Le ministère de l'Enseignement supérieur et la société
d'étude Unicon Congo ont édifié différentes sensibilités, réunies jeudi à la
Délégation générale des grands travaux, sur les caractéristiques techniques et
l'orientation stratégique de cette université dont la construction débutera au
mois d'avril
L'université de Kintélé, a été présentée par le ministre de
tutelle, Ange Antoine Abena, comme un pilier important de la modernisation du
Congo, telle qu'envisagée par le président Denis Sassou N'Guesso. « Il est
conçu selon une approche anglo-saxonne », ajoutait le professeur Théophile
Obenga, l'un des concepteurs du projet. Située entre la route nationale 2 et le
fleuve Congo dans la banlieue nord de Brazzaville, le projet prévoit l'érection
d'une grande cité, exclusivement tournée vers la formation des cadres compétents
et responsables, aptes à travailler dans ce monde globalisé.
Les travaux seront exécutés en deux phases. Au terme de la
première étape programmée jusqu'à la fin de l'année 2015, les établissements qui
devraient être construits sont : une école supérieure de télécommunication ; un
institut supérieur d'éducation ; une faculté des sciences et techniques ; une
école des mines, de l'hydraulique et de l'énergie ; une école supérieure de
bâtiment et travaux publics ; une école supérieure polytechnique ; une école
supérieure des sciences et techniques de la communication, un institut des
sciences et techniques appliquées, puis un institut supérieur des sports et
d'éducation physique.
La deuxième phase devrait quant à elle poursuivre l'extension
du complexe, avec entre autres, l'érection d'une faculté du pétrole, une faculté
des lettres, arts et sciences, etc. Un musée de la culture et de l'histoire et
un observatoire astrophysique sont également prévus dans le cadre du projet.
« Un stade, une piscine olympique, un gymnase, un centre de loisirs, un
centre commercial, une crèche et un hôtel universitaire, ainsi que des
résidences d'étudiants et d'enseignants et un amphithéâtre de 2 000 places
seront également construits dès la première phase du projet », a ajouté le
directeur général de la société Unicon Congo, chargée de l'étude et du suivi des
travaux de cette cité universitaire.
Conçue pour jouer les premiers rôles
Le professeur Théophile Obenga, représentant personnel du
président de la République et père de ce projet d'une université de pointe au
Congo, a quant à lui insisté sur l'orientation stratégique de celle-ci. « Le
plus important, a-t-il indiqué, ce ne sont pas les bâtiments, mais
surtout l'orientation qu'on donne. Nous voulons faire de cet espace une
université de pointe en Afrique centrale. Elle devra être un lieu de
l'excellence et de la perfection, aussi bien au niveau des étudiants que des
enseignants, afin que notre pays ait ses propres cadres compétents et
responsables. »
Selon Théophile Obenga, en effet, l'université de Kintélé devra
favoriser « l'osmose » intellectuelle des cadres de demain par la diversité de
disciplines enseignées et l'ouverture des enseignements et des discussions à
tous ceux qui la fréquenteront. « Il ne suffit pas d'être compétent, il faut
être cultivé. C'est la vocation de cette université : former des cadres
cultivés, éduqués et instruits, capables de donner et de défendre des points de
vue sur les problèmes de l'humanité. On n'a plus besoin de ces techniciens qui,
en dehors de leur domaine, sont complètement perdus », a renchéri
l'égyptologue congolais.
Tout comme le ministre Ange Antoine Abéna, il a insisté sur
l'intérêt de préparer les ressources humaines à la hauteur des exigences
techniques, scientifiques, administratives et de recherche de cette université.
« Il faut des ressources humaines hautement qualifiées ; c'est ainsi que le
gouvernement veut impliquer notre diaspora dans ces projets à travers une action
d'identification menée par le ministère des Affaires étrangères », a
renchéri le ministre de l'Enseignement supérieur.
Théophile Obenga a par ailleurs informé l'assistance sur le
projet de modernisation de l'actuelle université Marien-Ngouabi et sur la
construction projetée de pôles universitaires adaptés aux potentialités des
départements du pays. Dans cette perspective, une école polytechnique prévue à
Pointe-Noire, au sud, formera aux métiers de la mer, du pétrole et de
l'environnement ; alors qu'une école supérieure de la forêt est préconisée à
Ouesso, dans la partie nord du pays.
Par Jrang An@go.
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