vendredi 9 août 2013

Assemblée nationale : Des députés édifiés sur l’importance des énergies renouvelables

Photo : Sylvestre Ossiala, pendant la visite des expositions.

En partenariat avec le P.n.u.d (Programme des Nations unies pour le développement), le Ministère de l’énergie et de l’hydraulique a organisé, à l’initiative du parlement climat, du 1er au 2 août 2013, au palais du parlement, à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités des députés membres de la Commission plan, aménagement du territoire, environnement, urbanisme et habitat sur les énergies renouvelables.

L’objectif est de leur permettre de garantir la promotion des énergies renouvelables, pour un meilleur plaidoyer auprès des acteurs de développement et des bailleurs. C’est Sylvestre Ossiala, deuxième vice-président de l’assemblée nationale, qui a patronné l’ouverture de cet atelier, en présence d’Abdouharamane Diallo, représentant de l’Unesco au Congo, assurant l’intérim du représentant résident du P.n.u.d.

L’objectif spécifique de l’atelier sur les énergies renouvelables est de donner aux députés, l’occasion d’échanger des idées et des expériences sur la problématique des énergies renouvelables, afin de mieux structurer leurs débats pour des actions futures. Quatre thèmes ont été développés, au cours de cet atelier, par des experts venus du Sénégal, de la R.D. du Congo et ceux du Congo: «Energies renouvelables: défis et opportunités»; «Technologies sur les énergies renouvelables»; «Situation des énergies renouvelables au Congo» et «Politiques de promotion des énergies renouvelables».

 L’accès aux énergies renouvelables et durables est un facteur important dans la réalisation des O.m.d (Objectifs du millénaire pour le développement). Le Congo dispose d’un fort potentiel de production hydraulique estimé à environ14 gigawatts. Malheureusement, ce potentiel est, encore, insuffisamment exploité (à peine 194 mégawatts). Cette faible valorisation des potentialités énergétiques fait que l’électricité ne représente que 0,1% à 5% de l’offre globale d’énergie, contre 80% à 85% de pétrole brut et de gaz; puis 4 à 10% de biomasse. 

Selon le rapport 2008 du P.n.u.d, les combustibles traditionnels demeurent la source d’énergie la plus consommée dans le pays: «Plus de 90% des populations n’ont que le bois ou le charbon de bois pour la satisfaction de leurs besoins d’énergie domestique».Conscient d’importantes ressources en énergies renouvelables de l’Afrique, Abdouharamane Diallo a fait savoir que l’avenir des énergies renouvelables se jouera dans le continent. Dans les pays en développement, a-t-il ajouté, «plus de trois milliards de personnes sont tributaires de la biomasse traditionnelle, pour cuisiner et se chauffer, un milliard et demi n’ont pas l’électricité et, même lorsque des services énergétiques sont disponibles, ils sont trop coûteux pour des millions de pauvres».

La République du Congo fournit, de façon graduelle, les efforts visant à sortir de la boucle de l’exploitation pratiquement dominante du pétrole et du bois et, dans une moindre mesure, du gaz naturel, comme principales sources d’énergie consommées par les populations, malgré son énorme potentiel hydraulique, solaire, éolien et en biomasse.

Cependant, «aucune de ces ressources n’est exploitée de la même manière», a regretté Abdouharamane Diallo, qui a estimé qu’il ne faut pas se focaliser sur une seule technologie, mais, bien au contraire, développer tout un éventail de solutions adaptées aux conditions locales. 

Fort du leadership du président congolais pour ses efforts dans la bonne gestion des écosystèmes forestiers et la promotion du développement durable pour laquelle les énergies renouvelables constituent un pilier majeur, le représentant de l’Unesco a interpellé les parlementaires à jouer un rôle déterminant dans le renforcement des tendances actuelles qui confirment la volonté du gouvernement à placer le Congo au cœur du boulevard énergétique de l’Afrique centrale. 

Ouvrant les travaux, Sylvestre Ossiala a appelé les parlementaires à saisir cette opportunité que leur offre cet atelier, pour partager avec les organisateurs, «les connaissances et les savoirs sur la problématique des énergies renouvelables, pour que, demain, nous puissions légiférer davantage en connaissance de cause». Signalons qu’à l’extérieur de la salle, une exposition sur les énergies renouvelables avait été organisée. Ainsi, le jeune Vital Nzaka, jeune Congolais à la recherche d’un promoteur, a développé son projet sur la pile manioc pour produire l’électricité et l’allumette fabriquée à l’aide des yeux du poisson.

Par Jrang An@go.

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