mardi 1 avril 2014

Congo-Maroc: équipements et travaux publics : Emile Ouosso et Aziz Rabbah vont insuffler une nouvelle dynamique au management du B.c.b.t.p

Photo : Séance de travail entre les deux parties.

Du 18 au 24 mars 2014, une délégation congolaise, constituée, essentiellement, d’experts en travaux publics, conduite par Emile Ouosso, ministre de l’équipement et des travaux publics, a séjourné à Rabat, capitale du Royaume chérifien. Suite aux  deux conventions signées, en marge du Forum Build Africa, tenu à Brazzaville, du 5 au 7 février 2014, par Emile Ouosso, et Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du ministre de l’équipement, du transport et de la logistique, chargé du transport du Royaume du Maroc.  

La première convention est un cadre d’assistance technique entre le Ministère de l’équipement et des travaux publics de la République du Congo et le Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique du Royaume du Maroc. Son objet: faire bénéficier la partie congolaise de l’assistance technique appropriée, dans le cadre de projets de construction routière, par la mise en place de moyens et compétences techniques spécifiques nécessaires. La seconde consacre un partenariat et une coopération entre le laboratoire public d’essais et d’études (L.p.e.e) du Royaume du Maroc et le B.c.b.t.p (Bureau de contrôle du bâtiment et des travaux publics) de la République du Congo. Cette convention va définir le cadre général des rapports de coopération et de partenariat entre L.p.e.e et le B.c.b.t.p. Elle facilitera et intensifiera les échanges techniques et professionnels entre les deux parties, constituant, ainsi, un cadre de base devant servir à l’établissement de contacts de coopération opérationnelle plus spécifiques entre les différents centres des deux structures.

Au cours de son séjour de travail et, en vue de répondre à ses différentes attentes, notamment celles ayant trait à l’assistance technique, à l’échange d’expertises et à la formation, la délégation congolaise a effectué des visites auprès du laboratoire public d’essais et d’études, à l’institut de formation portuaire, à l’institut de formation aux engins et à l’entretien routier ainsi qu’au port Tanger Méditerranée. Par ailleurs, une réunion regroupant les experts des deux pays a été tenue, le 18 mars 2014, au centre d’accueil et de conférences du Ministère de l’équipement, du transport et de la Logistique. Au cours de celle-ci, les deux parties respectives ont discuté des moyens de développer et de renforcer la coopération bilatérale, dans le domaine des infrastructures et des travaux publics, notamment par l’identification d’actions et de projets de coopération concrets, ainsi que par la proposition de recommandations visant leur mise en œuvre effective. 

Le ministre Aziz Rabbah et son homologue Emile Ouosso ont co-présidé une réunion plénière à l’issue de laquelle les deux parties ont convenu d’œuvrer à la consolidation de ce partenariat offrant d’énormes opportunités de collaboration et de coopération sud-sud entre les deux pays. Réaffirmant leur profond attachement au renforcement de la coopération exemplaire et séculaire, les deux parties ont convenu d’insuffler une nouvelle dynamique au management général du B.c.b.t.p. La partie congolaise a exprimé, à cet effet, l’urgente nécessité de mettre à disposition de cette entité deux experts ou consultants ayant une expérience avérée en matière d’ingénierie administrative et financière, d’expertise comptable et de conseil en gestion (assistant du directeur général); d’action commerciale et marketing (directeur commercial). 

Les deux parties ont, aussi, convenu de mettre en place une assistance technique permettant d’élaborer des référentiels techniques au Congo, pour réaliser des travaux et contrôler la qualité: Cpc (Cahiers de prescriptions communes) routes et ouvrages d’art à appliquer sur un projet pilote; un programme de formation dans les domaines d’activités du laboratoire et de la gestion du patrimoine routier. Ce faisant, une première mission d’experts marocains sera effectuée auprès du Ministère de l’équipement et des travaux, publics du Congo, au mois de mai 2014, en vue de définir la méthodologie, la feuille de route ainsi que les termes de référence, pour réaliser chacune des actions précitées. 

La partie marocaine s’est dit disposée à assurer un transfert d’expertise et d’expérience à la partie congolaise, en matière d’élaboration du système de qualification et de classification des entreprises et des laboratoires du B.t.p, de manuels d’utilisation ainsi que du système d’agrément des bureaux d’études et du renforcement du dispositif légal et réglementaire lié au contrôle des ouvrages et grands équipements publics. 

La société nationale des autoroutes du Maroc, à travers sa filiale Adm Projet, accompagnera le Fonds routier congolais en matière de modernisation et d’informatisation du système de péage. Car, la partie congolaise a émis le souhait de bénéficier de l’expérience marocaine en matière de développement du système de pesage des poids lourds; du montage institutionnel et du fonctionnement de la caisse de financement routier et du fonds spécial routier. La partie congolaise a, de son côté, exprimé le besoin de se faire accompagner par une assistance technique marocaine, dans la réalisation des trois projets structurants: Rn6 reliant Mila-Mila-Makabana-Mossendjo-Mayoko-Mbinda-Frontière Gabon (255 km); Rn15 reliant Liranga-Impfondo-Dongou-Enyelle-frontière République centrafricaine (573 km); Rn4 reliant Tandou-Youmbi-Nzambi-frontière Gabon (110km) y compris la construction des ponts sur la Noumbi (100 ml) et la Lagune Conckouati (980 ml). 

A la demande de faire bénéficier d’une formation aux techniciens congolais au sein des instituts de formation des techniciens des travaux publics, sous tutelle du Ministère de l’équipement, du  transport et de la logistique, la partie marocaine étudiera la possibilité d’accueillir 4 à 5 techniciens congolais par an, chargés de l’entretien routier à l’lfeer (Institut de formation aux engins et à l’entretien routier), tout comme des agents et cadres congolais pour des sessions de formation continue. 

Toutefois, les deux parties ont convenu de mettre en place une commission mixte sectorielle, pour le suivi et l’évaluation des actions précitées. Cette commission mixte se réunira tous les deux ans, alternativement, à Rabat et à Brazzaville. Elle regroupera les experts des deux parties.

Par Jrang An@go.

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