vendredi 30 mai 2014

Déclaration du gouvernement de la République du Congo

Le gouvernement de la République du Congo a entrepris, depuis le 4 avril 2014, une opération de lutte contre la criminalité et le grand banditisme dans certains quartiers périphériques de Brazzaville. Cette opération, dénommée: «Mbata ya bakolo», a conduit à l’interpellation et au rapatriement de près de deux mille ressortissants de la République Démocratique du Congo, en situation irrégulière.

Redoutant une interpellation, bien d’autres citoyens de la République Démocratique du Congo ont décidé de quitter, volontairement, le territoire congolais. Ainsi, près de 130.000 personnes ont traversé le Pool Malebo, en direction de leur pays d’origine. Il en demeure encore plus de 400.000 au Congo-Brazzaville. Ces retours massifs et volontaires ont généré une situation humanitaire dont les autorités des deux Etats s’activent à soulager au mieux les conséquences. 

A la suite d’une visite qu’il a effectuée, le 23 mai 2014, au site de Maloukou, site abritant les ressortissants de la République Démocratique du Congo rapatriés de Brazzaville, Monsieur Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en République Démocratique du Congo et chef de la Monusco, a déclaré avoir «reçu des informations sur des violences physiques, des mauvais traitements, des violences sexuelles infligés aux ressortissants de la République Démocratique du Congo». Il a affirmé, en outre, que des enfants étaient poussés à la noyade et des femmes accouchaient sur la plage. Monsieur Martin Kobler a conclu, en faisant une injonction à la République du Congo que «cessent, immédiatement, les expulsions des ressortissants de la République Démocratique du Congo vivant au Congo».

La République du Congo est surprise par ces déclarations grossières et outrageuses. Le gouvernement congolais voudrait rappeler que la République du Congo est membre actif de l’Organisation des nations unies et qu’en cette qualité, il abrite, sur son territoire, toutes les institutions du système des Nations unies. Monsieur Martin Kobler, qui n’est ni coordonnateur de ces institutions, ni proconsul du Congo, aurait été bien inspiré de vérifier ses allégations auprès de ses collègues accrédités à Brazzaville, lesquels ont été associés aux opérations d’assistance humanitaire organisées à Brazzaville. 

Le gouvernement de la République du Congo demande à ce que la retenue soit davantage observée et que la raison l’emporte sur la passion dans la gestion d’une question aussi sensible et qui implique la préservation de l’entente et de la concorde entre les deux peuples de la République Démocratique du Congo et de la République du Congo. Le gouvernement de la République du Congo rappelle que les résultats de l’opération sont disponibles. 

Il rappelle, en outre, que les deux pays sont dotés de mécanismes bilatéraux de gestion et de règlement des crises qui ont fait la preuve de leur efficacité tout au long de leur histoire commune. 

Dans ce sens, une session de la Commission spéciale de défense et de sécurité entre les deux pays se tiendra dans les prochains jours à Kinshasa et nous sommes convaincus que dans ce cadre seront trouvées les solutions les plus appropriées pour le rétablissement urgent de la confiance, et le renforcement de l’amitié et de la fraternité entre les deux peuples et les deux Etats. 

Fait à Brazzaville, le 27 mai 2014 

Le Gouvernement

mardi 27 mai 2014

22ème assemblée régionale Afrique de l’A.p.f : Les constitutions post-transitions et la gouvernance démocratique en débat

Photo : Justin Koumba.

Brazzaville abrite, du 26 au 27 mai 2014, la 22ème assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Espace d’échanges et de concertation, cette rencontre, qui réunit les présidents des assemblées nationales et sections de la région Afrique de l’A.p.f permet de réfléchir non seulement sur la bonne marche de la région, mais aussi, sur les questions d’intérêt commun, dont celui portant sur les «constitutions post-transitions et la «gouvernance démocratique en Afrique francophone».

Les travaux, qui se déroulent à l’hôtel Ledger Plaza Maya-Maya, ont été ouverts par Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, en présence d’Aubin Minaku, président de l’assemblée nationale de la R.d.c et vice-président de l’A.p.f, Hugues Ngouélondelé, maire de la ville de Brazzaville, des chefs de missions diplomatiques.

La 22ème session de l’assemblée régionale Afrique de l’A.p.f (Assemblée parlementaire de la francophonie) se tient à la veille de la 40ème session de l’A.p.f qui aura lieu à Ottawa, au Canada, en juillet prochain et à cinq mois du sommet de Dakar, au Sénégal. En prévision des deux rencontres internationales, la région Afrique de l’A.p.f est appelée à se concerter, afin de donner ses avis et considérations.

Les conclusions issues de la rencontre de Brazzaville seront donc «déterminantes pour le rayonnement de l’A.p.f en Afrique», a expliqué Aubin Minaku qui a estimé qu’à travers ce type de rencontre, «nous puissions non seulement renforcer la place de la région Afrique au sein de l’A.p.f par la pertinence de nos réflexions et propositions, mais aussi qu’elle nous offre l’opportunité de faire émerger une véritable solidarité entre les peuples de nos pays respectifs dont nous sommes les représentants légitimes et de consolider les liens d’amitié et de fraternité entre nous».

Par ailleurs, Aubin Minaku a fait constater que l’organisation interparlementaire de l’A.p.f et leur région Afrique sont dans une période d’ajustement qui touche, à la fois, les structures et les normes. «Ces ajustements sont dictés par nos règles de fonctionnement, d’une part, et la nécessité d’une meilleure adéquation de notre action aux enjeux de l’heure». D’où la nécessité de modifier certains articles de leur règlement intérieur pour plus d’efficacité, de cohérence et d’harmonie dans l’organisation et le fonctionnement des structures de gestion de la région Afrique de l’A.p.f.

De même, les parlementaires devraient se prononcer sur l’épineuse question de la pertinence des constitutions post-transitions en rapport avec la gouvernance démocratique en Afrique francophone. Pour le vice-président de l’A.p.f, il n’est un secret pour personne que cette problématique fait déjà, sous des formes variées, l’objet de débats et de réflexions dans les milieux politiques et de la société civile, les clubs d’intellectuels, les églises, les médias et autres associations. «Représentants du souverain primaire et législateurs en son nom, y compris sur la matière relative à la loi fondamentale, nous devons prendre une part active à ce débat déterminant pour l’avenir de nos Etats, sans, nécessairement, trancher», a-t-il expliqué.

Les autres thèmes à débattre portent sur «le rôle des parlementaires dans la gouvernance en Afrique francophone»; «la situation politique et sociale en Afrique francophone» et «le cadre stratégique de l’A.p.f pour la période 2013-2017». Comme de coutume, le chargé de mission Afrique de l’A.p.f, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, fera le rapport des activités internes et externes de la région Afrique La 22ème assemblée régionale Afrique de l’assemblée parlementaire de la francophonie sera clôturée, le 17 mai, par André Obami-Itou, président du sénat.

Il sied de signaler que le 28 mai, s’ouvrira la conférence sur les changements climatiques. A cet effet, deux tables rondes seront organisées: «les enjeux de la conférence sur le climat prévue en 2015, à Paris, en France» et «l’émergence économique à l’épreuve du changement climatique».

Par Jrang An@go.

vendredi 16 mai 2014

Présidence de la République : Oyo a abrité le sommet des dix Etats africains sur la réforme du conseil de sécurité des Nations unies

Photo : Le président nigérian, Goodluck Jonathan (à d.) a effectué une visite de travail et d’amitié à Oyo.

Le président de la République Denis Sassou Nguesso séjourne à Oyo, communauté urbaine dans le département de la Cuvette, où s’est tenu, du 15 au 16 mai 2014, un mini-sommet du comité des dix Etats de l’Union africaine sur la réforme du conseil de sécurité des Nations unies. Avant cela, le chef de l’Etat a eu quelques activités diplomatiques, notamment l’audience accordée, le samedi 10 mai, dans l’après-midi, à Léon Kengo Wa Dondo, président du sénat de la République Démocratique du Congo, porteur d’un message du président Joseph Kabila à son homologue du Congo-Brazzaville. «Je suis venu, ici, pour demander l’apaisement, pour permettre aux deux pays d’évoluer ensemble et gérer la situation», a dit Léon Kengo Wa Dondo, à propos de l’opération de police «Mbata ya bakolo».

«Le président de la République a accepté que nous puissions, à partir d’aujourd’hui, surseoir un peu à tout ce qui a été comme surchauffe dans nos relations», a-t-il poursuivi, en expliquant qu’il a plaidé pour l’assouplissement de cette opération qui a déjà renvoyé en RDC plus de quatre-vingt mille sans- papiers du Congo-Brazzaville.Goodluck Ebelé Jonathan, président de la République Fédérale du Nigeria, a, pour sa part, effectué, du 12 au 13 mai, une visite de travail et d’amitié à Oyo, où il a été reçu par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.

Les deux chefs d’Etat, qui «se sont réjouis de l’excellence des relations qu’entretiennent les deux gouvernements et leur peuple», ont décidé de la convocation de la troisième session de la grande commission mixte, courant premier semestre de l’année 2015, pour donner une nouvelle impulsion à la coopération entre leurs deux pays. Ils «ont exprimé leurs vives préoccupations au sujet de l’activisme de la secte islamiste Boko Haram, qui perpétue des actes de violence sans précédent dans le Nord du Nigéria, ainsi qu’en témoigne l’enlèvement de 223 jeunes lycéennes».

Ils «ont, à cet effet, condamné, fermement, cet acte lâche et inqualifiable et demandé la libération de toutes les personnes détenues par Boko Haram. Ils ont salué la mobilisation et la détermination de la communauté internationale qui s’est engagée à aider  le gouvernement du Nigeria à faire face à cette épreuve difficile», précise le communiqué final qui rapporte aussi que le chef dEtat nigerian a invité son homologue congolais à effectuer une visite au Nigeria. 

Oyo a, ensuite, accueilli, du 15 au 16 mai, le mini-sommet du comité des dix Etats africains sur la réforme du conseil de sécurité des Nations unies. Mis en place par l’U.a (Union africaine), ce comité est dirigé par le président sierra-léonais Ernest Bay Koroma, et a pour mission de rechercher la position commune de l’Afrique sur la réforme des Nations unies, avec pour enjeu principal l’affirmation de l’Afrique sur la scène internationale. Il regroupe l’Algérie, le Sénégal, la Libye, l’Ouganda, la Guinée Equatoriale, la Zambie, le Kenya, la Namibie, la Sierra-Léone et le Congo. Trois chefs d’Etat y sont présents: le Congolais Denis Sassou Nguesso, l’hôte du mini-sommet, le Sierra-Léonais Koroma, qui le préside, et l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les autres pays du comité sont représentés à divers niveaux, dont le président du congrès général national libyen, Nouri Abou Sahmin.

Par Jrang An@go.

mardi 13 mai 2014

Municipalisation accélérée du département de la Lékoumou : Denis Sassou Nguesso a donné le coup de pioche officiel

Photo : Le couple présidentiel devant des notables

Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, était en fête, lundi 5 mai 2014. Et pour cause, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, accompagné de son épouse, Mme Antoinette, marraine de la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, procédait au lancement officiel des travaux de cette municipalisation. Lors d’une cérémonie grandiose et haute en couleurs, qui a eu lieu au complexe sportif de Sibiti, au quartier Moussanda, non loin de la paroisse Notre-Dame de Lourdes.

En présence des officiels nationaux (Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, Dominique Aloka, deuxième questeur du sénat, les membres du gouvernement et du cabinet du chef de l’Etat, etc.) des membres du corps diplomatique, des parlementaires, des officiers du haut-commandement militaire, des autorités administratives locales (André Ovu, préfet de la Lékoumou, François Bita, président du conseil départemental, Charles-Brice Ngono, sous-préfet de Sibiti, Bernard Makita, administrateur-maire), des responsables politiques, des autorités militaires locales, des directeurs départementaux, des chefs traditionnels, des notables, etc. Les habitants de Sibiti et les ressortissants de la diaspora étaient mobilisés pour ce jour exceptionnel qui a consacré l’officialisation du programme de municipalisation accélérée qui va doter leur département d’infrastructures de base (routes, écoles, hôpitaux, adduction d’eau, électrification, édifices administratifs et sportifs, etc).

C’est dans une allégresse générale que les populations de la Lékoumou ont salué le choix porté sur leur département, pour abriter la célébration tournante de la fête nationale de l’indépendance, le 15 août 2014, une célébration couplée à la mise en œuvre du processus de municipalisation accélérée. Visiblement joyeuses, elles ont chanté en chœur des chansons exhortant à la paix, à l’unité et à la concorde nationales. Les filles et fils de la Lékoumou, qui tiennent à la réussite de ce vaste chantier, ont mis de côté leurs clivages politiques, pour ne privilégier que l’essentiel, c’est-à-dire le développement de leur département.

Par Jrang An@go.

vendredi 2 mai 2014

F.a.c (Forces armées congolaises) : Le premier régiment blindé a célébré la fête de la Saint-Georges, le saint-patron

Photo : Un repas copieux offert, la fête était belle.

Le premier régiment blindé a célébré la fête de la Saint-Georges, mercredi 23 avril 2014, dans la caserne installée, à titre temporaire, dans la caserne du premier régiment d’artillerie sol-sol et du Bataillon des transmissions, à Brazzaville. La manifestation s’est déroulée sous le patronage du général de brigade Gilbert Bokemba, chef d’Etat-major de l’armée de terre.

Plusieurs manifestations ont été organisées. Il y a eu une messe d’action de grâces, en l’église Notre-Dame de l’Assomption, célébrée par l’abbé Anselme Badiabo «Chaleureux», aumônier national catholique de la force publique. On y a, aussi, noté la présence, à cette messe, des anciens de ce corps, comme le colonel Noël-Victor Oyouba, ancien commandant.

Les membres du commandement de la force publique, au nombre desquels les généraux Jean-François Ndengué, directeur général de la police, Nianga Ngatsé Mbouala, commandant de la garde républicaine, Victor Moukanda, haut-commissaire, chargé des conflits armés du Ministère en charge de la défense nationale, Guy Bleck Clément Mambou, commandant de la logistique des F.a.c, Emmanuel Eta-Onka, des commandants d’autres corps des F.a.c et des anciens du corps, ont entouré le colonel Basile Boka, commandant du premier régiment blindé et ses collaborateurs, dans la célébration de la fête de leur saint-patron.

Des activités sportives ont aussi été organisées, telles que les tournois inter-bataillons de volley-ball et de football, remportés, respectivement, par le Bimoto (Bataillon d’infanterie motorisée) et le Bataillon des chars. Toutes ces équipes ont reçu des trophées et des récompenses remis par des autorités présentes à la cérémonie. Par ailleurs, les agents qui ont brillé par un bon travail ont reçu des attestations en signe de témoignage de satisfaction, de la part de leur hiérarchie.

Après avoir remercié les anciens qui ont su tracer le chemin qu’ils suivent et après la prière du cavalier faite par un jeune officier, ensemble avec l’assistance, le colonel Basile Boka a retracé la vie de Saint-Georges, leur saint-patron. Il a, également, souligné que ce moment est tout à fait indiqué pour inciter les militaires du régiment blindé à vivre à l’exemple de leur saint-patron. De même, il a rassuré les invités que leur présence à cette fête est, pour l’ensemble de son personnel, un précieux signe d’encouragement qu’il prendra en compte dans la poursuite de la marche très déterminée vers la montée en puissance du régiment blindé.

Né vers 275/280 à Lydda (aujourd’hui Lod en Palestine), dans une famille chrétienne, Saint Georges fut officier dans l’armée romaine, élevé par l’empereur Dioclétien aux premiers grades de l’armée. C’est de son épopée qu’est née la volonté des cavaliers de se placer sous le patronage de Saint-Georges, grâce au symbole donné par l’allégorie du combattant monté sur son cheval et qui tue le dragon représentant le démon.

Au Congo, l’arme blindée a vu le jour, le 15 septembre 1965, avec la création du Premier escadron blindé, commandé par le lieutenant Luc Kimbouala-Nkaya. Le 25 septembre 1970 fut créé le Premier régiment blindé, constitué, au départ, de quatre escadrons. Mais, les explosions du 4 mars 2012 ont provoqué la destruction de sa caserne au quartier Mpila. Le régiment est, actuellement, engagé sur deux théâtres d’opérations: Kimia, à Kibossi, dans le Pool, et Misca, en République Centrafricaine.

Par Jrang An@go.