mardi 4 novembre 2014

Présentation du projet de budget de l’Etat 2015 à l’assemblée nationale : Le gouvernement met l’accent sur la promotion de l’entreprise en 2015

Photo : Gilbert Ondongo.

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’économie, des finances, du budget, du portefeuille public et de l’intégration, a présenté, jeudi 30 octobre 2014, au Palais des congrès à Brazzaville, à l’assemblée nationale, le projet de loi portant budget de l’Etat exercice 2015, au cours d’une séance plénière spéciale présidée par Justin Koumba, président de ladite chambre du parlement, en présence de deux membres du gouvernement, à savoir: Thierry Lézin Moungalla et Raphaël Mokoko.

Arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 3.639 milliards 834 millions de francs Cfa, soit une baisse de 12,4% par rapport au budget initial de 2014, ce projet de loi des finances porte comme priorité du gouvernement en 2015 la promotion de l’entreprise.

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo a, d’abord, fixé le cadre macroéconomique national qui ont servi de base à l’élaboration des prévisions budgétaires de l’année 2015. Selon lui, l’évolution de l’économie nationale est demeurée, jusqu’à ce jour, fortement influencée par celle de la production pétrolière qui augmentera de près de 10%, en passant de 95 millions de barils, cette année, à 104 millions de barils, en 2015. «Elle continuera d’augmenter, en 2016 et 2017, avec l’entrée en production des nouveaux champs comme Moho-Nord et la montée en puissance des champs mis en exploitation en 2015, tels que «Nene Banga», «Litchendjili» et «Lianzi».

Selon lui, depuis 2011, les activités industrielles affichent une croissance régulière, avoisinant les 9%, chaque année. «Les bâtiments et les travaux publics constituent la branche la plus performante de ce secteur, avec une croissance annuelle moyenne de 10,4%», a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre des finances a fait savoir que l’économie congolaise «crée de l’emploi et elle ne stagne pas. Elle est en croissance et demeure solide». Cependant, elle «ne demeurera, à court terme, sur les rails, que s’il n’y a aucune mauvaise surprise qui perdure, ni sur le marché international du pétrole, ni sur les principaux champs pétroliers nationaux». «Voilà pourquoi, le gouvernement fait le choix de promouvoir, en 2015, l’esprit d’entreprise et les entreprises, en particulier les P.m.e et P.m.i qui portent en elles les germes du dynamisme économique. 2015 sera donc l’année de l’entreprise. Tout sera mis en œuvre pour susciter la création en grand nombre des entreprises dans toutes les branches de l’économie», a-t-il précisé.

Proposé, en recettes, à la somme de 3.639 milliards 834 millions de francs Cfa, soit une baisse de 12,4% par rapport au budget initial de 2014 et de 7,5% par rapport au budget rectifié de la même année, le budget 2015 présenterait un excédent de recettes de 186 milliards 804 millions de francs Cfa. Une fois de plus, les recettes pétrolières seront les plus importantes: 2.201 milliards 834 millions F.Cfa, avec comme hypothèses: production: 103.813.330 barils. Le prix du baril de brut congolais est fixé à 96 dollars américain, en partant du prix du baril de brent à 99 dollars américain, en appliquant une décote de 3 dollars américains dont le dollar sera échangé à 500 F.Cfa. Toutefois, le ministre d’Etat Ondongo a fait remarquer que la part normative de l’Etat dans la production totale sera de 46,54%.  

Par ailleurs, les impôts et taxes intérieurs s’élèveront à 920 milliards de francs Cfa, soit 50 milliards de plus qu’en 2014. Les recettes douanières, quant à elles, projetées à 210 milliards de francs Cfa, en 2015, seront en retrait de 50 milliards de F.Cfa, par rapport aux prévisions initiales de 2014, mais en augmentation de 15 milliards de F.Cfa, comparé aux prévisions du budget rectifié de l’exercice 2014.

En outre, les recettes de portefeuille et de services sont fixées à 35 milliards de francs Cfa et compteront pour un peu moins de 1% du total du budget. Les recettes externes (emprunts et dons) seront de l’ordre de 483 milliards francs Cfa. «La part des prêts de la Chine, relevant du partenariat stratégique ou d’autres accords, constituera la recette externe la plus importante: 283 milliards 450 millions de francs Cfa, sur un total de 311 milliards 895 millions F.Cfa. De même, les dons attendus de la Chine seront les plus conséquents: 50 milliards F.Cfa, sur un total de 115 milliards de francs Cfa de dons ordinaires», a expliqué le ministre d’Etat.

Selon le ministre des finances, toutes ces recettes du budget de l’Etat seront affectées au financement à hauteur de 2.083 milliards de francs Cfa des dépenses d’investissement et de 1.338 milliards 633 millions de francs Cfa des dépenses de fonctionnement. 

Pour Gilbert Ondongo, le budget d’investissement de 2015 sera concentré sur les infrastructures. Il s’agira de poursuivre les travaux déjà en cours et de ne démarrer que les nouveaux projets obligatoires, notamment ceux de la municipalisation accélérée des départements de la Sangha et de la Bouenza.

Par Jr LesCloches.

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