jeudi 15 août 2013

Message du chef de l’Etat sur l’état de la nation : Denis Sassou Nguesso réaffirme la bonne marche de l’économie et de la démocratie congolaises

Photo : Le président de la République, Denis Sassou Nguesso

Le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a prononcé, lundi 12 août 2013, le traditionnel discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, présidé par  Justin Koumba, président de l’assemblée nationale. C’était au palais des congrès, en présence d’André Obami-Itou, président du sénat, des membres du gouvernement, des corps constitués nationaux et internationaux et des parlementaires des deux chambres. A cette occasion, le chef de l’Etat a réaffirmé la bonne marche de l’économie nationale et de la démocratie au Congo.

Par ailleurs, il a lancé un appel aux acteurs politiques, aux membres de la société civile et à l’ensemble du peuple, afin de rester tous attachés, quoi qu’il arrive, au «dialogue constructif, au compromis et à la compréhension, dans le traitement des questions qui nous engagent tous», a-t-il dit. 

Le rendez-vous du message sur l’état de la nation a permis au chef de l’Etat de faire une revue des efforts entrepris par l’Etat, sous sa direction, dans le domainre économique. «La conséquence logique de la densification en cours de notre économie est la réduction sensible du chômage et le recul de la pauvreté», a déclaré Denis Sassou Nguesso qui s’est appuyé sur les résultats des études de l’enquête de consommation auprès des ménages réalisées en 2005 et 2011 et qui relèvent un faible taux de chômage au Congo de 19,4% à 6,9%. «La pauvreté, appréciée à l’aune de la détention monétaire, a reculé, en passant de 50,7% de la population, en 2005, à 46,5%, en 2011», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président de la République a laissé entendre que la gestion des finances publiques, depuis 2006, se solde, année après année, par un excédent budgétaire. «Il a été de plus de cinq cent milliards de francs Cfa, en 2012», a-t-il fait savoir, tout en précisant qu’avec plus de 10% de croissance, en 2012, la branche des bâtiments et travaux publics demeure la plus dynamique de notre économie, dans le secteur hors-pétrole.

Outre ces deux secteurs, le chef de l’Etat estime que l’agriculture et l’élevage ont affiché, en 2012, un taux de croissance de plus de 8%. Face à la bonne marche de l’économie nationale, Denis Sassou Nguesso a demandé aux Congolais de ne pas relâcher l’effort. «Conti-nuons d’asseoir un cadre macroéconomique stable, d’assainir, fondamentalement et durablement, les finances publiques, d’observer la rigueur et l’orthodoxie dans l’exécution du budget de l’Etat. Continuons de diversifier l’économie et de construire les infrastructures de base. L’émergence du pays à l’horizon 2025 ne pourra qu’être certaine dans ces conditions», a-t-il affirmé.

Abordant la question du social, le président de la République a, tout d’abord, la sommation des efforts entrepris pour relever le pouvoir d’achat des fonctionnaires, améliorer la situation des retraités, et ceux réalisés dans le domaine de la santé et de l’éducation. Dans ce même élan, Denis Sassou Nguesso a évoqué la gestion des conséquences de la tragédie du 4 mars 2012. Il a pris, au nom du gouvernement, l’engagement de reloger les anciens propriétaires des maisons détruites, dans des habitations sociales en construction à Mpila, dans la zone du sinistre qui sera urbanisée et modernisé et de dédommager les opérateurs économiques ayant perdu leurs biens à usage commercial du fait de la catastrophe.

Toutefois, le chef de l’Etat a reconnu que ce qui a été fait dans le domaine social n’est ni parfait, ni suffisant. «Le calendrier du gouvernement en faveur des populations n’a toujours pas obéi aux délais et aux impatiences légitimes des uns et des autres. Le plus important reste que les promesses se réalisent. Le plus rassurant, c’est que le gouvernement s’efforce, toujours, de garantir la distribution équitable des fruits de la croissance, chaque fois que la conjoncture économique et financière le permet», a-t-il indiqué.

Dans cette optique, Denis Sassou Nguesso a fait savoir qu’il a instruit les ministres en charge du travail, des finances et de la fonction publique d’examiner les modalités de relèvement de la rémunération des agents de l’Etat, de sorte qu’ils aient un pouvoir d’achat plus important qu’ils en ont aujourd’hui.

Parlant de la démocratie, le chef de l’Etat a précisé que celle-ci est en marche, dans notre pays. «Garant de la cohésion nationale, j’ai l’obligation d’apporter mon appui à toute démarche qui, plutôt que d’opposer les Congolais aux Congolais, les rapproche; plutôt que de promouvoir les extrémismes, apporte la tempérance et la tolérance au sein de la nation, renforçant  ainsi notre désir légitime de vivre ensemble. En la matière, le mbongui, le Kandza, attributs fondateurs et fédérateurs de notre société, doivent demeurer nos référentiels».

Pour le chef de l’Etat, la démocratie ne signifie pas s’opposer, systématiquement, à tout. «La démocratie ne consiste pas en un refus permanent du dialogue et du compromis. La démocratie, ce n’est pas de voir d’infâmes collusions, de coupables compromissions, de viles trahisons, toutes les fois qu’un certain rapprochement semble s’opérer entre les points de vue contraires, au nom de l’intérêt général», a déclaré le président de la République, qui a lancé un appel aux acteurs politiques, aux membres de la société civile et à l’ensemble du peuple, afin que «nous restions tous attachés, quoi qu’il arrive, au dialogue constructif, au compromis et à la compréhension, dans le traitement des questions qui nous engagent tous».

Aussi, les a-t-il invités à faire preuve d’un sens élevé de civisme, à l’occasion des opérations du recensement administratif spécial, fruit de la concertation politique de Dolisie, tenue en mars 2013.

Par Jrang An@go.

vendredi 9 août 2013

Assemblée nationale : Des députés édifiés sur l’importance des énergies renouvelables

Photo : Sylvestre Ossiala, pendant la visite des expositions.

En partenariat avec le P.n.u.d (Programme des Nations unies pour le développement), le Ministère de l’énergie et de l’hydraulique a organisé, à l’initiative du parlement climat, du 1er au 2 août 2013, au palais du parlement, à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités des députés membres de la Commission plan, aménagement du territoire, environnement, urbanisme et habitat sur les énergies renouvelables.

L’objectif est de leur permettre de garantir la promotion des énergies renouvelables, pour un meilleur plaidoyer auprès des acteurs de développement et des bailleurs. C’est Sylvestre Ossiala, deuxième vice-président de l’assemblée nationale, qui a patronné l’ouverture de cet atelier, en présence d’Abdouharamane Diallo, représentant de l’Unesco au Congo, assurant l’intérim du représentant résident du P.n.u.d.

L’objectif spécifique de l’atelier sur les énergies renouvelables est de donner aux députés, l’occasion d’échanger des idées et des expériences sur la problématique des énergies renouvelables, afin de mieux structurer leurs débats pour des actions futures. Quatre thèmes ont été développés, au cours de cet atelier, par des experts venus du Sénégal, de la R.D. du Congo et ceux du Congo: «Energies renouvelables: défis et opportunités»; «Technologies sur les énergies renouvelables»; «Situation des énergies renouvelables au Congo» et «Politiques de promotion des énergies renouvelables».

 L’accès aux énergies renouvelables et durables est un facteur important dans la réalisation des O.m.d (Objectifs du millénaire pour le développement). Le Congo dispose d’un fort potentiel de production hydraulique estimé à environ14 gigawatts. Malheureusement, ce potentiel est, encore, insuffisamment exploité (à peine 194 mégawatts). Cette faible valorisation des potentialités énergétiques fait que l’électricité ne représente que 0,1% à 5% de l’offre globale d’énergie, contre 80% à 85% de pétrole brut et de gaz; puis 4 à 10% de biomasse. 

Selon le rapport 2008 du P.n.u.d, les combustibles traditionnels demeurent la source d’énergie la plus consommée dans le pays: «Plus de 90% des populations n’ont que le bois ou le charbon de bois pour la satisfaction de leurs besoins d’énergie domestique».Conscient d’importantes ressources en énergies renouvelables de l’Afrique, Abdouharamane Diallo a fait savoir que l’avenir des énergies renouvelables se jouera dans le continent. Dans les pays en développement, a-t-il ajouté, «plus de trois milliards de personnes sont tributaires de la biomasse traditionnelle, pour cuisiner et se chauffer, un milliard et demi n’ont pas l’électricité et, même lorsque des services énergétiques sont disponibles, ils sont trop coûteux pour des millions de pauvres».

La République du Congo fournit, de façon graduelle, les efforts visant à sortir de la boucle de l’exploitation pratiquement dominante du pétrole et du bois et, dans une moindre mesure, du gaz naturel, comme principales sources d’énergie consommées par les populations, malgré son énorme potentiel hydraulique, solaire, éolien et en biomasse.

Cependant, «aucune de ces ressources n’est exploitée de la même manière», a regretté Abdouharamane Diallo, qui a estimé qu’il ne faut pas se focaliser sur une seule technologie, mais, bien au contraire, développer tout un éventail de solutions adaptées aux conditions locales. 

Fort du leadership du président congolais pour ses efforts dans la bonne gestion des écosystèmes forestiers et la promotion du développement durable pour laquelle les énergies renouvelables constituent un pilier majeur, le représentant de l’Unesco a interpellé les parlementaires à jouer un rôle déterminant dans le renforcement des tendances actuelles qui confirment la volonté du gouvernement à placer le Congo au cœur du boulevard énergétique de l’Afrique centrale. 

Ouvrant les travaux, Sylvestre Ossiala a appelé les parlementaires à saisir cette opportunité que leur offre cet atelier, pour partager avec les organisateurs, «les connaissances et les savoirs sur la problématique des énergies renouvelables, pour que, demain, nous puissions légiférer davantage en connaissance de cause». Signalons qu’à l’extérieur de la salle, une exposition sur les énergies renouvelables avait été organisée. Ainsi, le jeune Vital Nzaka, jeune Congolais à la recherche d’un promoteur, a développé son projet sur la pile manioc pour produire l’électricité et l’allumette fabriquée à l’aide des yeux du poisson.

Par Jrang An@go.

mardi 6 août 2013

Université Marien Ngouabi : 34 enseignants-chercheurs promus à la 35ème session du Cames

Photo de famille des promus avec le recteur.

Il s’est tenu, du 15 au 23 juillet 2013, à N’Djamena, au Tchad, la 35ème session des C.c.i (Comités consultatifs interafricains) du Cames (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur). A cet effet, 34 enseignants-chercheurs de l’Université Marien Ngouabi ont été promus aux grades supérieurs. La cérémonie relative à la présentation et congratulation des heureux promus s’est déroulée, mercredi 31 juillet dernier, dans les jardins du rectorat de ladite université, à Brazzaville, sous l’égide du recteur, le Pr Armand Moyikoua.

En somme, l’Université Marien Ngouabi a enregistré, cette année, parmi son personnel enseignant, 4 nouveaux professeurs titulaires, 13 maîtres de conférences, et 17 maîtres-assistants. Ainsi, 81% d’inscrits dans les différents grades sont en légère hausse par rapport à l’année dernière, 78%. Selon le Pr Moyikoua, globalement,  le nombre de dossiers soumis n’était que de 42, contre 52, précédemment.

Mais au-delà, le recteur de l’Université Marien Ngouabi s’est dit satisfait de l’adhésion totale des enseignants-chercheurs aux programmes du Cames, qui leur procurent, personnellement, des avantages indéniables, tant dans leurs carrières que dans leurs rémunérations. «J’encourage les enseignants à déployer encore plus d’efforts dans leurs travaux de recherche, pour assurer leur promotion scientifique. Celle-ci doit s’effectuer selon les règles académiques», a-t-il déclaré.

En raison du nombre d’échecs élevés, notamment au concours d’agrégation en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, une des recommandations du dernier Comité consultatif général du Cames a été que tous les dossiers d’inscription sur les différentes listes d’aptitudes aux C.c.i du Cames, ainsi que ceux des concours d’agrégation, soient validés par une commission, qu’elle soit d’établissement ou d’université. «Dorénavant, aucun dossier ne sera  transmis au recteur, s’il n’a pas reçu l’avis favorable du conseil scientifique de l’établissement»,  a-t-il rappelé, comme il l’avait annoncé lors de la cérémonie de 2012 et le recteur a exhorté les chefs d’établissements à s’impliquer davantage dans la promotion de leurs enseignants, afin de toujours améliorer et diversifier les offres de formation.

A l’endroit de ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pu être récompensés, il les a exhortés à redoubler de courage et de persévérance dans l’effort. «Vous ne devez et  ne pouvez-vous arrêter au milieu du chemin. Je sais compter sur vous pour étoffer le nombre d’enseignants promus par le Cames, notamment de rang A qui contribuent à la crédibilité et à la visibilité internationale des universités».

Par ailleurs, le recteur a invité les enseignants-chercheurs à travailler en équipes, mieux encore en réseaux internationaux, afin de bénéficier des appuis nécessaires et annoncé la signature, depuis quelques jours, par le président de la République, du décret portant réorganisation de l’Université Marien Ngouabi. Ce texte prévoit la création d’un vice-rectorat, chargé de la recherche et de la coopération, qui devrait contribuer à booster ces domaines.

Signalons qu’à la rentrée académique 2013-2014, l’Université Marien Ngouabi aura comme challenge, l’organisation du 16ème concours d’agrégation en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, du 11 au 20 novembre 2013. Forts des leçons tirées du 15ème concours tenu à Abidjan en 2011, des dispositions particulières sont prises pour la préparation des candidats à ces épreuves et, évidemment, l’organisation du concours.

Par Jrang An@go.

vendredi 2 août 2013

Economie forestière : Vers la validation du nouveau code forestier

Photo : Les participants à l’ouverture posant pour la postérité.

La P.g.d.f (Plateforme pour la gestion durable des forêts), en partenariat avec ClientEarth Fern, a organisé, du 10 au 11 juillet dernier, au siège de la Sil-Congo, à Brazzaville, un atelier sur le thème: «Le rôle de la société civile dans le processus Apv/Fegt (Accord de partenariat volontaire sur l’application des règlements forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux): sa stratégie, et sa position par rapport à la gestion communautaire des forêts».

Objectif de cet atelier: améliorer la performance de la plateforme pour la P.g.d.f et développer une stratégie claire et cohérente, par rapport à son rôle de contribution à la promotion et la mise en œuvre de la gouvernance forestière, en République du Congo.

L’atelier a regroupé une trentaine de participants, provenant des O.s.c (Organisation de la société civile) œuvrant dans le domaine de la gouvernance forestière, en général, et les membres de la P.g.d.f, en particulier. Plusieurs thèmes y ont été développés, parmi lesquels: l’identification des activités prioritaires de la société civile par rapport au plan de travail annuel de l’Apv, la présentation du bilan et des mises à jour sur le processus de réforme du code forestier, l’élaboration d’un arbre à projets exécutés par les membres de la plateforme et l’état des lieux sur le système actuel de gestion communautaire des forêts au Congo.

Le développement de ces thèmes, assortis de fructueux échanges en groupes, a permis aux participants de bien cerner les questions liées à la gestion communautaires des forêts. Ces participants ont, à propos, constaté que la société civile est reconnue, officiellement, comme acteur incontournable dans le processus de mise en œuvre de l’Apv, notamment à travers sa participation aux organes clés de la mise en œuvre de l’Apv. Ils ont, par ailleurs, déploré la faiblesse dans le fonctionnement de certains organes Apv, comme le secrétariat technique.

Aussi ont-ils demandé sa redynamisation. De même, le contenu de l’annexe 10 de l’Apv sur l’information rendue publique, un document clé pour l’accès à l’information et la promotion de la transparence du secteur forestie, est méconnu; il doit donc être vulgarisé et suivi. La révision du code forestier, prévue par l’Apv, avance et offre des opportunités permettant de reconnaître et de renforcer les droits substantiels des communautés locales, ainsi que leurs droits procéduraux.

Mais, sa validation est programmée pour décembre 2013, ce qui laisse, relativement, peu de temps à la P.g.d.f, pour mettre au point son analyse et ses propositions d’amendement, et informer les communautés forestières concernées.

Par Jrang An@go.