mardi 22 juillet 2014

Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique inter-centrafricain : Toutes les sensibilités centrafricaines sont à Brazzaville, pour la paix dans leur pays

Photo : Denis Sassou Nguesso et Catherine Samba-Panza.

Brazzaville, la capitale congolaise, abrite, du 21 au 23 juillet 2014, le forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique inter-centrafricain, dont les travaux ont été ouverts, lundi 21 juillet, à partir de 10h, par le président de la République, Denis Sassou Nguesso, médiateur de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) et de l’Union africaine dans la crise centrafricaine, en présence de Mme Catherine Samba-Panza, présidente de la transition centrafricaine.

Toutes les sensibilités centrafricaines (partis politiques, groupes armés et non armés, organisation de la société civile, plateforme religieuse, administration publique, gouvernement et parlement de transition, etc) sont représentées à ces assises.

Six allocutions ont été prononcées, à la cérémonie d’ouverture. Ainsi, on a vu passer à la tribune, Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, qui a félicité l’implication personnelle du président Sassou Nguesso dans la résolution de la crise centrafricaine et la communauté internationale pour son soutien; Babacar Gaye, représentant du secrétaire général de l’Onu, qui a exprimé la détermination des Nations unies de résoudre le problème centrafricain; le premier ministre tchadien, le ministre angolais des affaires étrangères (qui ont représenté leurs chefs d’Etat respectifs); Mme Catherine Samba-Panza a évoqué la fragilité persistante de la situation sécuritaire et les actes de violence perpétrés par les groupes armés contre les populations civiles, qui sont de nature à compromettre les efforts de paix entrepris dans son pays.

Selon elle, cette situation doit interpeller tout le monde. «Le moment est donc venu d’arrêter les hostilités, les destructions, l’enrôlement des enfants mineurs dans la rébellion, les violences faites aux populations et de faciliter le retour des réfugiés chez eux, de passer au réapprentissage de vivre ensemble, d’enclencher le processus de réconciliation nationale et la dynamique du relèvement du pays», a-t-elle précisé.

Par la même occasion, Catherine Samba-Panza a fait savoir que depuis son élection comme présidente de la transition, elle a toujours perçue que la haine, les rancœurs et la peur de l’autre sont profondément ancrés chez les Centrafricains.  Raison pour laquelle, la présidente de la transition centrafricaine avait affirmé sa volonté de faire du dialogue et de la paix son cheval de bataille. «…Mes premiers  appels lancés à mes enfants Anti-balakas et ex-Selekas pour déposer les armes avaient fait sourire les prétendus analystes politiciens centrafricains qui avaient considérés cet appel comme le cri du cœur d’une femme en mal d’expérience politique».

Ouvrant les travaux de ce forum, Denis Sassou Nguesso a eu une pensée émue pour toutes les victimes des violences récurrentes qui sévissent en R.c.a. «Tous ces drames, sur fond de pauvreté, de misère, ont rendu exsangue un peuple, un pays pourtant promis, à la veille de l’indépendance, à un avenir des plus rassurants, en raison de la qualité de ses hommes et de l’immensité de ses ressources naturelles», a-t-il dit.

S’adressant aux participants, le président congolais leur a fait savoir que le peuple centrafricain a, aujourd’hui, les yeux tournés à Brazzaville. «Il attend de vous ce nécessaire sursaut d’orgueil national, d’amour du pays, de patriotisme qui passe par le dépassement de soi».

Aussi, il les a invités à s’engager dans ce dialogue, dans un esprit de patriotisme, de tolérance, de respect mutuel, de responsabilité. «La communauté internationale vous réaffirme son engagement à vous accompagner dans cette voie du renouveau», a conclu Danis Sassou Nguesso.

L’autre allocution a été celle du président de la communauté centrafricaine du Congo, qui a lancé un appel à l’endroit des participants, pour qu’ils privilégient l’intérêt supérieur de leur pays. Le plus jeune participant a lu le code de bonne conduite, dans le déroulement des travaux, qui ont démarré par un huis clos entre le médiateur, les représentants des Nations unies et de l’Union africaine et les délégués centrafricains. Reste, maintenant, à voir ce que donnera ce forum, qui a bien démarré.

Par Jrang An@go.

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