lundi 28 octobre 2013

Gestion durable des forêts du bassin du Congo : Signature d’une convention de financement des sociétés forestières entre la B.d.e.a.c et l’A.f.d

Photo de circonstance

Encourager les établissements bancaires de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et de la R.d Congo à appuyer le financement de projets de gestion durable des forêts tropicales humides, via une meilleure connaissance du secteur, tel est l’objectif de la convention de financement signée, le 18 octobre 2013, dans la salle de conférences de la B.d.e.a.c (Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale), entre Michaël Adandé, président de cette institution bancaire...et Patrick Dal Bello, directeur de l’A.f.d (Agence française de développement), en présence de Donatien Nzala, directeur général de l’économie au Ministère de l’économie, des finances, du budget, du portefeuille public et de l’intégration.

La convention de financement signée par les deux institutions entre dans le cadre du projet Finfortrop, dont l’objectif est de favoriser l’accès au crédit des entreprises du secteur forestier engagées dans les pratiques de gestion durable des forêts, afin qu’elles puissent réaliser les investissements nécessaires à leur pérennité et leur développement.

Financée par le fonds français pour l’environnement mondial, cette subvention porte sur un montant de 2,7 millions d’euros. Ce programme vise à améliorer, auprès des institutions financières de la sous-région, la connaissance du secteur forestier, la prise en compte des enjeux du développement durable et de la finance carbone.

En clair, le projet prévoit la mise en œuvre d’un accompagnement technique des banques du bassin du Congo, afin de leur permettre de financer des initiatives en faveur de la gestion durable des forêts tropicales et humides. L’objectif, à terme, est de favoriser l’accès au crédit des entreprises du secteur forestier engagées dans des pratiques de gestion durable des forêts, et de dépasser l’inadéquation entre les nouveaux besoins du secteur et les modalités usuelles de financement des banques de la sous-région.

En effet, la gestion durable des forêts du deuxième massif forestier du monde demeure essentielle dans la lutte menée au niveau mondial contre les émissions de gaz à effet de serre, pour le maintien du couvert forestier, la sauvegarde de la biodiversité et des services éco-systémiques associés. C’est, également, un enjeu économique, pour le Congo, qui doit s’assurer de la préservation de ses ressources renouvelables et de la pérennité de son second secteur d’activités, après la rente pétrolière, dans la politique de diversification de son économie.

Pour Michaël Adandé, cette convention entre dans le cadre du partenariat que son institution entretient avec l’A.f.d; un partenariat qui permet à la B.d.e.a.c de réaliser d’importants chantiers. «Cette cérémonie se situe en droite ligne de ce partenariat. Elle consacre, d’abord, la vitalité de la coopération dans un domaine commun, celui du financement du développement, et donne corps à la volonté commune de nos deux institutions de moderniser la B.d.e.a.c, par le renforcement de ses capacités opérationnelles, afin de lui permettre de constituer un portefeuille de première qualité, facile d’évaluation et rentable», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a lancé un appel aux opérateurs économiques de la sous-région, particulièrement ceux du secteur forestier, pour leur dire que la B.d.e.a.c se tient à leur côté et est disposée à les accompagner dans leurs projets.

Le directeur de l’A.f.d, Patrick Dal Bello, a, quant à lui, fait savoir que ce projet a des enjeux de diversification économique, par la promotion de l’activité d’exploitation forestière et l’incitation au développement des activités de transformation. Selon lui,  ce projet vient compléter les actions que soutient son agence, depuis maintenant plus de vingt ans, en faveur des politiques d’aménagement forestier durable dans le bassin du Congo.

Par Jrang An@go.

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