samedi 9 février 2013

Développement durable : l'état du massif forestier concédé à Eucalyptus Fibre Congo préoccupe les autorités

Photo 1 : Les bâtisses érigées dans le massif forestier d'EFC.   Photo 2 : La tribune officielle lors de la reunion de sensibilisation sur l'état du massif forestier d'EFC.

Une réunion de sensibilisation sur l'état du massif forestier concédé à la société Eucalyptus Fibre Congo (EFC) s'est tenue le 5 février à Pointe-Noire en présence de Henri Djombo et de Pierre Mabiala, respectivement ministre de l'Économie forestière et du développement durable, des Affaires foncières et du domaine public. Elle a été précédée de la visite sur le terrain des experts des différents ministères en charge de la situation
Le massif forestier concédé à EFC appartient au domaine public. Il a été classé par décret n° 2009-211 portant classement des périmètres de reboisement dans le département du Kouilou. De par son caractère inaliénable et imprescriptible, nul n'a le droit de se faire établir un titre de propriété sur ce fonds de terre s'il n'a préalablement pas été déclassé puis cédé à titre onéreux par l'État. Pour sa mise en valeur, l'État a conclu un bail emphytéotique avec la société EFC qui y a consenti de lourds investissements.
D'une superficie initiale de 42 000 hectares, le massif a connu de nombreuses agressions - abattages des arbres, lotissements anarchiques et cession illégale de terrains -, qui vont occasionner la perte d'environ 5 000 hectares. C'est le constat auquel est arrivée, lors de sa visite sur le terrain, la délégation des experts des ministères et des agents d'EFC conduits par Maurice Ngoma, directeur des opérations d'EFC.

De la zone de Socavilou (cinquième arrondissement, Mongo Mpoukou) à Nanga Patra (sixième arrondissement, Ngoyo) en passant par Vindoulou, Mongo Kamba, le constat est désastreux l'érection, dans l'enceinte du massif, de baraquements et de maisons, en planches et en matériaux durables.
Au vu de l'amplification du phénomène, les experts ont suggéré au gouvernement une feuille de route qui demande, entre autres : l'expulsion des occupants illégaux ; l'annulation des titres fonciers dolosifs ; le déploiement de la force publique en vue de sécuriser le massif forestier ; le déclassement de certaines zones du massif reconnues d'utilité publique ; le reboisement par EFC des zones récupérées ; la mise en place d'une commission interministérielle d'exécution et de suivi des mesures ; la prise d'un arrêté conjoint définissant les modalités d'intervention des différents ministères concernés ; l'élaboration par la commission interministérielle d'une note d'information à soumettre au conseil des ministres ; l'élaboration d'un plan d'action et du budget correspondant par la commission interministérielle ; la dissolution de certaines organisations dont l'action contribue à la dévastation du massif forestier ; l'arrestation et la traduction devant les juridictions compétentes de tous les délinquants fonciers.
Ces mesures amendées seront examinées par le gouvernement avant leur application effective sur le terrain, ont conclu les ministres.

Par Jrang An@go.                                                       Retrouvez-nous sur Google+

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