vendredi 17 octobre 2014

Parlement : La loi de finances exercice 2015 en débat

Photo : Justin Koumba.

Les deux chambres du parlement congolais ont procédé, mercredi 15 octobre 2014, à l’ouverture de leurs sessions budgétaires, au cours desquelles sera discuté et adopté, entre autres affaires, le budget de l’Etat exercice 2015. C’est Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, qui a ouvert les travaux de la 7ème session de la chambre basse.

Du côté du sénat, c’est André Obami-Itou, fraîchement réélu, le dimanche 12 octobre dernier, et qui a retrouvé son fauteuil de président de la chambre haute du parlement, qui a présidé la séance d’ouverture de cette session, en présence, pour les deux chambres, de Bienvenu Okiemi, ministre de la communication, chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement. 

A l’assemblée nationale, la 7ème session budgétaire s’est ouverte sous le signe du deuil du député Anicet Wilfrid Pandou, décédé le 9 octobre dernier, à l’hôpital La Source d’Orléans, en France. Les députés ont, donc, observé une minute de silence, en mémoire de leur collègue, dont la dépouille sera transférée à Brazzaville, le lundi 20 octobre prochain.

Seize affaires sont inscrites à l’ordre du jour de la session budgétaire de l’assemblée nationale, dont le projet de budget de l’Etat exercice 2015. «C’est bien plus qu’un simple instrument de présentation des recettes et des dépenses. C’est le plus important texte annuel d’orientation de la politique du gouvernement. Il indique des priorités sociales et économiques du gouvernement», a expliqué Justin Koumba, qui, d’ailleurs, a exhorté les députés à une forte implication dans le processus d’adoption et de contrôle de l’exécution du budget de l’Etat.

Rappelant le rôle des députés, Justin Koumba pense que celui-ci est de veiller à ce que les besoins de toutes les composantes de la société soient pris en compte, de manière équitable. «Le contrôle de l’action du gouvernement qui nous incombe s’exerce sur cette base aussi. Ainsi, notre implication plus forte dans le processus budgétaire est le gage d’une meilleure gouvernance de l’économie nationale permettant de consolider les avancées économiques qu’enregistre notre pays, chaque année», a-t-il précisé.

Outre la loi de finances, trois propositions de loi introduites par les députés Alain Pascal Léyinda, Benoît Bati et Valère Eteka Yémet seront examinées. Il s’agit, notamment de la loi portant code de l’hygiène publique; celle portant organisation des associations et celle portant création de l’ordre des géomètres-experts.

Les sénateurs examineront, quant à eux, 18 affaires, au cours de cette 37ème session qui s’ouvre, après le renouvellement de moitié de la chambre haute du parlement dont les élections sénatoriales et partielles se sont déroulées, le dimanche 12 octobre dernier. A l’ordre du jour de cette session, la loi de finances de l’Etat;  le budget de sénat et le projet de la loi portant règlement du budget de l’Etat exercice 2013 et le rapport d’apurement des comptes du sénat exercice 2013. Dans son allocution, le président André Obami-Itou est revenu sur les élections locales et sénateurs dont il s’est réjoui du déroulement sans incidents majeurs. «Ceci, témoigne de la maturité politique de notre peuple», a-t-il soutenu.

Pour lui, les élections locales constituent, à n’en point douter, une occasion, pour les citoyens de participer à la gestion de la cité, au travers leurs conseils départementaux et municipaux. «Elles contribuent à la soutenabilité de décentralisation engagé dans notre pays», a dit André Obami-Itou qui a saisi cette opportunité pour saluer l’esprit républicain dont ont fait montre tous ceux des Congolais qui ont accompli leur devoir civique, en allant voter. Conscient que le renouvellement régulier de moitié du sénat consacre et confirme la pérennité de la chambre haute, le président du sénat a demandé aux Ministère et aux autres structures d’Etat ciblés de faciliter l’exécution des missions des rapporteurs spéciaux.

Conformément à l’article 93 de la Constitution du 20 janvier 2002, le mandat des sénateurs élus et réélus commence le deuxième mardi suivant leur élection. C’est donc le mardi 21 octobre prochain que les nouveaux élus entreront en fonction, au cours d’une session inaugurale où sera installé le nouveau bureau du sénat qui laisse, déjà, supposer la continuité.

Par Jr LesCloches.

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