enseignement supérieur les différentes opportunités qu'offrira cette nouvelle technologie avec l'avènement de la fibre optique. Parmi ces étudiants, l'on peut citer ceux de l'Université Marien-Ngouabi, Polytechnique, l'École africaine de développement et l'Université Léonard-de-Vinci.
 
L'échange a été interactif sur le thème « Les opportunités de la société Congo Télécom par rapport aux enjeux des nouvelles technologies ». L'administrateur général a expliqué le réseau de télécommunication des éléments tels que la centrale téléphonique et les lignes des abonnés.
 
En outre, M. Akouala a assuré les étudiants que les portes de la société Congo Télécom étaient ouvertes pour accompagner la réalisation de leur projet. « La fonction publique est saturée, nous voulons donner aux jeunes spécialisés dans le domaine des techniques d'information et de la communication l'opportunité de s'installer, a souligné M. Akouala. Certes, nos entreprises peuvent offrir des emplois directs mais les plus importants sont des emplois indirects où les jeunes peuvent créer leurs entreprises ou s'installer pour leur propre compte en devenant infographiste ou designer », a-t-il poursuivi.
 
Pour les étudiants, cette sensibilisation a été capitale, car elle va leur permettre de mettre en pratique leurs compétences. Ils ont émis le souhait que Congo Télécom pérennise ses actions en faveur des étudiants.  

                                 Par Jrang An@go. 

Pointe-Noire : le directeur de l'école primaire Jean-Félix Tchicaya lance un S.O.S.

Lancé par Jean-Christian Saya dans les médias à propos de la réhabilitation de l'établissement scolaire qu'il dirige, ce S.O.S. produit déjà des effets avec la réhabilitation de l'école primaire française Charlemagne

Interrogé par Les Dépêches de Brazzaville, Jean-Christian Saya a déclaré que cette réhabilitation, commencée le samedi 21 janvier, s'étendra sur quelques semaines et concernera notamment les salles de classe de CE2, CM1 et de CM2, les bureaux de la direction, du secrétariat et le magasin, ainsi que les portes de toutes les salles de classe et de tous les bureaux. Cette réhabilitation s'évalue à près de 2 millions FCFA.

Concernant la clôture et le portail, l'orateur a informé que le Rotary club international s'était dit prêt à apporter son aide afin que les apprenants travaillent dans un milieu sécurisé. Ainsi, Jean-Christian Saya est déjà passé prendre les dimensions y relatives. Quant au mur de derrière, la direction de l'établissement, un homme de bonne foi, en la personne de monsieur Mbémbé, propriétaire du bâtiment se trouvant en face de l'école, est intervenu bénévolement en l'agrandissant en hauteur. « De son côté la société Eni-Congo en réponse à notre requête a réagi favorablement, et vers la fin de l'année 2012, elle pourrait nous venir en aide », a déclaré Jean-Christian Saya.

Depuis près de trois ans, l'école primaire Jean-Félix Tchicaya entretient un partenariat avec l'école primaire française Charlemagne, basé sur des échanges pédagogiques et culturels. Ce partenariat a poussé la directrice de ladite école à penser qu'il fallait poser des gestes tangibles au niveau de l'école Jean-Félix Tchicaya pour que les différentes promotions d'aujourd'hui et de demain aient bien à l'esprit le contenu de ce partenariat. L'école Charlemagne étant rentrée en contact avec les marins français, ce sont donc ces derniers qui ont bien voulu apporter la réfection et la réhabilitation à l'école.
 
Parlant de son établissement scolaire, Jean-Christian Saya a confirmé l'état de délabrement dans lequel il se trouve. Créée en 1930, l'école compte aujourd'hui près de 486 élèves, 10 enseignants dont 6 actifs et 4 dans l'administration. Pour le directeur, les préparatifs concernant les examens d'État vont bon train car la devise de l'établissement est « le travail toujours le travail dans la discipline pour des bons résultats scolaires ». Ce trimestre, l'école a eu un pourcentage de 64,82% qui est en progrès remarquable par rapport à l'année dernière à la même période.

Pour Jean-Christian Saya, le S.O.S. est d'actualité car il faut que les vieux établissements scolaires soient réhabilités afin que les élèves travaillent dans les bonnes conditions. Cela contribuerait certainement à l'amélioration du taux d'admission aux examens d'État avec la mesure gouvernementale sur la gratuité de l'enseignement. Touefois, l'orateur relève un déficit d'enseignants dans sa structure scolaire et souhaite que les pouvoirs publics soient regardants sur cette question.

                                 Par Jrang An@go.

RÉFLEXION - Le nouveau regard du monde sur l'Afrique

Mieux vaut tard que jamais dira-t-on. Certes, mais il devient chaque jour plus évident qu'au fil des mois, la vision négative que projetaient de l'Afrique les médias occidentaux, les organisations non gouvernementales, les institutions internationales mêmes s'efface devant une réalité qui s'affirme de jour en jour : celle de l'émergence puissante, rapide, irrésistible, d'un continent dont on commence à saisir dans toutes les capitales  du monde qu'il jouera un rôle éminent dans l'évolution à venir de la planète Terre ; et cela beaucoup plus vite, beaucoup plus radicalement que les observateurs avertis l'imaginaient jusqu'à présent.

Les causes de ce mouvement aussi ample que subit sont suffisamment connues pour qu'il ne soit pas nécessaire d'y revenir longuement. Rappelons les cependant en quelques mots afin de souligner l'importance de ce mouvement sans précédent: la vitalité démographique, la jeunesse et le dynamisme des peuples qui en découle, la variété et la richesse des ressources naturelles, la volonté de rattraper le temps perdu, l'ambition des nouvelles générations, le désir de revanche des classes dirigeantes sur un passé empreint de violences et de frustrations, l'extraordinaire diversité des mœurs et des coutumes, la créativité des intellectuels et des artistes, l'attachement viscéral aux traditions, la volonté d'écrire enfin soi-même l'Histoire du continent ...

Même si l'Union africaine semble quelque peu endormie et paraît encore incapable d'affirmer la présence de l'Afrique sur la scène mondiale, l'inauguration prochaine de son nouveau siège à Addis-Abeba envoie dès à présent un signal fort à la communauté des nations. Érigé de façon très symbolique par la Chine, qui a effectué et réussi une percée identique en moins de deux décennies, l'édification de ce vaste bâtiment à la tour imposante illustre parfaitement le mouvement historique auquel nous allons assister dans les dix années qui viennent. Il ne modifiera pas seulement le regard que portent les dirigeants des autres continents sur l'Afrique ; il éveillera aussi chez eux le désir de participer activement à ce vaste mouvement afin d'en tirer un juste profit pour leurs peuples.

Ne soyons pas naïfs : l'émergence de l'Afrique s'accompagnera de troubles divers et variés que s'efforceront d'aggraver les forces obscures qui tentent depuis la fin de l'ère coloniale d'empêcher ou de retarder ce changement. Mais quelle que soit l'agressivité dont ces puissances font et feront preuve, l'Histoire s'écrira sans que personne ne puisse s'y opposer. Et l'Afrique se verra enfin reconnaître dans les enceintes internationales la place qui lui revient de droit.

Qu'il soit permis au simple observateur que nous sommes de rappeler que dans cette grande affaire, le choix des hommes et des femmes chargés de représenter le continent au sein des institutions de la gouvernance mondiale sera déterminant. Ce qui donne par avance au prochain « sommet » de l'Union africaine une importance sans commune mesure avec ceux qui l'ont précédé et qui ont institutionnalisé une sorte de ronronnement diplomatique peu propice à l'affirmation du continent.

Le nouveau regard que porte le monde sur l'Afrique sera, espérons-le, profondément modifié par les décisions qui seront prises à cette occasion.
Jean-Paul Pigasse

                                  Par Jrang An@go.

Compte rendu du conseil des ministres du 20 janvier 2012

Il s'est tenu au Palais du peuple, ce 20 janvier 2012, sous la haute autorité de son Excellence Denis Sassou N'Guesso, président de la République, chef de l'État, le premier conseil des ministres de l'année 2012.

Ouvrant la séance, le président de la République a réitéré les priorités de cette année 2012 : la santé, l'électricité, l'assainissement de nos villes, l'agriculture ou encore la consolidation de notre politique visant à doter le pays des infrastructures de base. Il a, de la sorte, appelé le gouvernement à traduire dans les faits ces orientations. Pour ce qui concerne la tenue des jeux africains au Congo, en 2015, le président de la République a rappelé la nécessité de commencer notre préparation et de procéder à des inscriptions budgétaires pour que cette manifestation ait lieu dans les conditions les meilleures.

Il a, enfin, tenu à ce que le gouvernement s'assure de l'effectivité des mesures prises portant gratuité d'un certain nombre de services administratifs.

Huit affaires ont été inscrites à l'ordre du jour de ce conseil des ministres, concernant des projets de décrets pris à l'initiative de cinq départements ministériels.

En premier lieu, le ministre de l'Économie forestière et de l'environnement, M. Henri Djombo, a soumis à l'attention du conseil des ministres deux projets de décrets :
- Un projet de décret portant création, attributions et organisation de «l'Autorité nationale désignée » du mécanisme pour un développement propre ;
- Un deuxième, modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°93-727 du 31 décembre 1993 portant création du parc national de Nouabalé-Ndoki dans les départements de la Likouala et de la Sangha.

S'agissant du premier projet de décret, il convient de rappeler que le Congo a ratifié le protocole de Kyoto par la loi n°24-2006 du 12 septembre 2006, relative à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le protocole de Kyoto prévoit un Mécanisme dit de « développement propre », qui est en fait un mécanisme de financement pour le soutien à des projets relevant de la réduction des gaz à effet de serre. Dans ce cadre là, le secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique recommande aux États membres de mettre en place une « Autorité nationale désignée » dont les missions visent à travailler sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans les conditions définies par l'article 3 du titre I dudit projet de décret. Selon les termes de ce décret, l'Autorité nationale désignée comprendra :
Un coordonnateur et cinq experts nationaux chargés des questions techniques et promotionnelles.

Aux termes du deuxième projet de décret, qui modifie et complète certaines dispositions antérieures concernant le parc national de Nouabalé-Ndoki situé entre les districts de Dongou dans la Likouala et de Mokéko dans la Sangha, le site de Goualougo qui compte une population de chimpanzés supérieure à 120 unités, présente une opportunité unique dans le territoire, pour étudier leur comportement. C'est ainsi qu'en intégrant le site de Goualougo au parc national de Nouabalé-Ndoki, celui-ci passera d'une superficie de 386 592 hectares à une superficie de 423 870 hectares.

Les deux projets de décrets ont obtenu l'approbation du conseil des ministres.

Poursuivant l'examen des affaires inscrites à l'ordre du jour, le conseil des ministres s'est ensuite attelé à étudier le projet de décret portant suppression des épreuves orales du baccalauréat, sur proposition conjointe de Mme Rosalie Kama-Niamayoua, ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'alphabétisation et de M. André Okombi Salissa, ministre de l'Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l'emploi.
Il en résulte que le baccalauréat de l'enseignement général se déroulera dorénavant en un seul tour, comprenant de la sorte les épreuves écrites, d'un côté, et les épreuves d'éducation physique et sportive, de l'autre.

Le baccalauréat de l'enseignement technique comprend : les épreuves écrites, les épreuves pratiques et les épreuves d'éducation physique et sportive.

Ce projet de décret a également reçu l'approbation du conseil des ministres.

Le ministre de la Pêche et de l'aquaculture, M. Hellot Matson Mampouya, a, quant à lui, présenté trois projets de décrets.

- Le premier projet de décret, portant statut de l'observateur à bord d'un navire de pêche, vise à améliorer le dispositif de surveillance contre les risques d'une pêche non conforme à la règlementation, en l'absence d'un système d'observation par satellite. Ce décret fixe les missions assignées à l'observateur ainsi que les obligations du capitaine du navire.

- Le second projet de décret porte organisation et fonctionnement du Comité consultatif de la pêche et de l'aquaculture. Dans l'esprit du décret, le Comité consultatif de la pêche et de l'aquaculture a pour mission principale de donner des avis sur les plans d'aménagement des pêcheries et des systèmes aquacoles, les plans d'aménagement de la pêche étant l'ensemble des mesures et des actions techniques, financières, législatives et règlementaires nécessaires à une exploitation rationnelle et durable des ressources halieutiques.

- Le troisième projet de décret soumis au conseil des ministres par le ministre de la Pêche et de l'aquaculture se rapporte à la réorganisation et au fonctionnement du fonds d'aménagement halieutique.
Le fonds d'aménagement halieutique, ainsi que cela ressort des articles 2 et 3 du projet de décret, est un établissement public administratif doté de la personnalité morale et jouissant d'une autonomie financière, qui a pour missions :
- d'assurer le financement des travaux, études, projets et micro-projets d'initiative communautaire... 
- De financer l'assistance dans le cadre d'un appui technique aux pêcheurs et aquaculteurs,
- De financer les programmes de développement de la pêche et de l'aquaculture,
- Etc.

L'avis du conseil des ministres, sollicité sur ces trois projets, a été favorable.

Le ministre de la Santé et de la population, M. Georges Moyen, a présenté au conseil des ministres un projet de décret portant statut particulier des agents de la santé et affaires sociales, sous secteur de la santé. Il a pour objet de mettre en place un cadre juridique favorable aux conditions de vie et de travail des agents de la santé. Ce texte concourt, en fait, à assurer la motivation et la fidélisation des agents du service public de santé en revalorisant leur métier.
On retiendra, pour ce qui concerne la rémunération, que le premier point indiciaire passe de 200 à 300, soit une augmentation de 50%. Les indemnités relatives aux différentes primes seront fixées par arrêté conjoint du ministre de la Santé et des Finances.

Ce projet de décret a reçu l'avis favorable du conseil des ministres.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, M. Ange-Antoine Abena, a présenté un projet de décret fixant le taux des différentes catégories de bourses accordées aux étudiants congolais inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur à l'intérieur et à l'extérieur du Congo. Il a été retenu, conformément au discours de fin d'année du président de la République, le principe général d'une hausse des bourses selon les modalités suivantes :
- À l'intérieur de la République du Congo, l'augmentation est de 15 000 frs CFA pour toutes les catégories de bourses.
- En Afrique, l'augmentation est de 20 000 frs CFA pour les catégories de bourses E, F, G.
- En Europe occidentale, aux États-Unis et au Canada, l'augmentation est de 50 000 frs CFA sur toutes les catégories de bourses.
- En Europe de l'est, elle est de 25 000 frs CFA sur toutes les catégories de bourses.
- En Amérique latine, notamment à Cuba, elle est de 50 000 frs CFA.

Ce projet de décret venant du ministère de l'Enseignement supérieur a été adopté par les membres du conseil des ministres.

Débutée à 10h 00, la réunion du conseil des ministres de ce vendredi 20 janvier 2012 s'est achevée à 13h 20.

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement
Bienvenu Okiemy

dimanche 22 janvier 2012

Finances publiques : les gestionnaires invités à plus d'efforts dans la réforme du système

Le ministère des Finances, du budget et du portefeuille public se fixe l'objectif de rationaliser d'avantage la gestion des finances publiques 

Le chef du département des finances publiques, Gilbert Ondongo, a exhorté au cours du traditionnel échange de vœux, le 20 janvier, son personnel et les administrations sous sa tutelle à améliorer la situation existante.

Cette cérémonie a aussi été l'occasion pour le directeur du cabinet du ministre, Jean Raymond Dirat, de faire le bilan de l'année écoulée et de dresser la liste de quelques réalisations. Au niveau des finances, il a relevé la signature des divers accords de financement dans plusieurs secteurs socio-économiques, au plan international. Tandis qu'au niveau national, il a salué l'installation des nouvelles banques et compagnies d'assurances de dimension internationale, ainsi que la création de l'agence de régulation de transfert de fonds.

Puis Jean Raymond Dirat a félicité les cadres et les agents du département pour les différentes actions jugées salutaires concernant le budget. Il a cité entre autres la levée des mesures suspendant les effets financiers consécutifs aux avancements et autres promotions ; le contrôle systématique pour la rémunération des agents civils et militaires de l'État.

A ce sujet, ce contrôle a permis de déceler plusieurs cas d'irrégularités, tels que le faux et usage de faux dans les textes d'intégration à la fonction publique, l'usurpation de grade dans la force publique, la perception de plusieurs salaires par certains agents et à tort des indemnités et des primes, et la présence d'agents fictifs. Selon le directeur de cabinet, la correction de ces irrégularités conduira à des économies substantielles dans les dépenses de personnel.
 
Outre le contrôle, le département a créé un service des voyages à l'étranger. Celui-ci aurait réduit les tracasseries observées dans la délivrance des billets aux fonctionnaires en mission.

Jean Raymond Dirat s'est réjoui de l'assainissement des relations entre le public et le trésor. À ce sujet, il a relevé le paiement des mandats dans l'ordre d'arrivée et le règlement des opérateurs économiques strictement par virement bancaire.
 
Félicitant la direction des impôts, il a déclaré que l'administration fiscale a dépassé ses prévisions annuelles de recettes. Il a évoqué d'autres aspects encourageants dans le domaine fiscalo-douanier, notamment la suppression des exonérations fiscales exceptionnelles, la restauration de la redevance bois à l'exportation. 

                                  Par Jrang An@go. 

Congo/Cameroun : réflexion sur la création d'une plate-forme de rapprochement des organisations des premières dames d'Afrique

Les membres de la Fondation Congo Assistance que dirige l'épouse du chef de l'État, Antoinette Sassou N'Guesso et ceux de Synergie Africaine, de la première dame du Cameroun, Chantal Biya, ont eu une séance de travail le 20 janvier à Brazzaville

Les deux délégations ont été conduites respectivement par Michel Mongo et Jean Stéphane Biatcha. Les travaux ont été dirigés par Blandine Lumandé, directrice de cabinet de l'épouse du chef de l'État.
 
« Votre venue témoigne de l'intérêt que porte Chantal Biya au message que sa sœur lui a transmis par la voie de la délégation congolaise qui vous a rendu visite en octobre 2011. Pour optimiser l'échange de succès de cette initiative, la première étape consistait à inviter Chantal Biya, présidente fondatrice de synergie africaine à une adhésion à ce projet », a indiqué Blandine Lumandé.
 
En effet, la première dame du Congo s'est engagée à initier un projet de rapprochement des organisations des premières dames d'Afrique pour une communion des énergies, dans le seul but de leur permettre de mieux répondre aux souffrances du peuple africain.
 
À la fin de la réunion, Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif de Synergie Africaine a déclaré : « Nous sommes venus pour travailler avec nos frères et sœurs de la Fondation Congo Assistance pour voir dans quelle mesure nous pouvions œuvrer à la concrétisation du projet de rapprochement. Nous sommes très déterminés à construire ce travail de réflexion avec toute la détermination et le soutien fort de Mme Biya. »

Signalons que la délégation camerounaise a également pris part à la journée de sensibilisation sur la Campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma), avant d'être reçue par l'épouse du chef de l'État.

Synergie Africaine est une organisation non gouvernementale regroupant les premières dames d'Afrique et d'autres continents qui consentent à adhérer à ses statuts, les personnes physiques ou morales de bonne volonté et les scientifiques qui contribuent à la vie active de l'association, ainsi que les anciennes premières dames de tous les continents qui en font la demande. 

                                Par Jrang An@go.

Une exposition de photographies consacre les 70 ans de l'Agence française de développement

L'exposition photographique itinérante dénommée « Objectif Développement» a été inauguré le 18 janvier à Brazzaville, à l'Institut français du Congo devant l'ambassadeur de France au Congo et plusieurs invités

L'Agence française de développement (AFD) s'est associée à l'agence Magnum photos pour organiser une exposition photographique à l'occasion de son 70e anniversaire. Après avoir achevé sa tournée française sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, cette vitrine des principales réalisations de l'institution s'installe jusqu'au 28 janvier à Brazzaville.
 
L'exposition consiste en sept reportages photographiques réalisés par l'agence Magnum photos. Ces images offrent une nouvelle approche des enjeux Nord-Sud et mettent en relief les défis de l'aide au développement et les solutions que l'AFD apporte.

« Cette exposition constitue un moyen d'aller à la rencontre du plus grand nombre. Les enquêtes d'opinion montrent que l'aide publique au développement ne manque pas de soutien en France, mais que nos concitoyens ainsi que nos partenaires souhaitent en savoir plus sur les projets et leurs résultats concrets sur le terrain. Cette exposition, nous l'espérons, est l'une de nos réponses à cette attente », a indiqué Patrick Dal Bello, directeur de l'AFD au Congo.

Les photographies présentées mettent en lumière les défis et les réponses du développement à travers les regards de sept photographes sur sept enjeux de développement. Réalisés en 2011, ces reportages couvrent les thèmes suivants : l'agriculture en Guinée (Jonas Bendiksen) ; le soutien à la croissance au Cambodge (John Vink), l'eau et l'assainissement dans les territoires palestiniens (Paolo Pellegrin) ; l'éducation au Burkina-Faso (Bruno Barbey) ; le développement urbain en Colombie (Thomas Dworzak) ; la santé mère-enfant en Mauritanie (Olivia Arthur) ; les enjeux du climat en Indonésie (Jean Gaumy).

À cette exposition, l'AFD a ajouté à Brazzaville une touche locale en présentant des photographies de quelques-uns des projets financés. On peut ainsi voir des clichés du programme d'investissements au port de Pointe-Noire, des Mutuelles congolaises d'Épargne et de crédit (Mucodec) et du programme d'appui à la gestion durable des forêts.

Depuis soixante-dix ans, l'AFD mobilise des moyens humains et financiers pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud. Elle agit aujourd'hui dans une soixantaine de pays du monde. Avec ses 7 milliards d'euros d'activité en 2011, l'Agence est devenue une banque universelle de développement qui met en œuvre la politique de développement définie par le gouvernement français.

Brazzaville, témoin de l'histoire de l'AFD

C'est à Londres, le 2 décembre 1941, que le général de Gaulle signa le décret créant la Caisse centrale de la France Libre qui deviendra en 1998 l'Agence française de développement.

En 1940, dans les territoires d'outre-mer ralliés à sa cause, tous en Afrique centrale, la France Libre dût en effet organiser son administration, notamment dans le domaine de la monnaie et des finances. C'est alors que naîtra la Caisse centrale de la France Libre qui jouera pour la France Libre, pendant la Seconde Guerre mondiale, le rôle de Trésor public et d'Institut d'émission monétaire, notamment pour contrôler la monnaie dans les territoires ralliés, alors que les territoires de l'Afrique de l'Ouest étaient passés sous le contrôle de régime de Vichy.

Le Congo joua un rôle important car, le 30 janvier 1944, le général de Gaulle ouvrira à Brazzaville une conférence qui se penchera sur le devenir des colonies françaises. À ce moment, la Caisse centrale de la France Libre deviendra la Caisse centrale de la France d'outre-mer. En 1958, elle devient la Caisse centrale de coopération économique, puis Caisse française de développement en 1992 et enfin Agence française de développement depuis 1998. 

                                  Par Jrang An@go. 

Interdiction d'utilisation des sachets : une mesure positivement accueillie par les Brazzavillois

Le décret présidentiel du 20 juillet interdisant l'utilisation des sacs, sachets et films en plastique en République du Congo est entré en vigueur le 20 janvier. Son application intervient après un délai de six mois accordé aux producteurs, importateurs, distributeurs, commerçants et utilisateurs de ces objets

Ainsi, pour jauger la teneur et le niveau d'application de cette loi, le député maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouelondélé, a parcouru dès le 20 janvier les artères et visité les dépôts de vente d'aliments des différents arrondissements de la ville.

Selon les autorités municipales, l'expertise a été jugée positive. L'application de cette mesure présidentielle sur le périmètre urbain de Brazzaville pourrait être estimée à 90%, malgré le constat de quelques contrevenants à cette loi notamment à Poto-poto, dans le 3e arrondissement, dont les marchandises en plastique ont été saisies par les services publics.
 
Présentant l'intérêt de cette disposition, le président du conseil départemental et municipal, Hugues Ngouelondélé, a précisé qu'elle visait à protéger l'environnement brazzavillois qui se dégradait. Car, non seulement ces sacs en plastique sont désastreux et salissent la ville, mais ils ont surtout une durée de vie de cent à quatre cents ans et ne sont pas biodégradables. De ce fait, ils détruisent les sols en les rendant imperméables et impropres à l'agriculture.

« Pour favoriser la mise œuvre effective de cette mesure, nous, les maires d'arrondissements, avons organisé plusieurs équipes de ramassage en faisant appel à la population. Cette opération qui commence aujourd'hui se poursuivra. Il s'agit d'inculquer cette éducation à la population », a déclaré le maire du 2e arrondissement, Bacongo.   

                                  Par Jrang An@go.

samedi 21 janvier 2012

Recherche scientifique : le ministre visite les sites retenus pour la construction de plusieurs infrastructures

Le ministre de la Recherche scientifique, Bruno Jean Richard Itoua, accompagné d'une forte délégation de cadres de son administration, s'est rendu, le 19 janvier, sur les sites des deux centres de recherche de la capitale

Il a notamment visité le lieu où sera réalisé le laboratoire de fabrication de l'artémoquine, deux bâtiments qui abriteront les techniciens vietnamiens et le centre de recherche vétérinaire et zootechnique de Brazzaville.
Le ministre tenait à constater les conditions d'installation et d'équipement des centres de recherche à un moment où des réformes vont être mises en œuvre au ministère.

« Il me semble important de voir par moi-même dans quel état se trouvent les installations qui sont désormais sous ma responsabilité [...]. La première urgence est le laboratoire qui permettra de produire les médicaments antipaludiques, qui sera installé sur le site de la cité scientifique, ancienne cité de l'Orstom », a expliqué Bruno Jean Richard Itoua, qui souhaitait vérifier que toutes les dispositions avaient été prises pour le démarrage des travaux, la réception des premiers conteneurs et l'accueil des techniciens.

L'implantation du laboratoire comprend deux volets, l'un industriel et l'autre purement lié à la recherche. Sur ce site seront produits des antibiotiques, des médicaments contre la fièvre, etc., les antipaludiques étant la production phare. La plante utilisée pour leur fabrication vient de Chine et du Vietnam. Plusieurs sites ont été identifiés pour sa culture : Boko, dans le département du Pool ; Kombé, dans la périphérie sud de Brazzaville ; Odziba, dans la périphérie nord ; éventuellement Sibiti, dans le département de la Lékoumou, dans l'avenir. Une étude comparative sera menée pour, à terme, pratiquer une culture intensive de la plante dans les meilleures conditions.

Le projet devrait voir le jour cette année. Après la phase d'implantation du laboratoire, il est prévu de construire d'autres unités, qui serviront à l'extraction de la substance active de la plante et à sa transformation pour la fabrication du médicament.

La délégation a également visité le site qui abritera, après réhabilitation, le Centre national de documentation scientifique et technologique, actuellement situé place de la République, ainsi que le centre de recherche vétérinaire et zootechnique.

La tournée s'est terminée par la visite du futur siège de la délégation générale de la Recherche scientifique, où les travaux ont été en grande partie réalisés.

Concluant la journée, Bruno Jean Richard Itoua a déclaré : « Je suis venu dans une double attitude d'écoute, mais aussi d'initiative. Beaucoup de choses ont été faites avant mon arrivée. Je souhaite tout à la fois les consolider, les amplifier, voire procéder à des reconfigurations ou des remodelages si nécessaire pour accélérer les réalisations. » 

                                    Jrang An@go.

vendredi 20 janvier 2012

Municipalisation accélérée : un système d'adduction d'eau prochainement à Kinkala

les districts du département du Pool, à la faveur de la municipalisation accélérée, bénéficieront progressivement d'un système d'adduction d'eau potable, fiable et moderne. La ville de Kinkala sera la première de la chaîne


Six entreprises ont soumissionné pour l'installation de nouveaux équipements de production et de distribution d'eau pour le chef-lieu du Pool. Les offres ont été dépouillées le 18 janvier, au siège de la délégation générale des Grands Travaux.

Selon l'assistant du délégué général aux Grands travaux, Placide Moudoudou, cette dotation donnera davantage de chances aux habitants de la localité d'atteindre certains Objectifs du millénaire pour le développement. « L'eau est le levier du développement », a-t-il déclaré.

Les installations seront financées par l'État. Il comprend la construction et l'équipement d'une usine de traitement d'eau potable de 20m³/heure et des ouvrages connexes ainsi que la réalisation du réseau de distribution et d'un château d'eau de 100m³.

La raison sociale des sociétés, le montant de l'offre, la durée d'exécution des travaux, etc. ont été rendus publics à l'ouverture des offres. Le choix de l'adjudicataire sera connu après examen des dossiers par la sous-commission d'évaluation.

Par ailleurs, il a été rappelé aux soumissionnaires de respecter les règles : les copies doivent être conformes, et le cadre du devis respecté. « Le choix est fait en fonction de plusieurs paramètres, mais certains soumissionnaires basent leurs protestations uniquement sur les montants », a-t-il été souligné. 

Par Jrang An@go.

Affaires foncières : le ministre Pierre Mabiala explique la nouvelle réglementation aux populations du Pool

La valorisation des domaines terriens familiaux doit se faire auprès des agents de l'État par la constatation des droits coutumiers fonciers, a indiqué le 18 janvier, à Kinkala, le ministre des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, suite à une descente effectuée dans la localité

« Les terres vous appartiennent, mais leur gestion doit être normative, c'est-à-dire en respectant les textes et règlements des lois. Avant de vendre, il convient de prévenir les services appropriés. Il faut faire constater les droits avant d'exiger de l'État le versement d'une quelconque somme. Nous ne sommes pas venus arracher de force vos terres, mais plutôt vous donner l'assurance et les moyens d'acquérir des garanties de gestion », a précisé le ministre.
 
Cette démarche, a expliqué le ministre, affermit le suivi et la gestion des 342 000 km2 de la superficie du Congo et permet d'éviter de nombreux problèmes liés au lotissement dans les communautés urbaines : ventes illégales, occupation anarchique des terres, superposition des titres fonciers des usagers.

Dans la sous-préfecture de Kibouéndé, par exemple, une famille a failli faire obstacle à la construction de l'Hôtel de ville par l'État alors que le projet était inscrit dans le cadre de la municipalisation du département du Pool. En revanche, à Kinkala, préfecture du département du Pool, des familles ont volontiers cédé des terres pour la réalisation de certains projets d'intérêt commun.

L'État fait preuve d'une certaine largesse quant à la gestion du sol, puisque les propriétaires fonciers et terriens ne paient pas encore d'impôt foncier. Le ministre Pierre Mabiala a donc encouragé ces derniers à « réserver 10% de leur terre à l'État pour la réalisation de projets d'intérêt communautaire (construction d'une école, d'un hôpital, d'un centre commercial). Si la superficie de la terre d'une famille ou d'un particulier venait à dépasser 100 hectares, la constitution du dossier doit être suivie par le ministère de tutelle ».
Il a rappelé que les réclamations antérieures à 1983, date de la première loi foncière, n'étaient plus recevables. À l'exception du titre foncier, le permis d'occuper ne suffit pas à lui seul pour qu'une famille ou un particulier accapare une terre.

L'administrateur de la communauté urbaine de Kinkala, Anne Marie Malonga, a invité les populations au patriotisme et au civisme. « Malgré les humeurs ou autres problèmes personnels, évitez les menaces physiques, verbales et téléphoniques à l'égard des agents fonciers », a-t-elle demandé.

Le préfet du Pool, Jean-Michel Sangha, a appelé les cadres de Kinkala à œuvrer pour la concrétisation des projets communautaires décidés dans le cadre de la municipalisation du département. « Au lieu de critiquer de loin, les fils et filles de ce département habitant Brazzaville et autres villes du monde doivent venir voir sur place comment les projets évoluent et faire des propositions car où qu'ils se trouvent, ils doivent contribuer au développement de l'État et de leur contrée », a-t-il souligné.
 
Rappelons qu'au niveau des départements, les commissions ad hoc de constatation des droits fonciers sont gérées par les cadres du ministère des Affaires foncières et les représentants des communautés urbaines. 

                                Par Jrang An@go. 

jeudi 19 janvier 2012

Le chef de l'État reçoit le Comité national du dialogue social

Outre l'occasion d'échanger les civilités d'usage pour la nouvelle année, l'audience accordée par le président de la République aux membres du Comité national du dialogue social* le 17 janvier, au Palais du peuple, a donné lieu à de nouveaux engagements par les partenaires sociaux et au renouvellement des siens par le chef de l'État

Pour le ministre d'État Florent Tsiba, président du comité et le premier à prendre la parole, l'organe qu'il dirige a, au cours de l'année écoulée, privilégié la concertation permanente avec les différents partenaires, ce qui a permis, a-t-il souligné, de prolonger la trêve sociale et de préserver le climat de quiétude sur les lieux de travail. Il s'est engagé, au nom du comité, à poursuivre sur la même voie cette année.

Florent Tsiba a par ailleurs salué les décisions « salutaires » prises par le gouvernement en faveur du monde du travail et de la population : une allusion aux mesures de gratuité dans plusieurs secteurs et aux annonces contenues dans le message de vœux du président de la République à l'occasion de la nouvelle année 2012. Celles-ci portent, entre autres, sur l'augmentation de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), le paiement des arriérés des pensions et le relèvement de la bourse des étudiants. À ce titre, a déclaré le ministre, la récente grève dans l'école publique, accompagnée d'actes de violence contre les élèves, a été un mauvais exemple. Il a appelé les responsables syndicaux à l'origine de mouvement - déclenché, a-t-il précisé, alors que les négociations entre partenaires n'étaient pas rompues - de revenir à de meilleurs sentiments.

À son tour, le président de la République a noté que le travail accompli par le comité avait permis au Congo d'avancer : « Grâce à votre sens des responsabilités et du devoir, nous avons traversé une période difficile dans une certaine cohésion sociale ; nous avons remis notre pays sur les rails, et aujourd'hui, le Congo a retrouvé la voie de la croissance et du développement », a-t-il déclaré.

Denis Sassou N'Guesso a fait un rappel des événements du début de la décennie 1990, qui virent, a-t-il expliqué, les syndicats absorbés par le discours politique pour servir non pas la défense des intérêts des travailleurs, mais formuler des promesses qui ne pouvaient être tenues. Ces derniers se mirent alors à « détruire leur propre outil de travail, notamment l'ensemble du secteur économique d'État, oubliant que même à cette époque, les travailleurs et l'État étaient dans une sorte de contrat. Nous étions dans un système de trilogie qui prônait la codétermination, la cogestion et la coresponsabilité », a-t-il commenté. Depuis la faillite du secteur économique public, l'État est resté seul à répondre quand bien même les travailleurs avaient, eux aussi, leur part de responsabilité dans cet échec, a indiqué le président de la République.

Revenant à plusieurs reprises sur la volonté qui doit incomber à tous d'obtenir la paix sociale par le dialogue, le président Denis Sassou N'Guesso a salué les résultats de la concertation politique tenue la fin de l'année dernière à Ewo. « Sur le plan social comme sur le plan politique, il nous faut dialoguer, toujours dialoguer », a-t-il répété, avant d'évoquer la grève des enseignants, estimant que les syndicats ayant appelé à la grève alors qu'il n'y avait du côté des autres partenaires, en particulier le gouvernement, aucune démarche contraire à la poursuite de la concertation, étaient « dans l'erreur ».

« La liberté syndicale ne signifie pas qu'il faut empêcher les autres travailleurs qui ne font pas affiliés au syndicat en grève d'aller au travail », a ajouté le président de la République.

Au passage, le chef de l'État s'en est pris aux lourdeurs bureaucratiques des procédures dans les administrations publiques, qui sont autant de mécanismes de corruption, considérant que les mesures de gratuité annoncées en faveur de la population et des travailleurs en souffriraient tant que ce poids n'était pas dénoncé. « On dit qu'il y a impunité : comment sanctionner quelqu'un soupçonné d'avoir commis des fautes, mais qui n'est pas dénoncé ? », s'est interrogé le président de la République, qui a déclaré dans le même temps que les décisions sur les gratuités avaient été mûrement réfléchies, prises par lui en toute responsabilité, et qu'elles seraient appliquées à la lettre.

Le chef de l'État a achevé son entretien avec les membres du Comité national du dialogue social par une invite solennelle à perpétuer le contact permanent avec tous les partenaires. Pour Denis Sassou N'Guesso, « la sagesse africaine du dialogue de tous les instants est une valeur démocratique respectable que l'on devait partager avec les autres peuples du monde. » 

*Crée en décembre 2010 pour prolonger la trêve sociale en cours depuis la fin de la guerre du 5 juin 1997, le Comité national du dialogue social est une instance de concertation entre les partenaires sociaux et le gouvernement.

                         Par Jrang An@go.