samedi 25 janvier 2014

Transition en Centrafrique : Elue par le C.n.t, la présidente Catherine Samba-Panza a prêté serment à Bangui

Photo : Catherine Samba-Panza

La nouvelle présidente de la transition centrafricaine, Mme Catherine Samba-Panza, 59 ans, élue, lundi 20 janvier 2014, par le C.n.t (Conseil national de transition) avec 75 voix au second tour du scrutin, contre 53 voix pour son adversaire, Désiré Kolingba,  a prêté serment, jeudi 23 janvier 2014, devant la Cour constitutionnelle, en présence des délégations étrangères dont le président gabonais Ali Bongo-Ondimba et le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius. C’est le ministre d’Etat Firmin Ayessa qui a représenté le président de la République, Denis Sassou Nguesso.

Il était en compagnie des ministres Basile Ikouebé, des affaires étrangères et de la coopération, et de Charles Richard Mondjo, ministre à la présidence, chargé de la défense nationale.

Elle était, jusque-là, maire de Bangui et les Banguissois l’avaient surnommée «maire courage». Née au Tchad d’un père camerounais et d’une mère centrafricaine, Catherine Samba-Panza a fait ses études supérieures en France où elle a obtenu une licence en science de l’information et de la communication et un D.e.s.s (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en droit des assurances. Rentrée à Bangui, elle travaille à l’agence de la société d’assurance Allianz. Mais, elle finit par prendre son indépendance, en créant sa propre société de courtage, devenant ainsi une femme d’affaires. Militante engagée des droits humains, elle a été formatrice à Amnesty international, avant de devenir vice-présidente de l’Association des femmes juristes de Centrafrique et représentante du réseau des O.n.gs centrafricaines des droits de l’homme au sein de plusieurs instances internationales.

C’est à partir de 2003, avec l’arrivée au pouvoir de François Bozizé, qu’elle commence à se distinguer réellement en politique, avec sa nomination comme présidente du comité de suivi du dialogue national. Elle brille par son indépendance d’esprit, sa neutralité et son dynamisme. Il faut dire qu’avant cette nomination, elle avait déjà réalisé un grand travail de dialogue dans son pays, en réussissant l’exploit de réconcilier l’ancien président David Dako et l’ancien premier ministre Abel Goumba, au début des années 2000.

En mai 2013, le régime de Michel Djotodia la nomme comme maire de Bangui, une ville qu’elle trouve «en état de délabrement total, avec des besoins importants en termes d’eau, d’assainissement, de santé, d’éducation». Elle va essayer de se battre pour faire face à ces problèmes, mais l’éclatement de la crise armée ne lui permet pas de travailler comme elle était décidée de le faire.

Après la démission de Michel Djotodia, lors du 6ème sommet extraordinaire de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), à Ndjamena (Tchad), le C.n.t avait le devoir d’élire un nouveau président de la transition. Sur 24 candidatures déposées, seules 8 étaient validées, suivant des critères rigoureux excluant les responsables politiques sous Michel Djotodia, les chefs de partis, les militaires d’active et ceux ayant appartenu à une milice ou à une rébellion ces vingt dernières années. Est-ce parce qu’elle est née à Fort-Lamy (Ndjamena) où son prédécesseur a démissionné? En tout cas, c’est à elle que la chance a souri. Mme Catherine Samba-Panza est devenue ainsi la première femme en Afrique centrale à la tête d’un Etat, depuis les indépendances en 1960.

Dans son mot de circonstance après son élection fortement applaudie dans la salle et qui a suscité une grande joie à Bangui, la nouvelle présidente a lancé «un appel vibrant à mes enfants anti-Balaka qui m’écoutent. Manifestez votre adhésion à ma nomination, en lançant un signal fort de dépôt des armes. A mes enfants ex-Seleka, qui m’écoutent également, déposez vos armes. Aux forces de défense et de sécurité, regagnez vos corps respectifs pour apporter l’appui nécessaire aux troupes de la Misca et de Sangaris pour ramener la sécurité et l’ordre public». Le premier défi est d’obtenir au moins la cessation des hostilités et autres actes de violence. 

Dans une conférence de presse, avant sa prestation de serment, elle a indiqué qu’elle fera un gouvernement équilibré en hommes et en femmes. Comme quoi, pourtant affectée par une crise armée, la Centrafrique vient d’infliger une leçon du genre à la sous-région, enterrant ainsi le mythe des hommes forts.

Par Jrang An@go.

jeudi 9 janvier 2014

Rapport Annuel "Angongaj2011's Blog" WordPress.com : 2013 en Révision

Les Statisticiens de WordPress.com ont préparé le Rapport annuel 2013 de mon Blog titré : Angongaj2011's Blog

En voici un extrait :
Le Concert Hall de l'Opéra de Sydney peut contenir 2700 personnes. Ce Blog a été vu 8300 fois en 2013. S'il était un Concert à l'Opéra de Sydney, il faudrait environ trois (3) spectacles pour accueillir tout le monde. Cliquez sur le lien ci-après pour visualiser ledit Rapport : http://angongaj2011.wordpress.com/2013/annual-report/
Et s'il ne s'affiche pas, prière de le copier naturellement puis le coller sur votre Moteur de recherche.

Les Statisticiens
de WordPress.com

mardi 7 janvier 2014

Message de vœux du nouvel an 2014 du chef de l’Etat au peuple congolais : Priorité au système éducatif, en termes d’investissements publics

Photo : Le président Denis Sassou Nguesso prononçant le message de voeux.

Mardi 31 décembre 2013, à la veille du nouvel an, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a prononcé, le traditionnel message de vœux à la nation. Dans ce message, le chef de l’Etat a abordé quelques aspects de la vie nationale et a donné comme priorité, pour cette année 2014, en termes d’investissements publics, au système éducatif (enseignements primaire, secondaire, professionnel et universitaire). Voici l’intégralité de ce message. 

Mes chers compatriotes, 
Voici venu le moment d’offrir à la nation, au peuple congolais dans sa diversité la plus accomplie, mes vœux les plus ardents de santé et de prospérité pour la nouvelle année 2014. Ces mêmes vœux, je les adresse à tous les étrangers qui résident au Congo et qui partagent nos joies et nos peines. 

Je ne saurais poursuivre cette adresse sans exprimer mon grand chagrin et ma profonde tristesse suite à la mort en République Centrafricaine de six de nos jeunes soldats. Je présente à leurs familles respectives mes condoléances les plus émues. J’invite la nation à s’incliner, avec respect, devant leur mémoire. Aux soldats blessés, qui sont actuellement en soins, j’adresse mes souhaits de prompt rétablissement. Aux valeureux officiers et hommes de troupes du contingent congolais, je forme des vœux de santé et de succès. A tous, je dis la reconnaissance éternelle de la République. A la communauté nationale, je voudrais ici dire que le sacrifice de nos enfants n’est pas vain. Ils étaient en Centrafrique en mission de sécurité collective. Ils y étaient en mission de paix. 

Nous ne pouvions pas ne pas nous engager, aux côtés d’autres Etats, à travers la Cemac, la C.e.e.a.c, l’Union africaine et l’Onu, pour prendre les rôles évidents que le Congo devait y jouer. Et puis, il s’agit de la République Centrafricaine. Un pays dont l’histoire et la géographie nous lient si intimement. Un pays dont l’implosion pourrait avoir sur l’ensemble de notre sous-région, des conséquences tragiques et fatales. Nous devons impérativement conjurer un sort si funeste. 

Mes Chers Compatriotes, 
Au gré du temps qui passe, le Congo, notre cher pays, avance. Il avance, uni, libre et souverain, vers les buts de sa destinée. D’année en année, malgré les difficultés et les écueils, notre pays progresse. Il progresse, avec assurance, porté par de grandes ambitions qu’il s’est données à travers le chemin d’avenir, notre pacte de développement et de solidarité. 

Qu’il nous souvienne ! Par ce pacte auquel sont liés tant d’espoirs et attachés tant de défis, nous avons refusé l’immobilisme pour nous engager avec conviction dans le seul combat qui nous est essentiel: le combat du développement, le combat pour la vie. Ce combat, nous le savons, ne connaît ni trêve, ni répit. Il est de tous les temps, il est de toutes les années. Il est de toutes les saisons. C’est ainsi qu’au cours de l’année qui s’achève ce soir, nous ne nous sommes pas dispensés de l’effort nécessaire à la modernisation et au progrès de notre pays. 

Mes chers compatriotes, 
Pour 2014, je prends l’engagement, au nom du gouvernement, que cette œuvre importante et exaltante de la marche du Congo vers l’émergence sera poursuivie avec davantage d’ardeur et de détermination. Il s’agira, puisque l’école est le berceau de la République, de redonner, au cours de cette année, en termes d’investissements publics, la priorité à ce secteur, en prenant en compte, cette fois-ci, l’ensemble du système éducatif: enseignement fondamental, enseignement technique, formation qualifiante et enseignement supérieur. Il s’agira de continuer d’encourager l’industrialisation du pays, pour espérer résorber le chômage du présent, demeurer en capacité de créer de nombreux emplois et rendre irréversibles les progrès socio-économiques accomplis. 

Il s’agira de poursuivre, en amplifiant l’équipement du pays en infrastructures de base. Il s’agira de continuer d’accorder au dialogue son rôle, son utilité et sa crédibilité. Afin que: - au plan social, les recommandations du Comité national du dialogue social soient mises en œuvre, progressivement, dès 2014, comme convenu;- au plan politique, les prochaines élections locales et sénatoriales se déroulent dans la paix, la liberté et la transparence. 

Un tel succès que j’appelle de tous mes vœux confirmera le caractère irréversible de notre choix démocratique. J’invite tous les acteurs politiques de notre pays à faire preuve de responsabilité, de dignité et d’honneur, pour que ce rendez-vous politique soit la victoire du Congo et de sa démocratie. Il s’agira de continuer à assurer à notre pays et à notre peuple la paix. La paix pour tous et pour chacun. Nous savons ce que c’est que d’en manquer. Notre peuple a beaucoup souffert d’en avoir été privé. 

Voilà pourquoi, quiconque s’avisera à remettre en cause la paix que notre pays a si chèrement recouvrée, rencontrera l’autorité inflexible de l’Etat qui doit s’exercer sur tous, à tous les niveaux, avec rigueur. Il s’agira, enfin, au cours des douze prochains mois, d’affermir notre diplomatie pour que notre pays fasse toujours entendre sa voix et continue de prendre toute sa place sur l’échiquier africain et international. Voilà, mes chers compatriotes, ce que sera 2014! 

Je suis fondé à croire que cette nouvelle année sera heureuse. Par-delà les soubresauts de l’histoire, par-delà nos prétendues différences, 2014 devra renforcer la volonté générale qui nous anime tous et demeure notre passion commune et sublime: celle de vivre ensemble pour toujours. Donnons-nous donc la main; mutualisons nos énergies et mettons notre génie créateur au service d’une seule et même cause: la sauvegarde d’une République digne ayant pour socle une nation indivisible et prospère. 

Bonne et heureuse année à tous!

mercredi 1 janvier 2014

Quarante-septième Journée mondiale de la paix : Le pape François désigne la fraternité comme route pour la paix

Photo : le Pape François

Mercredi 1er janvier 2014, l’humanité célèbre la 47ème Journée mondiale de la paix. Journée à l’occasion de laquelle chaque année, le Saint-Père donne un message au monde entier, depuis le Siège apostolique. Cette année, le message du pape François, son tout premier comme pasteur suprême de l’Eglise, depuis son accession au trône de Pierre, porte sur la fraternité, avec pour titre: «La fraternité, fondement et route pour la paix». D’une profondeur authentique et d’une substance forte, le message du pape procure soulagement, redonne joie et espérance.

«Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance», écrit le pape.

Dans son message, donné le 8 décembre dernier, jour où l’Eglise universelle célébrait l’Immaculée conception de la Vierge Marie, le pape François vise l’homme, dans ses réalités les plus proches et dans son quotidien le plus immédiat. Un style qui le caractérise et pour lequel tous ou presque l’affectionnent. «Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance. Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d’une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser», précise le pape, dans l’entame de son message.

C’est un message plus touchant et poignant, tant il dépeint la fraternité comme dimension essentielle de l’homme. Un concept qui de nos jours agace les méninges, dans un monde où l’on court, où l’on prête moins ou peu attention à l’autre, où l’on dénigre la solidarité et le vivre-ensemble. Un monde où les plus forts écrasent allègrement les plus faibles et où les plus riches se raillent fièrement des plus pauvres ou démunis. Et le pape de rejoindre son prédécesseur immédiat: «Comme l’a affirmé Benoît XVI, la mondialisation nous rend proches, mais ne nous rend pas frères. En outre, les nombreuses situations d’inégalités, de pauvreté et d’injustice, signalent non seulement une carence profonde de fraternité, mais aussi l’absence d’une culture de la solidarité. Les idéologies nouvelles, caractérisées par un individualisme diffus, un égocentrisme et un consumérisme matérialiste affaiblissent les liens sociaux, en alimentant cette mentalité du «déchet», qui pousse au mépris et à l’abandon des plus faibles, de ceux qui sont considérés comme «inutiles». Ainsi le vivre ensemble humain devient toujours plus semblable à un simple «do ut des» pragmatique et égoïste».  

Comme la plupart des pontifes romains, le pape François ne manque pas d’élan pour communier pleinement à la vision de ses prédécesseurs, afin de rendre plus accessible son propos. Ceci, dans le souci et en vue d’un monde plus solidaire, vivable et humain. «Paul VI affirmait que non seulement les personnes mais aussi les nations doivent se rencontrer dans un esprit de fraternité. Et il explique: «Dans cette compréhension et cette amitié mutuelles, dans cette communion sacrée, nous devons œuvrer ensemble pour édifier l’avenir commun de l’humanité».

Ce devoir concerne en premier lieu les plus favorisés. Leurs obligations sont enracinées dans la fraternité humaine et surnaturelle et se présentent sous un triple aspect: le devoir de solidarité, qui exige que les nations riches aident celles qui sont moins avancées; le devoir de justice sociale qui demande la recomposition en termes plus corrects des relations défectueuses entre peuples forts et peuples faibles; le devoir de charité universelle, qui implique la promotion d’un monde plus humain pour tous, un monde dans lequel tous aient quelque chose à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns constitue un obstacle au développement des autres», poursuit le pape, qui, dans une pleine mesure fait également mention dans son message des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXIII, ses deux prédécesseurs qu’il s’apprête à déclarer saints, le 27 avril prochain.

Par Jrang An@go.