vendredi 7 novembre 2014

Ministère de l’économie forestière et du développement durable : depuis le 1er novembre, La chasse est fermée au Congo, pour six mois

Photo : L’éléphant est un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème.

La saison  de chasse sportive est fermée pour une durée de six mois, sur toute l’étendue du territoire de la République du Congo, à compter du 1er novembre 2014, jusqu’au 30 avril 2015, conformément aux lois et règlements en vigueur. Cela est ressorti dans le message du Ministère de l’économie forestière et du développement durable, rendu public  par Joachim Kondi, directeur général de l’économie forestière, dans son cabinet de travail, à Brazzaville, le vendredi 31 octobre 2014.

Le 1er novembre de chaque année, le Congo célèbre la journée relative à la fermeture de la chasse sportive. Le thème de cette année, marquant  la 42eme journée de la fermeture de la chasse sportive, est: «Afin de promouvoir la conservation et la valorisation de la ressource faunique du pays, renforçons davantage la lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces de faune sauvage». Dans le souci constant de garantir les meilleures conditions de gestion durable des ressources fauniques, au profit des générations présentes et futures, le gouvernement a mis en place, depuis 1972, un dispositif règlementaire visant à pérenniser le capital «faune sauvage» de notre pays. Il s’agit, notamment, de l’arrêté n°3772 du 12 août 1972, fixant les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse sportive en République du  Congo. 

Le Ministère de l’économie forestière et du développement durable considère la faune sauvage comme un gisement essentiel de la biodiversité. Celle-ci doit être protégée, conformément aux dispositions de l’article 5, alinéa 1 de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, qui définissent la faune comme «un patrimoine commun de la nation, dont l’Etat garantit la gestion durable» et dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de gestion durable des écosystèmes forestiers. 

Dans le message rendu public à l’occasion  de cette journée, par le directeur général de l’économie forestière, le gouvernement insiste sur le fait que la faune sauvage compte parmi les ressources naturelles dont l’exploitation rationnelle contribuerait, de manière significative, en termes de valeur ajoutée, à l’édifice du développement  socio-économique du pays.  Au-delà des aspects liés au développement, la faune sauvage contribue, également, au maintien de l’équilibre écologique, à travers des actions telles que la pollinisation, la dissémination des graines, le dégagement des plans d’eau, la fertilisation des sols, etc. 

Selon la déclaration, plusieurs signaux révélateurs confirment, de manière irréfutable, la disparition imminente de plusieurs espèces animales, telles que le gorille des plaines de l’Ouest, le chimpanzé commun et l’éléphant de forêt, dans des zones banales et des aires protégées. Parmi les espèces susmentionnées, victimes de la criminalité environnementale, le cas le plus cinglant est celui de l’éléphant de forêt, qui fait, présentement, l’objet d’une forte pression de braconnage. Cette espèce emblématique paye un lourd tribut, à cause de son ivoire.

Pourtant, l’éléphant  est un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème. A ce titre, devant l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune sauvage, Joachim Kondi a invité, solennellement, l’ensemble des détenteurs d’armes de chasse, à les nettoyer et à les ranger dans les râteliers habituels, pour la bonne gouvernance de la ressource «faune sauvage» des forêts du Congo. La disparition de la faune dans nos forêts pourrait mettre sérieusement en péril l’identité culturelle et spirituelle de plusieurs communautés qui dépendent de la forêt.

Par Jr LesCloches

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