mercredi 1 janvier 2014

Quarante-septième Journée mondiale de la paix : Le pape François désigne la fraternité comme route pour la paix

Photo : le Pape François

Mercredi 1er janvier 2014, l’humanité célèbre la 47ème Journée mondiale de la paix. Journée à l’occasion de laquelle chaque année, le Saint-Père donne un message au monde entier, depuis le Siège apostolique. Cette année, le message du pape François, son tout premier comme pasteur suprême de l’Eglise, depuis son accession au trône de Pierre, porte sur la fraternité, avec pour titre: «La fraternité, fondement et route pour la paix». D’une profondeur authentique et d’une substance forte, le message du pape procure soulagement, redonne joie et espérance.

«Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance», écrit le pape.

Dans son message, donné le 8 décembre dernier, jour où l’Eglise universelle célébrait l’Immaculée conception de la Vierge Marie, le pape François vise l’homme, dans ses réalités les plus proches et dans son quotidien le plus immédiat. Un style qui le caractérise et pour lequel tous ou presque l’affectionnent. «Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance. Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d’une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser», précise le pape, dans l’entame de son message.

C’est un message plus touchant et poignant, tant il dépeint la fraternité comme dimension essentielle de l’homme. Un concept qui de nos jours agace les méninges, dans un monde où l’on court, où l’on prête moins ou peu attention à l’autre, où l’on dénigre la solidarité et le vivre-ensemble. Un monde où les plus forts écrasent allègrement les plus faibles et où les plus riches se raillent fièrement des plus pauvres ou démunis. Et le pape de rejoindre son prédécesseur immédiat: «Comme l’a affirmé Benoît XVI, la mondialisation nous rend proches, mais ne nous rend pas frères. En outre, les nombreuses situations d’inégalités, de pauvreté et d’injustice, signalent non seulement une carence profonde de fraternité, mais aussi l’absence d’une culture de la solidarité. Les idéologies nouvelles, caractérisées par un individualisme diffus, un égocentrisme et un consumérisme matérialiste affaiblissent les liens sociaux, en alimentant cette mentalité du «déchet», qui pousse au mépris et à l’abandon des plus faibles, de ceux qui sont considérés comme «inutiles». Ainsi le vivre ensemble humain devient toujours plus semblable à un simple «do ut des» pragmatique et égoïste».  

Comme la plupart des pontifes romains, le pape François ne manque pas d’élan pour communier pleinement à la vision de ses prédécesseurs, afin de rendre plus accessible son propos. Ceci, dans le souci et en vue d’un monde plus solidaire, vivable et humain. «Paul VI affirmait que non seulement les personnes mais aussi les nations doivent se rencontrer dans un esprit de fraternité. Et il explique: «Dans cette compréhension et cette amitié mutuelles, dans cette communion sacrée, nous devons œuvrer ensemble pour édifier l’avenir commun de l’humanité».

Ce devoir concerne en premier lieu les plus favorisés. Leurs obligations sont enracinées dans la fraternité humaine et surnaturelle et se présentent sous un triple aspect: le devoir de solidarité, qui exige que les nations riches aident celles qui sont moins avancées; le devoir de justice sociale qui demande la recomposition en termes plus corrects des relations défectueuses entre peuples forts et peuples faibles; le devoir de charité universelle, qui implique la promotion d’un monde plus humain pour tous, un monde dans lequel tous aient quelque chose à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns constitue un obstacle au développement des autres», poursuit le pape, qui, dans une pleine mesure fait également mention dans son message des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXIII, ses deux prédécesseurs qu’il s’apprête à déclarer saints, le 27 avril prochain.

Par Jrang An@go.

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